Les États-Unis et de nombreux médias se sont indignés de l’arrestation, le 25 octobre, de l’homme le plus riche de Russie, Mikhail Khodorkovsky. Les uns et les autres ont omis de préciser ses liens financiers avec la famille Bush et ses investissements dans la presse. L’oligarque est en particulier membre du Carlyle Group. Cette puissante société de gestion de portefeuilles est aussi celle de la famille Ben Laden.
Les deux hommes d’affaire russes, Platon Lebedev (président du groupe bancaire Menatep, arrêté pour fraude le 2 juillet 2003) et Mikhail Khodorkovsky (président du groupe pétrolier Yukos-Sibneft, arrêté pour fraude le 25 octobre 2003), siégeaient au Conseil d’investissement dans le domaine énergétique du Carlyle Group, indique le Washington Post dans son édition de lundi.
Fondé en 1987, le Carlyle Group était initialement présidée par Franck C. Carlucci (ex-numéro 2 de la CIA, puis secrétaire à la Défense). Il est aujourd’hui dirigé par Louis V. Gerstner (ex-Pdg d’IBM). Parmi ses principaux responsables, on remarque, outre George Bush père (ex n°1 de la CIA, puis président des États-Unis), James A. Baker III (ex-secrétaire d’État) et John Major (ex-Premier ministre britannique). Après que nous ayons révélé que cette puissante société de gestion de portefeuilles place 16 milliards de dollars d’investissement, principalement pour les familles Bush et Ben Laden, la représentante démocrate de Géorgie, Cynthia Mc Kinney, s’est publiquement interrogée sur les bénéfices réalisés par cette compagnie à l’occasion des attentats du 11 septembre 2001.
Le Carlyle Group a diversifié ses investissements. Il est néanmoins surtout présent dans le domaine de l’armement au point d’être, par l’entremise des sociétés qu’il contrôle, le 11e fournisseur du Pentagone. En avril dernier, Dominique de Villepin s’est publiquement inquiété du rachat par le Carlyle Group de FiatAvio et de la perte d’indépendance qui en résulte pour l’Europe de la défense.
En France, le Carlyle Group détient plusieurs propriétés immobilières en région parisienne et a pris le contrôle du Groupe Genoyer à Vitrolles et du Groupe Otor. Après avoir acquis une majorité relative au Figaro, en 1999, il a revendu ses parts au Groupe Dassault.
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