Lors du congrès national du Parti écologiste démocratique (ÖDP) tenu à Veitshochheim près de Würzburg, le chef du parti, Klaus Buchner, a demandé une réorientation vers une économie sociale de marché et le retour à l’exigence pacifiste de la Loi fondamentale ainsi qu’une reconversion de l’économie vers des énergies renouvelables.
Le chef du parti a annoncé aux 150 délégués, venus de toute l’Allemagne, que l’ÖDP allait porter plainte devant la Cour constitutionnelle contre le Traité de Lisbonne. Celui-ci élimine des acquis démocratiques fondamentaux et pourrait entraîner l’Allemagne dans des guerres, par exemple pour le pétrole. La Loi fondamentale garantissait les droits démocratiques et les droits de l’homme. Mais après la ratification du Traité de Lisbonne, aucun Parlement national ni le Parlement européen ne pourra décider de la paix ou de la guerre parce que le Traité envisage des interventions militaires « au service des intérêts de l’UE ». Or l’Allemagne ne devrait plus jamais s’engager dans une guerre, même pas au nom de l’UE ni par fidélité aveugle envers les USA.
Une économie de marché écologique et sociale au lieu d’une remise en cause des acquis sociaux
La situation sociale de l’Allemagne changera fondamentalement dans les années à venir, pas seulement à cause de la fin du pétrole bon marché, du changement climatique et du gaspillage. Selon Klaus Buchner, l’économie sociale de marché est gravement menacée : « Nous sommes en train d’accorder une plus grande importance aux intérêts des actionnaires qu’aux besoins de nos concitoyens les plus démunis. Autrefois, on disait qu’on pouvait reconnaître l’état d’une société à son attitude envers les malades et les plus démunis. Nous sommes sur une voie qui laisse craindre le pire. » Mondialement, déjà à l’heure actuelle, plus de 850 millions d’hommes souffrent de la famine ; toutes les 3 secondes, un enfant meurt de faim. Même en Allemagne, de plus en plus de personnes ne peuvent plus payer leur facture d’électricité ; en 2007, l’électricité et le gaz ont été coupés à 800 000 personnes.
Klaus Buchner rappelle une phrase de Gandhi : « La terre peut subvenir aux besoins de chacun, mais pas à la voracité de tout le monde. » Nous ne voulons pas d’une économie néolibérale dont le principe dominant est le bénéfice à court terme des actionnaires. Nous avons besoin d’une économie de marché sociale et écologique. Elle doit tenir compte des besoins des hommes et de l’environnement.
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