Patrimoine culturel irakien : départ de la 2ème mission de l’UNESCO
Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, a annoncé ce matin au cours d’une réunion d’information du personnel de l’Organisation, le départ le 28 juin 2003, de la 2ème mission d’experts que l’UNESCO envoie en Irak pour faire un inventaire de l’état du patrimoine irakien.
Une première mission d’experts s’était rendue à Bagdad du 15 au 20 mai dernier et avait concentré son action sur les questions de vol d’objets culturels, la préparation d’un inventaire pour le Musée de Bagdad et la mise au point d’un plan d’action visant à remettre en état les principales institutions culturelles de la ville.
Cette deuxième mission, prévue pour durer une semaine, a été organisée en étroite coopération avec l’Autorité provisoire de la coalition (CPA) et à reçu l’appui personnel de M. Vieira de Mello, représentant du Secrétaire général de Nations Unies pour l’Irak.
Elle réunira autour de Mounir Bouchenaki, Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture, 8 experts de renommée internationale en provenance d’Allemagne, Danemark, France, Italie, Japon et des Pays-Bas. Ces spécialistes des musées, archives, bibliothèques, monuments historiques et sites archéologiques, afin d’optimiser leurs travaux, se diviseront en deux groupes. Le premier se consacrera à l’expertise de la situation des musées, bâtiments historiques, bibliothèques et archives. Les experts présents à Bagdad, le 3 juillet, participeront à la cérémonie officielle au cours de laquelle le Trésor de Nimroud, qui n’avait plus été montré depuis l’embargo, sera exposé pour quelques heures dans le Musée de la ville. Le second groupe d’experts a prévu de se rendre sur les sites archéologiques au Nord et au Sud de la capitale irakienne ; son programme de travail cependant pourrait être modifié pour des raisons liées aux conditions de sécurité sur le terrain.
Par ailleurs, le Directeur général a décidé d’envoyer en Iraq, M. Usam Ghaidan, architecte spécialisé dans les monuments historiques, afin d’assurer la coordination entre l’UNESCO, la CPA et les responsables des institutions culturelles irakiennes.
Les résultats de ces différentes missions, les informations provenant de la communauté scientifique internationale - qui partage avec l’UNESCO toutes les données en sa possession - doivent permettre de poursuivre de façon efficace les actions en faveur du patrimoine culturel irakien. Le Directeur général s’est à cet égard réjoui de « cette coopération internationale exemplaire qui permet de réunir autour de l’UNESCO les plus grands experts du patrimoine culturel irakien, d’enrichir les bases de données et d’échanger des informations en évitant la dispersion des moyens humains et matériels ».
Pour Koïchiro Matsuura : « Au-delà de cette coopération de la communauté scientifique, universitaire et muséographique, nous assistons à la prise de conscience de l’importance du patrimoine culturel en tant qu’élément constitutif de l’identité d’un pays. Cette mobilisation de la communauté internationale marque la volonté de donner au peuple irakien les moyens de renouer le fil de son histoire, de préserver son identité et de créer les conditions de bâtir son avenir sur des fondements solides et porteurs de sens ». « En reconnaissant le rôle majeur de proposition et de coordination qui revient à l’UNESCO dans ce domaine, ce ne sont pas seulement nos efforts qui sont salués mais aussi l’idée forte sur laquelle repose notre action » a-t-il conclu.
Source : UNESCO
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