Bref historique sur la genèse du Réseau Voltaire

L’association française Réseau Voltaire à été créée par Thierry Meyssan en 1994. Je m’y suis rapidement joint et suis considéré comme un de ses membres fondateurs. J’en suis devenu par la suite administrateur. Le Réseau Voltaire à l’origine avait pour but d’œuvrer en faveur de la liberté d’expression, et s’élevait contre tout ordre moral et contre toute censure. Il cherchait à publier des informations introuvables dans les médias dominants. Ces informations paraissaient dans un feuillet photocopié qui était adressé par courrier à des abonnés.

Le Réseau Voltaire faisait partie à ses débuts de la gauche républicaine. Thierry Meyssan était secrétaire national du Parti Radical de Gauche dont je suis brièvement devenu membre par la suite.

Des membres du parti des Verts ont également adhéré au début de l’existence de cette association, puis, une fois qu’il eut été admis que des partis pouvaient adhérer au Réseau Voltaire, trois partis politiques figurèrent a son conseil d’administration : le PRG, le Parti Communiste Français et Les Verts. La ligne éditoriale du Réseau Voltaire à ses débuts fustigeait l’extrême droite et le cléricalisme. Thierry Meyssan était également coordinateur adjoint du Comité national de vigilance contre l’extrême droite ; de nombreux procès l’ont opposé à cette époque au Front National. Cette association était financée en grande partie par Michel Sitbon qui avait fait fortune dans l’édition en grande partie pornographique.

Le Réseau Voltaire une association en évolution constante

Dans son activité principale de critique de l’information dominante, nous avons fait un premier travail conséquent durant la guerre du Kosovo en 1999 en comparant l’information diffusée par les médias des pays membres de l’OTAN et celle diffusée dans des pays hors OTAN. Nous nous sommes aperçu alors d’une forte discordance : Non seulement l’histoire qui était racontée était très différente, mais en zone OTAN l’identité de vue des grands médias était totale, alors qu’hors OTAN l’approche des journalistes était variée et nuancée.

Puis nous avons travaillé sur les réseaux secrets de l’OTAN en Europe appelés « stay behind » (voir sur ce sujet le livre de l’historien suisse Daniele Gänser) ; nous apparûmes alors comme une association très critique à l’égard de l’OTAN et ses visées impérialistes. À titre personnel j’ai fortement appuyé cette nouvelle ligne éditoriale. En effet, membre et cadre du PCF pendant près de trente ans, j’ai, dans ce parti, participé à maintes luttes contre l’impérialisme étasunien et ses diverses marionnettes, par exemple contre la guerre US du Vietnam, ou pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et la libération de Nelson Mandela.

Les attentats du 11 septembre 2001 nous firent passer dans une autre dimension

Dès le premier jour, à l’instar de nombreux agents des services de renseignement français, nous avons constaté des incohérences dans le déroulement des événements et leur interprétation par les grands médias. Rapidement nous avons publié le « jeu des sept erreurs » sur notre site, qui montrait de façon intuitive et incontestable l’absurdité complète de la version officielle du crash du vol AA77 sur le pentagone. Thierry Meyssan publia ensuite, en mars 2002, le premier livre remettant en cause la version officielle du 11/09 : L’Effroyable Imposture. Quelques jours avant sa parution, curieusement, le Pentagone décidait de publier la preuve par image de l’impact du Boeing 757, à savoir les fameuses et fumeuses cinq images d’une des 89 caméras de vidéosurveillance du Pentagone. Dans un premier temps le livre de Thierry reçut un accueil médiatique classique. Il fut notamment invité à l’émission C dans l’air sur France 5 le 21 mars 2002, émission au cours de laquelle un des débatteurs invités, Éric Denece, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, affirma notamment qu’il appréciait beaucoup la manière dont Thierry Meyssan s’efforçait de faire la synthèse des éléments disponibles sur le crash du vol AA77 sur le Pentagone.
5 jours plus tôt, avait eu lieu l’émission de Thierry Ardisson qui faillit coûter sa place au présentateur. Thierry Meyssan en cette occasion avait pu, de façon très convaincante, longuement développer ses vues en toute liberté. Devant le succès de l’émission, le CSA, quelques jours plus tard, via sa directive 151, sommait France Télévisions « de prendre des mesures pour que la vérité soit rétablie et que de tels dérapages ne se renouvellent pas  » (sic).

Cette sommation marqua le coup d’envoi d’une vaste campagne de diabolisation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

Des centaines d’articles de presse, des dizaines d’ouvrages, des dizaines d’émissions de télévision, parfois très fouillées, furent consacrées à la diabolisation systématique du Réseau Voltaire.

Des spécialistes de la diffamation comme Fianetta Vener ou Caroline Fourest s’en donnèrent à cœur joie pour aller fouiller dans la vie privée de Thierry Meyssan et en sortir des éléments qui, accommodées de mensonges éhontés, permettaient de dépeindre l’homme comme l’incarnation du mal.

Une rhétorique particulière, commença à être utilisée de façon systématique : remettre en cause la version la version officielle des attentats du 11 septembre 2001, cela revenait ni plus ni moins, et sans la moindre nuance, à remettre en cause la version officielle du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, position interdite par la loi mémorielle Fabius-Gayssot de 1990.

C’est ainsi que de militants de la gauche libertaire bien reçus dans les médias, nous passâmes rapidement à l’état de suppôts du nazisme et interdits de parole dans les médias.

Le Cercle de l’Oratoire, cercle de réflexion français proche des néoconservateurs états-uniens joua un rôle majeur dans cette campagne de diabolisation.

Cette façon de placer sous l’éteignoir toute opposition, qui consiste à insinuer ou affirmer que tout dissident est un nazi diabolique voulant de nouveau massacrer des juifs, a été appliquée ensuite à bien d’autres puis généralisé à tous ceux s’opposant aux visées hégémoniques des USA. Ce « passe-partout » est à présent utilisé sans scrupules, sans recul critique, et sur tous les sujets qui dérangent par les journalistes et les politiques dès qu’ils se trouvent hors d’état de pouvoir répondre par des faits et des arguments.
Un climat de terreur médiatique s’installa en France et dans tous les pays sous l’influence de l’OTAN.

Michel Sitbon, dont le père était un proche de l’État d’Israël, décida de nous couper tout financement. Nous eûmes brièvement par la suite quelques relais de généreux donateurs qui nous permirent, entre autres, d’organiser la conférence Axis for Peace à Bruxelles, en 2005, mais finalement nous nous trouvâmes hors d’état d’entretenir notre siège et l’équipe de 5 permanents que comptait l’association.

En 2007, avec l’avènement de Nicolas Sarkozy et la multiplication des menaces à l’encontre de Thierry Meyssan, des sabotages sur nos serveurs et des dissensions consécutives à notre évolution anti impérialiste, nous décidâmes de dissoudre l’association en France.

Le bureau du Réseau Voltaire s’installa à Damas, puis à Beyrouth, puis de nouveau à Damas et nous dispersâmes les serveurs de par le monde. Le Réseau Voltaire devint www.voltairenet.org, un réseau de presse international avec échange d’articles.

Aujourd’hui le Réseau Voltaire est connu dans le monde entier et Thierry Meyssan est invité dans de nombreux pays ; il rencontre de nombreux chefs d’État et est devenu hors de la zone OTAN une personnalité française importante et reconnue.

En France bien sûr, le flot d’injures et de calomnies de toutes sortes ne tarit pas et continue d’entretenir la légende noire. Mais ces procédés malhonnêtes et malveillants sont de moins en moins efficaces. Pour un nombre croissant de citoyens, surtout parmi les jeunes générations, qui ont tôt appris à se méfier des médias de masse grâce à l’internet, ce traitement diffamatoire n’a pour effet que d’accroître la méfiance envers les pratiques de certains journalistes, et à renforcer la réputation du Réseau Voltaire en général, et de Thierry Meyssan en particulier.

Nous avons donc été amenés à penser qu’il était nécessaire de fonder un nouveau Réseau Voltaire en France.

Fondation de Réseau Voltaire France

Certains dans mon entourage politique ont voulu me convaincre qu’en France le Réseau Voltaire était grillé, définitivement mort, qu’il fallait en oublier jusqu’au nom et hasarder autre chose sous une autre bannière.

Mais si nous cédions à consentir une aussi triste mise en bière, cela signifierait une forme de capitulation de notre part, et une victoire pour le pouvoir impérialiste et ses dociles relais médiatiques, qui se sentiraient encouragés à poursuivre leur stratégie de diabolisation visant à rejeter toute opposition sérieuse dans le camp de l’extrême droite néo nazie la plus inhumaine. Il n’y aurait plus pour eux qu’à passer au suivant, puis au suivant, et ainsi de suite, en se servant pour chaque serrure du même inusable et répugnant passe-partout.

Allions nous céder devant ce terrorisme médiatique et nous saborder ? Non, évidemment.

Il est dans l’intérêt de tous et dans l’intérêt de la France de mettre en échec ce travail de destruction programmée d’une idée et d’une organisation politique qui dénonce depuis plus de dix ans les visées impérialistes d’une entité dont le dessein est de s’assurer la place de seul maître du monde au XXIème siècle.

Nous avons décider de résister !

Réseau Voltaire France est une organisation qui a sa place dans l’éventail dispersé des organisations de médias, associations et partis politiques de tous ordres contestant à des degrés divers le système. D’abord le Réseau Voltaire dont elle est l’héritière fut la première organisation dissidente (post 11-Septembre) du système et elle a acquis de ce fait une solide expérience.

Le Réseau Voltaire a acquis à la longue une réputation mondiale, même en France, où depuis 10 ans il est régulièrement diffamé et diabolisé par la plupart des journalistes.

Réseau Voltaire France possède une spécificité inscrite dans ses statuts et rappelée dans sa Déclaration issue de son assemblée constitutive.

Réseau Voltaire France milite pour que la Nation française recouvre son indépendance totale suivant en cela la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, préambule à notre constitution et dont l’article 3 précise que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation ».

Réseau Voltaire France est un mouvement de libération nationale réclamant que notre République sorte de l’OTAN, de L’UE et de l’euro.

Réseau Voltaire France milite également avec le Réseau Voltaire International pour imposer le respect du droit international défini par la Charte de l’ONU en 1945, garantissant l’indépendance des nations et réaffirmé lors de la conférence de Bandoeng de 1955.

Réseau Voltaire France continuera à dénoncer la frauduleuse version officielle des attentats du 11 septembre 2001 et exiger que toute la lumière soit faite sur ces événements graves qui ont été érigés en casus belli par les USA pour relancer une politique impérialiste extrêmement meurtrière et attentatoire aux libertés individuelles.

Réseau Voltaire France fustige et dénonce les agressions et menaces des USA et de ses marionnettes contre des pays souverains comme la Libye, la Syrie, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Iran, le Venezuela, et bien d’autres.

Réseau Voltaire France milite pour la libération de la Palestine occupée et pour la création sur ce territoire d’un seul et unique état laïque dans lequel juifs, chrétiens, musulmans et athées pourraient vivre en paix.

Réseau Voltaire France milite pour la liberté d’expression et contre le totalitarisme de la presse dominante dont le rôle se réduit de plus en plus à la préparation et à la justification des guerres de l’impérialisme.

Réseau Voltaire France, n’est ni de droite ni de gauche, distinctions obsolètes qui ne veulent plus rien dire : il est national et républicain.

Réseau Voltaire France enfin rejette toutes discriminations raciales et religieuses, et se refuse à désigner des boucs émissaires qu’il soient traditionnels (juifs, francs-maçons, immigrés) ou nouvellement mis en avant par les médias (musulmans, russes, « rouges-bruns », « conspirationnistes »).

Réseau Voltaire France est fondé de manière à pouvoir légalement s’associer avec d’autres partis ou organisations partageant même partiellement ses objectifs dont les plus essentiels sont la sortie de l’OTAN, de l’Union Européenne et de l’euro.

Réseau Voltaire France milite pour la création d’un vaste Front Patriotique rassemblant tous les Français sans exclusive : partis politiques, associations et individus désirant seulement que la France recouvre la totalité de son indépendance.

Réseau Voltaire France va s’ouvrir à l’adhésion en pouvant accueillir tous membres d’autres partis et organisations, dans le respect de ses principes et statuts.