Emporté par son élan, Nicolas Sarkozy œuvre à la création d’une nouvelle organisation intergouvernementale : l’Union pour la Méditerranée (UPM). Une fausse bonne idée dont personne ne veut à l’exception du mouvement sioniste et de chefs d’entreprise en quête de protections politiques. Car derrière les beaux discours, le président français tente de réorganiser l’Union européenne autour d’un tandem franco-anglais et en ouvrant la porte à Israël bien que ce pays ne respecte pas le droit international.
Le soir de son élection, le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy, s’adressant à ses concitoyens et au monde, déclara avec emphase : « Je veux lancer un appel à tous les peuples de la Méditerranée pour leur dire que c’est en Méditerranée que tout va se jouer. Qu’il nous faut surmonter toutes les haines pour laisser la place à un grand rêve de paix et un grand rêve de civilisation. Je veux leur dire que le temps est venu de bâtir au centre une Union méditerranéenne, qui sera un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique. Ce qui a été fait pour l’Union de l’Europe il y a 60 ans, nous allons le faire aujourd’hui pour l’union de la Méditerranée ».
L’Union pour la Méditerranée a en réalité débuté comme une gageure. Ce n’était qu’une pirouette pour se sortir d’un mauvais pas. C’est devenu une théorie géopolitique grandiose avant de sombrer dans les méandres bureaucratiques bruxellois qui offrent toujours une douce mort aux erreurs que l’on souhaite enterrer. De cette agitation, il ne reste pas grand-chose, sinon des titres à prendre et d’inutiles réunions internationales qui permettront à quelques hauts fonctionnaires de prendre du bon temps avec leurs femmes ou leurs maîtresses. Cependant, tout n’est pas perdu pour tout le monde : donnant du contenu au vide de la pensée sarkozyenne, un puissant « lobby d’affaires » s’est constitué qui entend bien profiter de ses relations politiques, tandis que le mouvement sioniste espère profiter de l’aubaine pour resserrer les liens entre Israël et les États européens sans avoir à rendre de comptes sur ses violations continuelles du droit international.
Comment transformer une formule rhétorique en projet politique
Au début de cette histoire était le dilemme turc. Depuis les balbutiements de l’Union européenne, les États-Unis souhaitent en faire coïncider les adhésions avec celles de l’OTAN. Mais les membres de l’Union, quant à eux, ont toujours exigé, comme condition préalable à l’entrée dans leur club, la fin des régimes militaires. Avec le temps, la CIA a renvoyé dans leurs casernes les généraux grecs, espagnols et portugais, mais a maintenu un système hybride en Turquie : au devant de la scène un gouvernement civil, en arrière-plan une junte militaire. Au début du XXIe siècle, la normalisation turque semblait acquise au point que l’entrée dans l’Union n’apparaissait plus que comme une question d’adaptation économique. Or, en 2003, les autorités civiles turques ont montré —pour la première fois— leur indépendance face aux États-Unis et de leur sens démocratique en refusant l’usage des bases OTAN pour attaquer illégalement l’Irak. Il s’en est suivi un revirement de la politique atlantiste, désormais favorable à un retour en force des militaires pro-US sur la scène turque. Jouant à fronts renversés, Jacques Chirac se fit le défenseur des civils turcs et de leur entrée dans l’Union, tandis que Nicolas Sarkozy leur faisait barrage. Pour se sortir de l’impasse, Sarkozy évoqua un projet de substitution : plutôt que de siéger à Bruxelles, la Turquie rejoindrait « l’Union pour la Méditerranée ».
La formule est élégante. Restait à savoir ce que pourrait bien être cette « Union pour la Méditerranée ».
Jamais à court d’idées, Henri Guaino, la plume agile du président, étoffa le concept en le reliant à des considérations historiques et géopolitiques. L’évolution de l’Union européenne avec son élargissement à l’Est devrait être compensée par une ouverture au Sud qui redonnerait à la France son rôle central. Une brillante idée, qui donna chair à de vibrants discours, mais qui pose beaucoup plus de problèmes qu’elle n’en résout.
