Caroline Fourest
ou le discrédit par diffamation
au service de la politique des Etats-Unis
Lettre ouverte à M. Rémy Pflimlin, Directeur Général de France Télévisions
Saint Denis, le 3 février 2013
M. Le Directeur Général,
Je vous rappelle que juridiquement une diffamation est une imputation erronée visant à porter atteinte à l’honneur et à la considération.
Comment le Réseau Voltaire et Thierry Meyssan seront diffamés par l’émission de France 5, intitulée : Les Réseaux de L’extrême
Le 11 septembre 2001, le monde a pu largement être informé que des attentats se déroulaient à New York. La présentation médiatique de ces attentats affirmait que des avions de ligne, piratés par des terroristes islamistes kamikazes avaient été jetés sur des cibles significatives.
Ces attentats ont été immédiatement suivis par la mise en place d’une nouvelle stratégie politique états-unienne présentée en « guerre au terrorisme ».
Dans les mois et les années suivantes une série de guerres et d’actions politiques fut entreprise par les Etats-Unis, médiatiquement justifiés par cette fameuse « guerre au terrorisme ». Celle-ci mettait en avant une supposée « guerre de civilisation » entre un « monde libre » occidental et un monde dominé par un islam diabolique propice à l’action terroriste.
Entre ce qui avait été montré de ces attentats et la version des faits donnée par les médias dominants, s’établissait rapidement une forte discordance technique. Si cette version encore officieuse avait pu être crédible, il eût fallu alors revoir toutes les lois de la physique.
L’ensemble des explications médiatiques comparée aux faits montrés était suffisamment fantaisiste pour que notre association, le Réseau Voltaire entreprenne de se moquer de cette version abracadabrantesque en publiant le fameux jeu des sept erreurs montrant les incohérences les plus visibles entre faits et explications donnés.
Ces quatre vues démontrent à elles seules l’impossibilité technique de la version officielle.
Tous les feux médiatiques nous éclairèrent alors. Thierry Meyssan notre président publia deux ouvrages : L’Effroyable Imposture et Le Pentagate qui nous propulsèrent à la Une de l’actualité, ce qui déclencha la colère états-unienne contre nous.
Colère qui s’exprima par la voix de Donald Rumsfeld à l’époque secrétaire à la Défense des Etats-Unis. Rumsfeld nous accusa de négationnisme selon une rhétorique voulant démontrer que ceux pouvant contester la version officielle des explications données de ces attentats, pouvaient également nier l’existence de l’Holocauste des Juifs d’Europe par les nazis.
Le la fut ainsi donné pour le lancement d’une grande campagne médiatique visant à nous décrédibiliser à défaut de pouvoir contester techniquement notre argumentation, ce qui était évidemment impossible.
Des centaines d’articles de presse, des dizaines de livres parurent avec toujours le même type d’argument, d’abord une lourde diffamation, y compris concernant la vie privée de Thierry Meyssan, puis des tentatives d’amalgames qui cherchaient toujours à nous présenter comme des néonazis voulant perpétrer de nouveau le crime d’Holocauste contre les Juifs. Au même moment, la directive 151 du CSA nous privait de fait d’antenne.
Avec l’émergence de l’internet, notre remise en cause de la version officielle de ces attentats se répandit sur toute la planète, au point qu’une majorité de terriens aujourd’hui doute de la véracité de cette version.
Cependant, la crédibilité de cette version donnée officiellement était nécessaire au gouvernement des Etats-Unis afin de justifier ses guerres et ses actions de limitation des libertés publiques, toujours au nom de la fameuse « guerre au terrorisme », justifiée par la version officielle des attentats du 11 septembre 2001.
Notre action de trublion était et est toujours intolérable pour le gouvernement états-unien. Il dût faire un effort pour engager tous ses réseaux d’influence dans les médias afin d’entretenir contre nous perpétuellement le feux de la diabolisation par le discrédit de la diffamation.
Cela fait dix années que cela dure et d’une manière toujours aussi virulente.
Une diffamation est une imputation erronée visant à porter atteinte à l’honneur et à la considération. En conséquence, des gens sans honneur et sans considération ne peuvent être crus, et c’est bien là le but recherché.
Parmi les essayistes, propagandistes, de la cause états-unienne se réclamant pompeusement de la profession de journaliste, certains se sont mis en avant dans la spécialité particulière du discrédit par diffamation, comme Fiammetta Venner et sa compagne Caroline Fourest.
Vu l’importance pour le gouvernement des Etats-Unis de la justification de sa politique, les réseaux états-uniens en France, dits également réseaux atlantistes ont, semble-t-il, depuis 2001 convaincu France Télévisions de largement propager ce discrédit qui devait nous être porté.
Nous eûmes droit en 10 ans à nombre d’émissions nous concernant auxquelles nous ne fûmes jamais invités et avec à chaque fois un flot d’insultes, de diffamations, de mensonges et d’atteinte à la vie privée à l’encontre de Thierry Meyssan.
Onze années après les attentats du 11 septembre 2001 et la vague propagandiste déversée sur nous, une nouvelle émission est encore annoncée dont la présentation montre qu’elle ne dérogera pas à l’habitude. Cette présentation est déjà par elle-même de la diffamation.
Le 5 février, la chaîne France 5 appartenant à France Télévisions va diffuser une série d’émissions, appelées reportages pour faire crédibles, produite par Caroline Fourest avec la société de production Et la Suite Production. Cette série d’émission s’intitule Les Réseaux de l’Extrême. Le premier volet, qui s’intitule Les obsédés du complot, est présenté par France Télévisions de la façon suivante :
« Ils lisent le monde à travers des complots. A chaque événement, les médias sont soupçonnés de ne pas dire la vérité… Ils croient en des auteurs comme Thierry Meyssan, passé de la défense de la laïcité à celle de l’ayatollah Khomeyni. Ils croient au complot sur le 11 Septembre, à celui visant à remodeler le Moyen-Orient. Ils croient aux mercenaires, souvent à la solde de l’Iran ou de la Syrie, qui leur expliquent le monde comme un roman policier. Qui sont-ils ? Pourquoi ont-ils tant de succès ? »
On peut se poser la question, pourquoi dépenser l’argent de la redevance pour diffuser encore une énième émission à charge contre Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire alors qu’ il y en eu tant d’autres déjà ?
On comprend ici que la profession médiatique est sur une position défensive reconnaissant que les médias « sont soupçonnés de ne pas dire la vérité ». Cette profession se plaindrait également que certains citoyens « croient aux mercenaires, (sic) ; souvent à la solde de l’Iran ou de la Syrie, qui leur expliquent le monde comme un roman policier ».
On peut aisément avec ce court résumé identifier la teneur de la charge.
Nous sommes accusés, publiquement d’être :
- Extrémistes.
- « Complotistes », selon la phraséologie journalistique habituelle, c’est à dire de douter de la véracité de la version officielle donnée par les Etats-Unis au sujet des attentats du 11 septembre 2001. Ce terme proféré par le milieu journalistique est évidemment très péjoratif.
- De croire faussement que les Etats-Unis cherchent à remodeler le Moyen-Orient.
- D’être des mercenaires, c’est à dire payés par l’Iran et la Syrie, pour proférer des mensonges notamment sur la tentative des Etats-Unis de vouloir remodeler le Moyen-Orient ;
- D’expliquer le monde par des actions sous-jacentes (roman policiers, roman d’espionnage).
Les accusations portées déjà par la présentation sont à la fois très graves et diffamatoires. Nous serions des menteurs, à la solde de l’étranger.
Qu’en est il exactement ?
1- Sommes-nous, extrémistes en regard de notre accusatrice Caroline Fourest ?
Nos statuts précisent l’objet de notre association :
Article 3
Le Réseau Voltaire s’inscrit dans la tradition de la Révolution française et du Mouvement des non-alignés ; Il a pour objet de défendre et de promouvoir les principes énoncés par la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 et par le Communiqué final de la Conférence de Bandung du 24 avril 1955.
Il œuvre en faveur des libertés économiques, sociales, culturelles, civiles et politiques définies par les Pactes internationaux relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, et relatif aux droits civils et politiques, adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 16 décembre 1966 ; Il lutte contre toute forme de discrimination raciale dans l’esprit des résolutions 1904 et 3379 de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le Réseau Voltaire revendique la capacité d’ester en justice, aussi bien devant les juridictions nationales qu’européennes et internationales, pour la réalisation de son objet ; notamment pour tout ce qui se rapporte à la défense de la liberté d’expression et à lutte contre la propagande de guerre ; à la lutte contre les discriminations fondées sur l’appartenance ou la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une race, à une religion, à des convictions, à l’âge, au handicap, à l’orientation ou l’identité sexuelle ou au sexe ; à l’organisation laïque des sociétés et à la lutte contre le sectarisme religieux ; à la défense de la souveraineté des nations et à la préservation de la paix internationale.
