Pendant que les États-Unis employaient 1 000 personnes pour rechercher des armes de destruction massive en Irak et conclure qu’il n’y en avait pas, la Corée du Nord et l’Iran développaient leurs capacités nucléaires. Sans surprise, Tony Blairet John Howard ont affirmé que la guerre était quand même nécessaire. Dick Cheney s’appuie sur une partie du rapport pour affirmer que sans la guerre, Saddam Hussein aurait réarmé dès la levée des sanctions. Cheney veut nous convaincre du caractère positif d’une attaque contre un pays qui ne représentait aucune menace en s’appuyant sur les mauvaises intentions de son dirigeant.
L’invasion de l’Irak n’a pas de sens en termes de menace à éliminer préventivement, mais uniquement dans la perspective de la démocratisation du monde islamique. Paul Wolfowitz et les néo-conservateurs du Pentagone ont vu l’Irak comme une opportunité de transformer le Moyen-Orient, cette guerre devait être pour la région ce que la chute du Mur de Berlin avait été pour l’Europe. Wolfowitz a d’ailleurs affirmé à Vanity Fair que l’excuse des armes de destruction massive avait été choisie pour des raisons bureaucratiques.
Le problème de l’administration, Bush ce sont ses priorités. Elle ne tient pas assez compte du développement de l’arsenal nord-coréen et iranien et elle n’engage pas assez de ressources sur le terrain. L’administration Bush a crû que le renversement de Saddam Hussein intimiderait l’Iran et la Corée du Nord et encouragerait les démocrates en Iran, en Syrie et en Arabie saoudite. Elle n’ont pas anticipé que si la situation tournait mal en Irak, on verrait se produire l’effet inverse. Aujourd’hui, Washington a montré à la Corée du Nord et à l’Iran que nous n’avions plus les moyens de nous en prendre à eux et nous en sommes réduit à espérer que d’autres vont résoudre ces problèmes à notre place. Malheureusement, l’espoir n’est pas une politique.
« Bush’s security plan now rests on nothing but hope », par Peter W. Galbraith, The Guardian, 11 octobre 2004.
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