En premier lieu, « équilibrer au Sud l’élargissement à l’Est » équivaut à dire que l’évolution de l’Union européenne avantage l’Allemagne et que la France doit en être dédommagée. Or, cette évolution a été pilotée conjointement par Paris et Berlin sans que ce grief ne soit jamais évoqué. L’Allemagne n’a donc aucune raison d’accepter la tardive facture qu’on lui présente.
Deuxièmement, dire que « la France retrouvera ainsi son rôle central », c’est affirmer qu’elle se pense désormais comme une puissance maritime, donc qu’elle se pose en rivale du Royaume-Uni qui exerce sa souveraineté sur Gilbratar, règne sur la Méditerranée et y a multiplié les bases navales. La Couronne britannique attend de voir quelle contrepartie pourrait compenser cette prétention.
Troisièmement, mettre en balance l’Est et le Sud, c’est annoncer aux Polonais et autres Tchèques que les fonds structurels qui leur sont destinés vont se tarir au profit des Méditerranéens. Aucun pays de l’Est n’a de raison, à peine entré dans l’UE, de laisser filer ses avantages pécuniaires.
Bref, la bonne idée de M. Guaino n’a pas seulement agrémenté de beaux discours, elle a suscité beaucoup d’inquiétudes et levé bien des ennemis. Au demeurant, elle n’a pas calmé les Turcs pour qui « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».
Vint enfin la besogneuse réaction des eurocrates. Pour eux, tout dossier concurrent de l’UE doit être condamné à la machine à broyer ; tandis que tout projet ajoutant de la complexité au système et produisant des postes à pourvoir et à répartir est le bienvenu. Surgissant de bureaux inconnus, situés dans des couloirs sans fin, des fonctionnaires de la Commission vinrent plaider pour les programmes en cours —pas toujours efficaces, mais sûrement coûteux et pétris de bonnes intentions— ; tandis que des fonctionnaires du Conseil réanimaient le moribond « Processus de Barcelone » et la comateuse « Politique de bon voisinage ». Une fourmilière d’experts, courant dans une jungle de comités, rédigèrent des myriades de notes de synthèse que l’on traduisit dans une kyrielle de langues exotiques avant de les classer dans des sous-sols sécurisés pour les générations futures.
Lorsque le bruit des imprimantes bruxelloises se tût, Henri Guaino mesura à Paris que la Méditerranée, loin d’être un espace abandonné depuis des siècles, est quadrillée de toutes parts.
Le pire était à venir.
Nicolas Sarkozy, habité par on ne sait lequel de ses démons, corsa un peu son plat en ajoutant cette épice de trop qui le rend immangeable. L’Union de la Méditerranée allait permettre de dépasser les clivages anciens et de réconcilier les peuples. Bref, avec une appétissante carotte économique, on allait faire avaler aux pays arabes l’amère pilule israélienne qu’ils ne parviennent pas digérer depuis 60 ans.
À ce stade, l’incrédulité laisse place à la stupeur et à l’indignation. Le président tunisien, Ben Ali, qui ponctuait chaque déclaration sarkozyenne d’un communiqué approbateur, en devint muet. Son homologue algérien, Bouteflika, fut repris d’aigreurs estomac. Quand aux Turcs, également ulcérés, ils s’indignèrent qu’on les instrumente en cheval de Troie. À partir de ce moment, les puissances les plus diverses, dépassant leurs divergences, se liguèrent implicitement pour faire échouer le projet.
