La journaliste française Florence Aubenas, qui a été libérée le 11 juin 2005 après 157 jours de détention en Irak, a livré à la presse française un récit poignant de sa séquestration par des islamistes. Le quotidien Libération, pour lequel elle travaille, avait conclu de cette expérience que la résistance irakienne n’est composée que de fanatiques.
Cependant, ainsi que nous l’avions indiqué dans ces colonnes deux jours avant sa libération, tout porte à croire que Mme Aubenas n’avait pas été enlevée pour des motifs politiques, mais crapuleux. Elle aurait été capturée sur ordre de l’homme d’affaire roumain Omar Haysam et échangée contre une forte rançon payée par un nouvel actionnaire de son journal. Le même commanditaire avait fait enlever trois journalistes roumains, Marie Jeanne Ion, Sorin Miscoci et Ovidiu Ohanesian, de manière à pouvoir s’attribuer le mérite de leur libération et échapper ainsi à des poursuites judiciaires pour activités mafieuses en Roumanie.
Après avoir entendu le témoignage de Florence Aubenas, plusieurs de nos lecteurs nous avaient reproché d’avoir présenté une version des faits qu’elle démentait. La journaliste française prétendait entre autres avoir été détenue avec son seul accompagnateur et donc, n’avoir jamais eu de contact avec ses confrères roumains.
Pourtant, selon le quotidien Evenimentul Zilei, Florence Aubenas assistait discrétement, dimanche 18 septembre 2005 à Sibiu, au mariage de Sorin Miscoci, qu’elle prétend ne pas connaître.
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