Le Groupe du Caire - qui comprend des représentants des Nations unies, de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’Organisation de la Conférence islamique et de l’Union européenne - s’est réuni ce jour par visioconférence sous la présidence de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, pour étudier l’évolution de la situation en Libye. L’Union européenne était représentée par Mme Catherine Ashton, Haute représentante, qui a diffusé par la suite la déclaration ci-après.
« La Libye s’engage à présent dans un processus de transition historique qui doit se fonder sur le respect des valeurs démocratiques et des droits de l’Homme. Le colonel Kadhafi doit éviter toute nouvelle effusion de sang en abandonnant le pouvoir et en demandant aux forces qui se battent encore de déposer leurs armes et de protéger les civils.
Ce jour, sous l’égide des Nations unies, nous avons décidé de lancer un appel à toutes les parties pour qu’elles respectent les obligations qui leur incombent en vertu du droit humanitaire international et de la législation internationale relative aux droits de l’Homme. Il ne doit pas y avoir de représailles.
Nous avons tous souligné que la transition en Libye devrait être menée par les Libyens eux-mêmes et ouverte à toutes les parties. Il convient que tous les partenaires respectent l’autorité et la souveraineté de la Libye. Tout doit être mis en œuvre pour favoriser la réconciliation. Comme je l’ai évoqué au début de cette semaine avec M. Jalil, président du Conseil national de transition, il est indispensable, pour que la transition réussisse, de tendre dorénavant la main aux forces politiques à travers le pays.
Nous avons réaffirmé que nous étions déterminés à soutenir les Libyens, non seulement en ce moment crucial mais aussi à moyen et à long terme. Il faut maintenant en priorité apporter une aide immédiate pour répondre aux besoins les plus urgents dans les services publics, en particulier les besoins en fournitures médicales, en eau et en combustibles. Il est également indispensable que soient rétablis l’ordre public et la sécurité publique pour commencer à construire une Libye libre et unie. J’ai souligné qu’il était nécessaire que des décisions soient prises rapidement au sein des Nations unies pour débloquer les avoirs libyens gelés à l’étranger.
Notre discussion a essentiellement porté sur les plans qui permettront de soutenir la nouvelle Libye et le Conseil national de transition. Nous sommes convenus de continuer à coordonner notre aide et notre planification sous la ferme direction des Nations unies afin de nous assurer que nous répondrons rapidement et efficacement aux besoins de la Libye. ».
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