Comment éteindre l’incendie en dégonflant la baudruche
Dès les premiers jours, les Premiers ministres italien et espagnol, Romano Prodi et José-Luis Zapatero, se précipitèrent pour apporter leur « soutien » au président Sarkozy avec la vélocité des vigiles qui ont vu un éléphant entrer dans un magasin de porcelaine. Pour border le Français, l’Italien n’a cessé de répéter à la presse « Je vous prie de ne pas penser que cette proposition que nous sommes en train de formuler pour une grande politique de la Méditerranée est de quelque façon que ce soit une échappatoire pour résoudre le problème de nos relations avec la Turquie ». Tandis que l’Espagnol applaudissait à tout rompre en feignant de croire que Paris souhaitait relancer le « Processus de Barcelone » dont Madrid est en charge.
En définitive, le 20 décembre 2007, les trois hommes signèrent ensemble un Appel de Rome pour Union pour la Méditerranée et posèrent pour une photo historique. Nicolas Sarkozy était heureux car le cliché semble manifester l’enthousiasme de ses partenaires pour sa bonne idée. Mais l’important est ailleurs : le président français n’est plus au centre, son initiative est enterrée sous les sourires. Le paragraphe final de l’Appel est sans ambiguïté : « Le Processus de Barcelone et la politique européenne de voisinage resteront, donc, centraux dans le partenariat entre l’Union européenne dans son ensemble et ses partenaires de la Méditerranée. L’Union pour la Méditerranée n’interfèrera ni dans le processus de stabilisation et d’association pour les pays concernés, ni dans le processus de négociation en cours entre l’Union européenne et la Croatie, d’une part, entre l’Union européenne et la Turquie, d’autre part. »
Avec un peu de recul, les Allemands analysèrent différemment la situation, en fonction de leur interprétation de la personnalité et du rôle prévisible de Nicolas Sarkozy. Ils en arrivèrent à la conclusion que le président français avait l’intention de négliger les intérêts de son pays au profit de ceux des Anglo-Saxons. Il en résulterait qu’il allait tenter de détruire le couple franco-allemand —moteur historique de la construction européenne— pour lui substituer un couple franco-anglais, en vue de la dissolution de l’Union européenne dans un magma transatlantique. Dans cette perspective, l’Élysée utiliserait l’Union méditerranéenne comme cheval de Troie anti-allemand.
Faisant de cette affaire une question vitale pour son pays, la chancelière allemande Angela Merkel haussa le ton. Le rapport de force devint si intense qu’elle annula plusieurs rencontres politiques avec Nicolas Sarkozy, y compris un sommet bimestriel, n’acceptant de rencontrer son homologue qu’en des occasions protocolaires tant qu’il n’aurait pas cédé. En définitive, Berlin a contraint Paris à vider son projet de toute substance. Une note d’à peine plus d’une page, adressée par Henri Guaino, le 12 mars 2008, aux chefs d’État et de gouvernement européen clôt la polémique : « l’Union méditerranéenne » est devenue « Union pour la Méditerranée » afin de manifester l’absence de concurrence. Ses compétences ont été réduites à celles du « Processus de Barcelone », ce qui revient à dire que l’on s’est contenté d’inventer une nouvelle dénomination pour ledit processus. Le seul élément qui reste, c’est la création d’un secrétariat permanent dont le « Processus de Barcelone » était dépourvu. Il est vrai que l’Élysée avait déjà promis ici et là des sinécures et des voitures de fonction. Toutefois, si Angela Merkel a gagné cette bataille, elle sait que ce n’est que partie remise avec le tropisme anglo-saxon de Nicolas Sarkozy.
Comment transformer un échec politique en opportunité économique
L’Appel de Rome indique : « La valeur ajoutée de l’Union pour la Méditerranée devrait résider d’abord dans l’élan politique qu’elle devrait donner à la coopération autour de la Méditerranée et à la mobilisation des sociétés civiles, des entreprises, des collectivités locales, des associations et des ONG ». Pour comprendre cette mystérieuse phrase qui évoque une confusion entre public et privé, tournons nous vers un aspect moins médiatisé de cette histoire.
Le 19 septembre 2007, Nicolas Sarkozy confie le dossier à l’ambassadeur Alain Le Roy. À ce moment là, on parle encore de « marché commun méditerranéen ». Le Roy est un très proche de Bernard Kouchner, qui en avait fait son préfet à Pec (Sud-Ouest du Kosovo) lorsqu’il était Haut représentant de l’ONU au Kosovo.
À la recherche de projets concrets dont l’Union pourrait s’occuper, Le Roy se rapproche d’un groupe d’industriels animé par son ami, le socialiste Jean-Louis Guigou (lui-même ancien directeur de l’Aménagement du territoire et par ailleurs époux de l’ancienne ministre des Affaires européennes, Élisabeth Guigou). En février 2006, Guigou a créé un Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPMed). Son objectif initial était de fournir du renseignement économique à quelques grandes sociétés (Air France, Environnement, Caisse Nationale des Caisses d’Epargne, CEVITAL, France Telecom, KPMG, Laboratoires Servier, Crédit Agricole du Maroc, Danone et l’Union Tunisienne des Industries du Commerce et de l’Artisanat) et à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (dont Élisabeth Guigou a été élue de 1992 à 2001). Il se proposait aussi de leur ouvrir son carnet d’adresses pour les aider à conquérir de nouveaux marchés. Jean-Louis Guigou avait prévu de créer à terme une Fondation d’entreprise qui aurait pu bénéficier de certains avantages fiscaux pour financer une partie de son activité.
Malgré son titre ronflant, l’IPMed n’envisageait son activité qu’entre la France et le Maghreb. Mais l’occasion était trop belle. Le Roy et Guigou sélectionnent alors quatorze projets qui pourraient à la fois justifier de l’existence d’un organisme aussi lourd que l’Union et satisfaire les appétits des sociétés amies. La grandiose vision géopolitique d’Henri Guaino se mue en une vulgaire opération de lobbying commercial.
Tout s’accélère. Se greffant sur la fuite en avant sarkozyenne, la Fondation pour le monde méditerranéen est lancée à l’Élysée par le président de la République, le 11 octobre, à la sortie d’un entretien avec le milliardaire libano-saoudien Saad Hariri. Cependant, une fois encore, le président a mis la charrue avant les bœufs : la structure juridique n’est pas encore formée, les invités de l’Élysée se contentent de signer un Protocole d’accord [1]. On organise donc une seconde cérémonie, le 11 décembre au ministère des Affaires étrangères. C’est l’occasion pour ceux qui ont flairé la bonne affaire de rejoindre l’IPMed : Areva, SNCF, La Poste, EADS, EDF, les régions Rhônes-Alpes, Aquitaine et Languedoc-Roussillon, le groupe syrien Joud Co, Royal Air Maroc, le groupe espagnol Acciona, la société espagnole Enagas, l’opérateur Portugal Telecom SGPS, la Turkish Industrialists and Businessmen Association, la société algérienne Net-Skills, le groupe algérien Fruital, le groupe libanais INDEVCO, la société tunisienne Setcar, l’Union Méditerranéenne des Confédérations d’Entreprises, etc.
La montagne accouche d’une souris. On griffonne des projets faramineux sur des coins de table sans aucune réflexion préalable sur les problèmes politiques de la région et ses besoins économiques.
Avant toute chose, le tandem Le Roy-Guigou pousse trois projets :
– Pour satisfaire Charles Milhaud [2] et les banques : création d’un institut financier qui « canalise » les 5 à 10 milliards d’euros que les immigrés maghrébins en Europe transfèrent chaque année dans leurs pays pour nourrir leurs familles ;
– Pour satisfaire Gérard Mestrallet [3] et diverses sociétés : dépolluer la Méditerranée (à défaut d’être productif, c’est très tendance et ça peut rapporter gros) ;
– Pour satisfaire les régions : réguler le marché méditerranéen des fruits et légumes.
Comment blanchir les ambitions israéliennes
Autre lobby à s’engouffrer dans la brèche : le Forum de Paris, une association créée par l’ancien président de Radio Shalom, Albert Mallet, et liée à TF1 et à Marianne. Elle organise du 28 au 30 mars 2008 un colloque haut de gamme sur le projet d’Union pour la Méditerranée. Parmi les orateurs, on retrouve bien sur Henri Guaino, l’ambassadeur Alain Le Roy, Jean-Louis et Élisabeth Guigou, Charles Milhaud, Jean-Louis Chaussade (l’adjoint de Gérard Mestrallet qui était occupé ailleurs) etc. mais surtout l’ambassadeur André Azoulay (représentant officieux du roi du Maroc) [4] et l’ambassadeur Elie Barnavie (représentant Israël). On y célèbre l’identité transméditerranéenne et l’on se gargarise avec le « Processus de paix israélo-palestinien » pour mieux faire l’impasse sur la nature du régime sioniste, la longue errance des réfugiés Palestiniens au Proche-Orient, l’apartheid en Israël et dans les Territoires occupés, la torture, les guerres expansionnistes, l’annexion des fermes libanaises de Chebaa et du plateau syrien du Golan.
Au Quai d’Orsay —en cours de « désarabisation »—, on tire la sonnette d’alarme : c’est précisément la réalité du conflit israélo-arabe qui a bloqué toute avancée du « Processus de Barcelone », et non pas l’arrogance des pays du Nord comme tente de le faire croire Nicolas Sarkozy. À l’Élysée —en cours de « sionisation »—, on invite le président à plus d’humilité : si certains chefs d’État arabes sont acquis à Israël, leurs opinions publiques ne les laisseront pas faire n’importe quoi. Plusieurs projets risquent de se télescoper [5].
Le président de la République a déjà différé son voyage en Israël de manière à ne pas irriter ses électeurs en posant aux côtés de Shimon Peres et de George W. Bush pour les 60 ans de l’État hébreu. Il s’y rendra un peu plus tard et prononcera un discours à la Knesset. Mais une position partisane trop affichée pourrait révulser les pays arabes et les dissuader de participer à l’Union.
Comment gérera-t-on le cas Bashar el-Assad ? La Syrie est un pays méditerranéen, qui plus est présidente en exercice de la Ligue arabe, elle sera donc invitée au sommet fondateur de l’Union, les 13 et 14 juillet. Mais le président Bashar el-Assad est aussi le fer de lance politique de la résistance arabe à l’impérialisme états-unien et au colonialisme sioniste. Après avoir affirmé qu’il n’était pas fréquentable, il faudra bien lui serrer la main, s’il se déplace. Comment le Protocole organisera-t-il les sièges des chefs d’État et la photographie finale ?
Surtout, le président imagine depuis un an inviter à défiler ce même 14 juillet sur les Champs-Élysées une unité de l’armée israélienne et une autre de la garde présidentielle de l’Autorité palestinienne pour symboliser la paix. Il parait difficile d’obliger les chefs d’État arabes, invités au sommet fondateur de l’Union et à ce titre présents dans la tribune officielle, à assister sans broncher à cette parade de l’armée d’occupation sioniste et de ses collaborateurs palestiniens.
À force de confondre politique et show-biz, le président français pourrait se placer lui-même dans une impasse.
[1] Cette cérémonie ratée ne figure pas sur l’agenda officiel du palais de l’Élysée en espérant que les historiens l’oublieront.
[2] Charles Milhaud est directeur de la Caisse nationale des Caisses d’épargne.
[3] Gérard Mestrallet est le patron de Suez.
[4] André Azoulay est ambassadeur de la principauté de Monaco, où il réside, et conseiller du roi Mohammed VI du Maroc.
[5] « Nicolas Sarkozy, la France et Israël », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 17 février 2008.
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