Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, mis en cause dans de nombreuses affaires de corruption, a fini par renoncer à son poste. Il se maintiendra cependant en place jusqu’aux élections législatives de septembre bien que sa popularité soit la plus basse d’un chef de gouvernement dans le monde.
Son départ annoncé ouvre une double compétition. D’abord pour la présidence du parti Kadima, entre la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni et le ministre des Transports Shaul Mofaz ; puis entre le prochain président de Kadima et celui du Likoud, Benyamin Netanyahu, pour le poste de Premier ministre.
C’est dans ce contexte électoral que deux célèbres journalistes, Ofer Shelah (Yedioth Aharonot) et Raviv Drucker (Channel 10), publient une nouvelle édition de leur biographie très documentée de Shaul Mofaz, intitulée Boomerang.
Alors que la presse vient de révéler que Mme Livni était une ancienne espionne du Mossad et qu’elle avait supervisé depuis Paris des assassinats politiques en Europe, les deux auteurs soulignent le côté encore plus dur du général Mofaz.
Selon les témoignages recueillis, au début de la Seconde Intifada (alors qu’Ariel Sharon était Premier ministre), le général Mofaz (alors chef d’état major des armées) ordonna aux généraux de brigade de « faire passer un message » aux Palestiniens pour qu’ils cessent leur révolte. « Je veux 10 Palestiniens morts par jour dans chaque [zone contrôlée par une] brigade », déclara-t-il. Le général Yitzak Eitan (alors commandant du Commandement central), fit observer que cela signifiait 70 Palestiniens tués par jour et demanda que cet ordre lui soit confirmé par écrit avant de l’exécuter.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter