Bon après-midi, tout le monde. Avant que Jay ne réponde à quelques-unes de vos questions, je tenais à faire brièvement le point de nos efforts face à la crise en cours en Ukraine.
Depuis l’intervention russe, nous avons mobilisé la communauté internationale pour condamner cette violation du droit international et pour soutenir le peuple et le gouvernement de l’Ukraine.
Ce matin, j’ai signé un décret exécutif qui autorise la prise de sanctions à l’encontre de particuliers et d’entités responsables d’avoir violé la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ou d’avoir dérobé des avoirs au peuple ukrainien.
Donnant suite à ma directive, le département d’État a aussi mis en place des restrictions sur les déplacements de certains individus et responsables gouvernementaux. Ces décisions s’inscrivent dans le droit fil des efforts que nous déployons pour imposer un coût à la Fédération de Russie et à ceux qui sont responsables de la situation en Crimée. Et elles nous laissent la souplesse nécessaire pour ajuster notre réponse aux actions russes à partir de là.
Nous prenons ces mesures en étroite coordination avec nos alliés européens. Je me suis entretenu avec plusieurs de nos amis les plus proches dans le monde, et je suis heureux de constater que notre unité internationale est visible en ce moment important. Déjà, nous avons agi ensemble pour annoncer une aide substantielle au gouvernement de Kyiv, et aujourd’hui à Bruxelles, nos alliés ont pris des mesures semblables pour imposer un coût à la Fédération de Russie. Je suis convaincu que nous avançons ensemble, unis dans notre détermination à nous opposer aux actions qui bafouent le droit international et à soutenir le gouvernement et le peuple ukrainiens.
Et cela signifie entre autres qu’il faut défendre le principe de la souveraineté d’État. Le référendum proposé sur l’avenir de la Crimée violerait la constitution ukrainienne et violerait le droit international. Toute discussion relative à l’avenir de l’Ukraine doit inclure le gouvernement légitime du pays. En 2014, nous sommes bien loin des jours où l’on pouvait redessiner les frontières en passant outre aux dirigeants démocratiques.
Alors que nous prenons ces mesures, je tiens à dire clairement qu’il y a aussi un moyen de sortir de cette crise qui respecte les intérêts de la Fédération de Russie et ceux du peuple ukrainien. Il faut laisser des observateurs internationaux avoir accès à toute l’Ukraine, y compris à la Crimée, pour veiller au respect des droits de tous les Ukrainiens, y compris ceux des personnes de souche russe. Il faut que des consultations soient mises en route entre le gouvernement de la Fédération de Russie et celui de l’Ukraine, avec la participation de la communauté internationale. La Fédération de Russie maintiendrait ses droits relatifs à ses bases en Crimée, à condition qu’elle s’acquitte des termes de ses accords et respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Et le monde devrait soutenir le peuple ukrainien tandis qu’il s’avance vers la tenue d’élections en mai.
C’est la voie de la désescalade, et le secrétaire d’État John Kerry est engagé dans des entretiens avec toutes les parties concernées, y compris la Fédération de Russie et l’Ukraine, pour la poursuivre. Mais si la violation du droit international continue, la détermination des États-Unis, de leurs alliés et de la communauté internationale demeurera ferme. Entretemps, nous avons pris des mesures pour réaffirmer notre attachement à la sécurité et à la démocratie de nos alliés en Europe de l’est et pour soutenir le peuple de l’Ukraine.
Un dernier point – il y a eu beaucoup de discussions au Congrès au sujet de ces questions. Aujourd’hui, une fois de plus, j’invite le Congrès à donner suite à ces paroles avec des actions, notamment en soutenant la capacité du FMI à prêter des fonds à l’Ukraine et en fournissant une aide américaine au gouvernement de l’Ukraine afin qu’il puisse surmonter la tempête et stabiliser son économie, entreprendre les réformes nécessaires, assurer les besoins de son peuple, des éléments qui tous offriront une voie plus facile vers la tenue d’élections déjà prévues pour mai.
Aujourd’hui, le monde voit que les États-Unis sont unis avec leurs alliés et leurs partenaires pour faire respecter le droit international et rechercher une issue juste qui fasse avancer la cause de la sécurité mondiale et puisse promouvoir l’avenir que mérite le peuple ukrainien. C’est ce que nous allons continuer à faire dans les jours à venir jusqu’à ce que cette crise soit réglée.
