À l’issue d’une rencontre entre son ministre des affaires étrangères, Adel al-Jubeir, et le président Omar al-Bashir, l’Arabie saoudite a annoncé, le 23 février 2016, verser 5 milliards de dollars au Soudan.
Depuis sa nomination, Adel al-Jubeir a engagé l’Arabie dans la diplomatie du chéquier, un créneau qui avait été celui du prince Hamad ben Jassem Al Thani au Qatar de 1992 à 2013. Ainsi, dans la tradition bédouine, l’Arabie cible-t-elle les 34 États membres de sa Coalition militaire pour s’acheter leur allégeance.
Adel al-Jubeir a été formé aux États-Unis par le prince Bandar Bin Sultan, mais il n’est pas membre de la famille royale, ce qui limite considérablement sa marge de manœuvre.
Les 5 milliards versés au Soudan pourraient conduire ce pays à envoyer des troupes au sol en Syrie. Surtout, le Soudan est gouverné par une branche dissidente des Frères musulmans ce qui donne à l’Arabie une autorité sur ce mouvement après qu’elle ait rompu avec la maison-mère égyptienne lors de la tentative de coup d’État contre le roi Abdallah.
L’Arabie organise actuellement les manœuvres « Tonnerre du Nord » avec les membres de sa Coalition militaire, dont principalement le Bahreïn, l’Égypte, les Émirats, la Jordanie, le Koweït, la Malaisie, le Maroc, Oman, le Pakistan, le Qatar, le Sénégal, le Soudan, le Tchad et la Tunisie.
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