26 janvier 2001 : Investiture de Georges W. Bush comme président des États-Unis à la suite d’élections truquées. Il a été désigné par la Cour suprême, selon des critères juridiques et religieux, sans que l’on ait pu décompter les votes. Son premier décret proclame une journée nationale de prière et d’action de grâce. Son second décret interdit les subventions fédérales aux organismes étrangers favorables à la liberté de l’avortement. Son premier programme d’importance consiste à couper massivement les crédits sociaux fédéraux et à s’en remettre aux organisations religieuses.
Janvier : Des bases secrètes américaines sont installées au Tadjikistan, en Ouzbékistan et au Kyrgystan.
21 mai : Le secrétaire d’État, Colin Powell, attribue 43 millions de dollars d’aide au régime taliban. Cette subvention est destinée à compenser les pertes des paysans afghans après la destruction massive de plantations de pavot.
5 juillet : Le département d’État interdit à l’agent spécial du FBI, John O’Neill, qui enquête sur les réseaux Ben Laden, de se rendre au Yémen pour élucider la responsabilité du leader islamiste dans l’attentat commis le 12 octobre 2000 contre le destroyer USS Cole.
5-15 juillet : Christina Rocca, conseillère du département d’État et ex-responsable des agents islamistes des réseaux stay-behind, rencontre à Islamabad l’ambassadeur des Taliban, Abdus Salam Zaeef.
4-14 juillet : Oussama Ben Laden est opéré à l’hôpital américain de Dubaï. Il y rencontre diverses personnalités saoudiennes et le chef de poste CIA dans l’émirat.
Juillet : Le général Ahmed Mahmud, chef des services secrets pakistanais (ISI), vire 100 000 dollars sur un compte bancaire de Mohammed Atta.
Mi-juillet : Échec des négociations multipartites à Berlin et Genève relatives à la construction d’un pipe-line reliant le Turkmenistan à l’océan Indien. Des délégations afghane, allemande, américaine, pakistanaise et russe y participent. Les représentants américains conduits par Tom Simmons (ancien ambassadeur au Pakistan), Karl Inderfurth (ancien assistant du secrétaire d’État) et Lee Coldren (ancien expert au département d’État) menacent l’Afghanistan d’une intervention militaire.
Août : Transmission à la CIA d’informations sur une probable agression contre les États-Unis par ses homologues allemands, égyptiens, français, israéliens et russes.
25-30 juillet : Réception de Qazi Hussein Ahmad, chef pakistanais de la Jamaa Islamiya et ambassadeur officieux d’Oussama Ben Laden, au département d’État. La rencontre est préparée par Leila Helms, nièce de l’ex-directeur de la CIA.
31 août : Le roi Fadh nomme le prince Nawaf Ben Abdel Aziz (proche du prince héritier Abdallah) comme chef des services de renseignement saoudiens, en remplacement du prince Turki al-Fayçal (tuteur et toujours protecteur d’Oussama Ben Laden).
1er-10 septembre : Achats massifs d’options de vente sur les titres American Airlines, United Airlines, KLM Royal Dutch Airlines, Morgan Stanley Dean Witter & Co, Merrill Lynch & Co, Munich Re, Swiss Re, Axa. L’essentiel de l’opération est porté par Alex. Brown, filiale américaine de la Deutsche Bank.
1er-10 septembre : Le Royaume-Uni procède au plus important déploiement de flotte depuis la guerre des Malouines à l’occasion des manœuvres Essential Harvest. Cette opération prend place à Oman, à proximité du Pakistan. Simultanément, les troupes de l’OTAN s’adonnent aux manœuvres Bright Star en Égypte impliquant 40 000 soldats dont 17 000 Américains. L’ensemble des troupes anglo-américaines prépositionnées dans la région sera mobilisé pour la guerre d’Afghanistan.
9 septembre : Assassinat du commandant Massoud, adversaire résolu des taliban et des Américains, armé par les Russes et les Iraniens.
10 septembre : Le président Bush nomme le général Richard B. Myers (spécialiste de la défense spatiale et partisan du bouclier anti-missiles) comme chef d’état-major des armées en remplacement du général Shelton (ancien chef des forces spéciales).
11 septembre : Le général Ahmed Mahmud est en visite à Washington, porteur de messages d’Oussama Ben Laden. Attentats aux États-Unis, l’agent fédéral John O’Neill fait partie des victimes. Selon le FBI, Mohammed Atta en aurait assuré la direction opérationnelle.
12 septembre : George Bush proclame une journée nationale de prière et déclare : " Cela va être une bataille monumentale du Bien contre le Mal ".
13 septembre : Le secrétaire aux Transports, Norman Y. Mineta, rétablit le trafic aérien civil. Colin Powell déclare qu’Oussama Ben Laden est suspecté d’être le commanditaire des attentats.
14 septembre : Le FBI déclare que les boîtes noires des appareils sont trop endommagées pour être exploitables. Le département de la Justice publie une liste de dix-neuf personnes suspectées d’avoir été les pirates de l’air. George W. Bush déclare l’état d’urgence et rappelle 50 000 réservistes. Les deux chambres votent un crédit de 40 milliards de dollars pour l’aide aux victimes et la lutte contre le terrorisme.
15 septembre : Le département de la Défense active l’opération Aigle noble. Démission de Mayo Shattuck III, directeur de l’Alex. Brown Bank, qui avait porté les opérations d’initiés.
16 septembre : Oussama Ben Laden dément toute implication dans les attentats.
20 septembre : Georges Bush exige que les Taliban livrent Oussama Ben Laden. Le général Colin Powell rassemble une coalition d’une quarantaine d’États alliés. Les États-Unis déclenchent l’opération Justice sans limites (ultérieurement renommée Liberté immuable). Un million et demi d’Afghans prennent le chemin de l’exode pour fuir la riposte américaine à venir.
26 septembre : Le président Bush se rend au siège de la CIA pour féliciter le personnel de la qualité de son travail et lui redire sa confiance.
28 septembre : La FAA informe les pilotes des restrictions militaires de l’espace aérien et des nouvelles conditions d’intervention de la chasse.
1er octobre : À Rome, où réside Zaher Shah, constitution d’un " Conseil suprême d’unité nationale de l’Afghanistan " appelé à remplacer l’ancien souverain au pouvoir taliban.
7 octobre : Les forces anglo-américaines bombardent l’Afghanistan. Le lendemain, les États-Unis informent l’ONU que leur " légitime défense " pourrait s’étendre à d’autres États que l’Afghanistan. George Bush crée le bureau de la Sécurité intérieure. Dans un message vidéo enregistré, Oussama Ben Laden se réjouit des attentats du 11 septembre.
15 octobre : L’Organisation internationale des commissions de valeurs renonce à établir l’identité des bénéficiaires des délits d’initiés.
17 octobre : Premières alertes à l’anthrax aux États-Unis.
25 octobre : Donald Rumsfeld déclare que Ben Laden ne sera peut-être pas capturé, mais qu’il sera possible d’instaurer un nouveau régime en Afghanistan.
26 octobre : Le président Bush signe le Patriot Act, limitant les libertés individuelles en temps de guerre contre le terrorisme. Des législations identiques sont adoptées par chaque État allié.
27 octobre : L’ambassadeur Wendy Chamberlain informe le ministre pakistanais du pétrole que le projet Unocal de construction d’un gazoduc à travers l’Afghanistan est désormais à nouveau à l’ordre du jour.
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