Merci beaucoup. Jay, Ben et d’autres seront ravis de répondre à vos questions.
Déclaration de la Maison-Blanche sur la restriction des visas et la prise de sanctions à l’appui de l’Ukraine
Comme le président Obama l’a clairement indiqué, les États-Unis poursuivent et examinent une vaste gamme d’options en réponse à la violation en cours de la souveraineté et de l’intégrité territoire de l’Ukraine par la Fédération de Russie – des actions qui constituent une menace à la paix et à la sécurité ainsi qu’une violation du droit international, notamment des obligations qui incombent à la Fédération de Russie au titre de la Charte des Nations unies et de son accord de 1997 avec l’Ukraine relatif aux bases militaires, et qui sont incompatibles avec le Mémorandum de Budapest de 1994 et l’Acte final d’Helsinki.
Conformément aux directives du président, le département d’État met en place aujourd’hui des restrictions sur les visas de plusieurs responsables et particuliers, ce qui reflète la décision de politique gouvernementale selon laquelle les personnes qui menacent la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ou qui sont complices de tels actes, se verront refuser un visa. Ces nouvelles mesures viennent s’ajouter à la politique déjà mise en œuvre qui impose le refus d’un visa à ceux qui sont impliqués dans des violations des droits de l’homme liées à la répression politique en Ukraine.
En outre, le président a signé un décret exécutif autorisant des sanctions contre des individus et entités responsables d’activités à même de saper les processus ou les institutions démocratiques en Ukraine ; de menacer la paix, la sécurité, la stabilité, la souveraineté ou l’intégrité territoriale de l’Ukraine ; de contribuer au détournement d’avoirs publics ukrainiens ; ou de prétendre à une autorité gouvernementale dans n’importe quelle partie de l’Ukraine sans l’autorisation du gouvernement ukrainien à Kyiv. Ce décret est un outil souple qui nous permettra d’imposer des sanctions contre ceux qui sont le plus directement impliqués dans la déstabilisation de l’Ukraine, notamment dans l’intervention militaire en Crimée, et n’exclut pas des mesures supplémentaires si la situation se détériore.
Ces actions renforcent celles déjà prises par les États-Unis, notamment la suspension des discussions bilatérales avec la Fédération de Russie sur le commerce et les investissements ; la suspension d’autres rencontres bilatérales au cas par cas ; l’interruption des contacts entre les forces armées des États-Unis et celles de la Fédération de Russie, y compris la suspension des exercices militaires, des rencontres bilatérales, des visites aux ports et des conférence de planification ; et notre accord avec les pays du G7 de suspendre pour le moment notre participation à des activités associées aux préparatifs pour le sommet du G8 prévu à Sotchi en juin. Selon le cours des évènements, les États-Unis sont prêts à envisager d’autres mesures et sanctions qui s’avèreraient nécessaires.
En même temps, comme l’a dit le président, nous cherchons à œuvrer de concert avec toutes les parties pour parvenir à une situation diplomatique propre à désamorcer la situation et à rétablir la souveraineté ukrainienne. Nous invitons la Fédération de Russie à saisir l’occasion qui se présente à elle de résoudre cette crise par le biais d’un dialogue direct et immédiat avec le gouvernement de l’Ukraine, du retour immédiat à leurs bases des forces militaires russes, du rétablissement de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et du soutien à un déploiement urgent d’observateurs internationaux, notamment des droits de l’homme, qui peuvent veiller au respect des droits de tous les Ukrainiens, y compris ceux de souche russe, et qui peuvent appuyer les efforts du gouvernement ukrainien en vue de la tenue d’élections libres et honnêtes le 25 mai.
Tout en suivant de près les évènements en Ukraine, les États-Unis réaffirment leur attachement inébranlable à leurs engagements collectifs de défense en vertu du Traité de l’Atlantique Nord. Nous continuerons à poursuivre des mesures qui renforcent ces engagements, pour inclure une disposition sur un soutien supplémentaire à la mission de police aérienne de l’OTAN dans les États baltes et à notre bataillon d’aviation en Pologne.
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