On peut se poser la question, entre la lecture de l’objet social de notre association et ce pourquoi Mme Fourest semble militer au vu de cette photo.
Qui est l’extrémiste ? Nous les sages républicains dont les idéaux affichés sont inscrits dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et dans la Charte de l’ONU ? Ou celle qui se donne en spectacle en public avec des femmes où sur la poitrine nue est inscrit « enculer Dieu » ?
Les Français apprécieront si défendre l’idéologie républicaine française est plus extrémiste que ce type de happening.
Nous prenons acte que pour le service publique de télévision française nous sommes considérés, nous républicains, comme extrémistes et que Mme Fourest est dans la norme sociale.
Peut-être que cette accusation se voulant diffamante indique que nos idéaux politiques sont extrêmement opposés à ceux de Mme Fourest, nous pouvons l’admettre. Nous travaillons à recouvrer l’indépendance de notre nation tandis que Mme Fourest œuvre à justifier les actions impérialistes des Etats-Unis qui pèsent également sur notre pays.
2- Nous serions des « complotistes ».
Ce terme de « complotiste » est un néologisme inventé par quelques journalistes en mal d’insultes voulant exprimer l’idée que nous douterions perpétuellement de toutes versions historiques officielles et que nous n’expliquerions l’histoire que par des suites de complots.
Ceci voudrait dire pour nos accusateurs qu’il n’y aurait jamais eu de complots dans l’histoire du monde.
Pourtant, France Télévisions qui prend la responsabilité de diffuser largement l’accusation, produit une émission sur France 3 qui s’intitule l’Ombre d’un doute.
Cette émission est présentée de la sorte :
L’historien Franck Ferrand évoque des zones d’ombre de certains chapitres de l’Histoire et tente d’éclairer ces aspects inattendus. A l’issue de l’émission, il anime un débat en compagnie de Clémentine Portier-Kaltenbach.
La présentation de la dernière émission est la suivante :
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg, en Russie, le tsar Nicolas II, sa femme Alexandra et leur cinq enfants sont exécutés par les bolcheviques. C’est du moins la version officielle qui est alors avancée. Pourtant, dès les années 1970, les journalistes britanniques Antony Summers et Tom Mangold affirment que les cinq femmes de la famille impériale auraient survécu grâce à un accord passé entre Lénine et l’empereur Guillaume II. Exfiltrées de Russie, elles auraient poursuivi leur vie dans le plus grand secret. L’enquête scrupuleuse, et politiquement sensible, menée sur cette page de l’histoire permet d’exhumer des témoignages capitaux et inédits.
Ici nous sommes en plein « complotisme », selon ce qui nous est reproché : porter un doute sur une version officielle.
Une autre récente émission de France Télévisions va bien plus loin dans la théorie du complot. Il s’agit de la série Docs Interdits et de son émission Vie et Mort de Robert Boulin, diffusée le 28 janvier 2013 sur France 3.
La présentation de l’émission était la suivante :
30 octobre 1979. Un cadavre flotte au milieu d’un étang de la forêt de Rambouillet. Pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du ministre du Travail en exercice à l’époque, Robert Boulin.
Dans la lutte pour le pouvoir et la partie d’échecs qui opposent Valéry Giscard d’Estaing à Jacques Chirac à la fin des années 1970, le ministre du Travail Robert Boulin est un pion politique. Jeune résistant, gaulliste de la première heure, Robert Boulin est devenu, au fil d’une carrière politique à la longévité remarquable, un homme qui rassure l’opinion. Pourtant, ni Giscard ni Chirac n’hésiteront à sacrifier le pion Boulin lorsqu’il s’agira de protéger leur stratégie présidentielle.
Valéry Giscard d’Estaing, président en fin de règne, utilise Boulin, le gaulliste, pour déstabiliser Jacques Chirac en pleine conquête du pouvoir et son nouveau parti en pleine ascension, le RPR. Jacques Chirac répond en livrant Boulin, le “premier-ministrable” à la presse avec une affaire immobilière douteuse : “le terrain de Ramatuelle”.
Cerné et attaqué de toutes parts, Robert Boulin finit par menacer à demi-mots de révéler quelques secrets compromettants pour la classe politique et surtout pour le parti de Jacques Chirac, le RPR, avec des dossiers de financement occulte. Huit jours plus tard, le 30 octobre 1979, son cadavre est retrouvé, flottant dans les eaux d’un étang de la forêt de Rambouillet. Lâché par Giscard, sacrifié par Chirac ?
Depuis ce jour d’octobre, la lumière n’a jamais été faite sur “l’affaire Boulin”. Mais sa famille, son épouse, ses enfants, et trois générations de journalistes, ont mis en doute la version officielle qui voudrait que Robert Boulin se soit suicidé. Trente ans ont passé, et l’opinion publique est maintenant convaincue que la famille Boulin est victime d’un déni de justice. Robert Boulin a-t-il été assassiné, victime d’un crime d’État ? Pour la première fois, "Vie et mort de Robert Boulin" s’attache à appréhender la mort de ce ministre de la République, en comprenant sa vie politique et sa vie personnelle.
Pour la première fois depuis trente ans, un film sur Robert Boulin ose ne pas se substituer à la Justice, ose ne pas avoir de thèse sur son assassinat, ose ne pas résoudre le “mystère” de sa mort. Pour la première fois, le film “Vie et mort de Robert Boulin” est raconté par ceux qui l’ont connu le mieux, Robert Boulin lui-même.
Dans les deux cas il s’agit bien de façon très explicite d’une mise en doute d’une version officielle.
Dans le cas de l’affaire Boulin, pire encore, de très graves accusations sont portées à l’encontre de la police et de la justice qui auraient couvert un « crime d’Etat » montrant ainsi que police et justice en France ne seraient pas au service des citoyens mais de castes politico-mafieuses.
On peut tout se permettre à France Télévision en matière d’exposition de complots et même d’aller très loin, c’est fort bien. Mais voilà il y a bien une limite, on ne peut douter d’une version officielle présentée par les Etats-Unis qui discréditerait leur politique impérialiste.
3- Nous croyons faussement que les Etats-Unis cherchent à remodeler le Moyen-Orient.
Dans cette vidéo nous voyons le général Wesley Clark interviewé par la présentatrice d’une une télé états-unienne.
Le général Wesley Clark est l’ancien commandant général de l’US European Command qui comprenait toutes les activités militaires états-uniennes dans 89 pays en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Il a été commandant suprême des forces militaires de l’OTAN en Europe de 1997 à 2001.
Mme Fourest ne peut certainement pas mettre sa parole en doute, c’est un ami.
Lors d’une interview qui a eu lieu le 2 mars 2007, il décrit un mémo qui lui a été montré au Pentagone en 2001, expliquant comment l’administration états-unienne envisage de prendre le contrôle de 7 pays en 5 ans : l’Irak, la Syrie, le Liban , la Libye, la Somalie, le Soudan et l’Iran.
Transcription de l’interview traduite en français :
- Environ 10 jours après le 11 septembre, je suis allé au Pentagone, j’ai vu le secrétaire à la Défense Rumsfeld et le secrétaire adjoint Wolfowitz.
- Je suis descendu pour dire bonjour à certaines personnes de l’état-major qui travaillaient pour moi et un de mes généraux m’a appelé et m’a dit :
- « Venez, il faut que je vous parle une minute. » Je lui ai dit : « mais vous êtes trop occupé. » Il a dit : « Non, non , nous avons pris une décision. Nous allons attaquer l’Irak. »
- Je lui ai demandé : « Mais, pourquoi ? » Il a dit : « Je ne sais pas. » Il a ajouté : « Je pense qu’il ne savent pas quoi faire d’autre. »
- Je lui ai demandé : « Ont-ils trouvé des informations qui relient Sadam Hussein et Al-Qaïda ? » Il a dit : « Non, non, il n’y a rien de nouveau. »
- « Ils ont juste pris la décision de faire la guerre à l’Irak. » Il a dit : « Je pense que c’est parce qu’on ne sait pas quoi faire au sujet du terrorisme. »
- « Mais on a une bonne armée et on peut renverser n’importe quel gouvernement. »
- Je suis revenu le voir plus tard et à cette époque nous étions en train de bombarder l’Afghanistan.
