La société de fabrication d’engins de construction, d’exploitation minière et forestière, Caterpillar a annoncé la suppression de 800 emplois dans ses usines de Peoria (Illinois) et de 700 autres dans son usine de Grenoble (France).
La société dispose d’une filiale armement qui fabrique des blindés pour les troupes britanniques, suédoises, norvégiennes, finlandaises, suisses et néerlandaises. En outre, elle produit les super-bulldozers blindés D9, livrés à l’armée israélienne pour raser les immeubles palestiniens dont un des habitants est soupçonné d’appartenir à la Résistance ; une forme de représailles contre des civils non-combattants qui constitue un crime de guerre au regard du droit international.
Son directeur, James Owen, préside un groupe de travail pour la promotion de la globalisation au sein de la très conservatrice association patronale Business Roundtable. Il avait été nommé par son ami George W. Bush au Conseil consultatif pour les négociations commerciales. Il a multiplié les bénéfices du groupes en organisant des délocalisations intérieures, c’est-à-dire en déplaçant ses usines à l’intérieur des États-Unis dans les États offrant le moins de protection sociale possible.
Les salaires et bonus de M. Owens se sont élevés à 17 millions de dollars en 2008, faisant de lui 181 patron le mieux payé au classement Forbes. Proche des Rockefeller et lui-même très influent, M. Owens est administrateur du Council on Foreign Relations, du Peterson Institute for International Economics et du World Resources Institute.
Bien qu’il ait fait campagne pour John McCain, John Owens s’est rapidement rapproché du président Barack Obama, originaire de l’Illinois. Juste avant sa prestation de serment, le président-élu est venu rassurer les salariés en se rendant à Peoria. Puis, le président a nommé John Owens au Conseil consultatif pour la reprise économique, présidé par l’ex-patron de la Réserve fédérale Paul Volcker.
Cependant, les ouvriers français n’ont pas eu droit aux mêmes égards. Ils ont séquestré quatre dirigeants du groupe, mardi 31 mars, pour les forcer à négocier les conditions des licenciements.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter