Alors que le Royaume-Uni célèbre dans la douleur le 1er anniversaire des attentats qui endeuillèrent Londres les 7 et 22 juillet 2005, le Premier ministre Tony Blair a réaffirmé son opposition à l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ces événements.
M. Blair et son ministre de l’Intérieur s’étaient déjà exprimé en ce sens en décembre, mais il leur faut faire face à la pression grandissante des familles de victimes et des associations musulmanes. Selon Tony Blair une telle enquête serait coûteuse et inutile car elle « nous dira ce que nous savons déjà : 4 individus sont venus et ont commis ce crime ».
« Il n’y avait pas de surveillance de la CIA sur Mohammed Sidique Khan [l’un des présumés kamikazes] pour l’empêcher d’aller aux États-unis ; il n’y avait pas d’appareil de surveillance caché dans sa voiture avant les attentats ; il n’y a pas eu d’informations données à la police avant le 7 juillet leur disant ce à quoi il devait s’attendre. Chacun de ces arguments sont tout simplement faux », s’est-il justifié.
Cependant ce n’est pas sur ces éléments que portent les objections des chercheurs, tel que les présente Nafeez Mosaddecq Ahmed dans The London Bombings : An Independent Inquiry.
La seule enquête de police réalisée sur les faits a montré que les personnes soupçonnées d’être les terroristes n’étaient pas liées à un réseau international, mettant à bas toute la rhétorique du gouvernement Blair.
En outre, les investigations conduites par le Conseil de l’Europe sur « les vols secrets de la CIA » ont montré que le MI6 britannique a enlevé en Grèce et fait disparaître une cinquantaine d’immigrés pakistanais qui étaient soupçonnés détenir des informations sur les attentats de Londres.
Il n’y aura donc pas d’enquête et il n’y a plus de témoins.
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