- Je lui ai demandé : « Allons-nous toujours bombarder l’Irak ? » Il a répondu : « C’est pire que ça ! »
- Il a pris une feuille de papier et a dit : « Je viens de recevoir ça d’en haut », en voulant dire le bureau du secrétaire à la Défense. (Rumsfeld).
- « Ceci est un mémo qui décrit comment nous allons prendre 7 pays en 5 ans en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Somalie, la Libye, le Soudan et pour finir l’Iran. »
- Je lui ai demandé : « Est-ce confidentiel ? » Il a répondu : « Oui, monsieur. »
- « Répétez à nouveau le nom des pays. » « Eh bien, ça commençait par l’Irak, ensuite la Syrie, puis le Liban, ensuite la Libye, la Somalie, le Soudan et pour finir l’Iran. »
A ce jour, seul l’Iran figurant sur cette liste n’a pas été encore attaqué par les Etats-Unis ou par l’un de ses intermédiaires armés.
Au sujet du « remodelage de Grand Moyen-Orient », Wikipédia nous renseigne de la façon suivante :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Moyen-Orient
On peut y lire entre autres :
La doctrine de remodelage du Grand Moyen-Orient
Le président américain George W. Bush a d’abord évoqué la doctrine de « remodelage du Grand Moyen-Orient » le 26 février 2003 devant une réunion de néoconservateurs de l’American Enterprise Institute (AEI), avant de la développer le 9 mai 2003 dans un discours à l’Université de Caroline du Sud2.
Mme Fourest ne semble pas très au fait des problèmes géostratégiques élémentaires qui alimentent toutes les rédactions.
Évidemment Mme Fourest n’est pas journaliste mais est une activiste politique dévouée à une cause : le discrédit par diffamation au service de la politique des Etats-Unis.
4- Nous serions, selon ses termes, des mercenaires payés par l’Iran et la Syrie, pour proférer des mensonges, c’est à dire dénoncer la tentative des Etats-Unis de vouloir remodeler le Moyen-Orient.
Le terme de mercenaire, nous dit Le Robert, possède une valeur péjorative signifiant « vénal » et « corrompu ». Il s’agit bien d’une insulte. En quelque sorte notre association n’œuvrerait seulement que pour de l’argent distribuée généreusement par l’Iran et la Syrie.
Cette accusation diffamatoire particulièrement grave peut aisément être réfutée : nos moyens publics sont très modestes. Quant à Thierry Meyssan, il est écrivain ayant eu quelques gros succès, il est journaliste pigiste écrivant pour nombre de journaux et médias en Russie, Venezuela, Syrie, Iran, Liban, Serbie, etc. Selon cette accusation, tout journaliste serait donc un mercenaire du média pour lequel il écrit ou se produit, belle profession de mercenaire.
De quelles associations étrangères Mme Fourest reçoit-elle des fonds ? De l’Open Society, du National Endowment for Democracy, comme on peut le lire sur de nombreux sites. Diffamation ? Pour quels médias est-elle la mercenaire ? On voit aisément que ce type d’accusation peut se retourner contre son auteur.
Quand au remodelage du Grand Moyen-Orient, il est en cours sous nos yeux. Seule Mme Fourest n’y voit rien, étant fort éloignée de la profession de journaliste.
5- Nous expliquerions le monde comme un roman policier (d’espionnage).
Revenons à notre média français de service publique puisque c’est par son intermédiaire que ces accusations sont portées et largement diffusées. Prenons-le à témoin.
Wikipédia nous renseigne au sujet d’une émission diffusée depuis 1997 sur France Inter s’appelant Rendez-vous avec X, émission que j’avais l’habitude il y a quelques temps d’écouter avec intérêt.
Que nous apprend entre autres Wikipédia ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rendez-vous_avec_X
Rendez-vous avec X est une émission radiophonique hebdomadaire qui s’intéresse à l’histoire contemporaine et à l’actualité et aborde plus particulièrement les affaires liées à l’espionnage sous la forme d’un interview entre le journaliste Patrick Pesnot et un invité mystérieux racontant les événements historiques du point de vue des services secrets.
Présentation
Cette émission est en fait un dialogue entre le producteur de l’émission, le journaliste Patrick Pesnot, et le mystérieux Monsieur X. X est censé être un ancien agent des services de renseignements français qui, arrivé à l’âge de la retraite, distille aux auditeurs ses confidences. Le but affiché de l’émission est de montrer la « face cachée » de l’histoire en insistant sur le rôle clé des hommes de l’ombre. En dehors de la conversation avec M. X, Patrick Pesnot intervient deux ou trois fois au cours de l’émission pour compléter, préciser ou nuancer le récit de X à l’aide de références bibliographiques.
A l’écoute de cette émission hebdomadaire, qui dure depuis 16 ans, diffusée sur le service public, on se rend compte de l’importance prise dans l’histoire contemporaine par les services de renseignement, les services secrets, les services action et les hommes de l’ombre.
Mais Mme Fourest semble vouloir nous décrire un monde idéal qui, sous la férule bienveillante des Etats-Unis œuvrant dans une totale transparence, nous conduirait au bonheur.
De la présentation de cette émission prévue sur France 5 et qui en reprendra le fil, nous démontrons aisément un certain nombre de faits :
- Mme Fourest est une bien piètre journaliste connaissant très mal l’actualité, la géopolitique et les projets de ceux qu’elle pense défendre, c’est à dire les projets politiques et militaires états-uniens. Les Etats-Unis diffusent largement et sans complexe ces dits projets comme celui de remodelage de Grand Moyen-Orient. Son argumentation est puérile et inconsistante.
- N’étant pas une journaliste de métier, elle est par contre une activiste politique affichant sans retenue ses convictions extrémistes essentiellement pro-états-uniennes. Convictions qui s’estiment par ceux qu’elle use de diffamer, particulièrement des gens ayant eu des prises de position anti-impérialistes comme Frédéric Châtillon, Marine Le Pen ou Thierry Meyssan.
- Nous démontrons qu’il n’est ici nullement question pour Mme Fourest de fustiger en nous une quelconque paranoïa concernant nombre de complots qui nous feraient mériter l’accusation de « complotisme », car les médias de service public ont pris l’habitude de nous montrer de très nombreux complots ayant eu cours dans l’histoire. Non, il ne s’agit pour elle que de fustiger nos doutes sur la version officielle donnée par les Etats-Unis des attentats du 11 septembre 2001. Un seul et unique complot l’intéresse celui qui permit de justifier la politique impérialiste des Etats-Unis.
- Caroline Fourest use d’une tactique toujours identique, elle tente d’amalgamer les adversaires de l’impérialisme états-unien avec des extrémistes de droite, éventuellement des terroristes, voire des nazis. Elle use également et elle abuse de la diffamation afin de discréditer ses cibles, elle commence à être régulièrement condamnée pour ça. Cependant cela ne semble pas la gêner ayant peut être derrière elle des alliés fortunés pouvant payer procès et condamnations pécuniaires.
- France Télévisions se déshonore et se décrédibilise en dépensant l’argent du contribuable pour diffuser ce type de pamphlet diffamatoire. Ceci en dit très long sur l’influence des réseaux atlantistes, c’est à dire de promotion de la politique états-unienne en France. Ces réseaux sont puissants qui permettent de diffuser ce type de très médiocre et très partisane émission.
La crédibilité de l’information offerte par les médias dominants est déjà faible en France, moins de 50% des Français accordent toute confiance à ces médias. Nul doute que ce type d’émission va contribuer à aggraver cette tendance. Le discrédit par diffamation est une arme à double tranchant qui peut se retourner aisément contre ses auteurs.
La simple équité voudrait que nous puissions également diffuser sur les antennes de la télévision publique une émission similaire qui dénoncerait elle, les réseaux d’influence de l’OTAN et des Etats-Unis dans notre pays et démontrerait comment l’imposition par ces réseaux de l’adhésion de la France à l’OTAN, l’Union Européenne et l’euro, coûte à chaque citoyen de notre pays, enfants compris, environ 3 000 € par an en paiement d’une dette inique issue de prêts infondés.
Malheureusement, nous doutons fort que cette simple règle de justice puisse nous être accordée vue l’importance des pressions qui ont du peser sur la direction de France Télévisions pour diffuser la charge politique diffamante et puérile produite par Mme Fourest.
Je vous prie de recevoir M. le Directeur Général mes sincères salutations
Alain Benajam
Président de Réseau Voltaire France
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