Les quelque 30 experts [1] réunis les 1er et 2 août à Tokyo, à l’initiative de l’UNESCO, de l’Agence japonaise pour les affaires culturelles (BUNKACHO) et de la Commission nationale du Japon pour l’UNESCO, ont conclu leurs travaux par une série de recommandations destinées à coordonner les efforts internationaux pour sauvegarder le patrimoine culturel irakien et assurer la réouverture du Musée d’Irak dans les meilleures conditions.
Dans la déclaration qui a clôturé leurs travaux, les experts ont recommandé :
– 1.de compléter la fourniture d’équipements et de matériel - y compris un système de sécurité - dans le cadre d’un plan global en vue d’assurer le fonctionnement et la réouverture du musée, et dans la perspective de renforcer son personnel.
– 2.de renforcer la sécurité et les patrouilles autour des monuments historiques, des institutions culturelles et des sites archéologiques, en établissant un programme de formation à long terme pour la police locale et les forces militaires.
– 3.d’instaurer les normes de l’UNESCO internationalement reconnues pour documenter les monuments historiques et les sites archéologiques.
– 4.de garantir la durabilité des institutions culturelles en Irak, y compris les archives et les bibliothèques, en réalisant une évaluation minutieuse de leurs besoins sur la base d’un questionnaire approfondi.
– 5.de demander au Directeur général de l’UNESCO de créer dès que possible un Comité international de coordination pour la sauvegarde du patrimoine culturel de l’Irak sous les auspices du futur gouvernement de l’Irak et de l’UNESCO, qui se réunirait régulièrement pour garantir que l’aide internationale soit délivrée conformément aux standards internationaux les plus élevés et en fonction d’un choix de priorités établi par les autorités irakiennes.
– 6.de soutenir et de ranimer les capacités locales et nationales pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, en particulier dans le domaines des arts et du folklore, en créant un programme dévolu à cet effet.
– 7.de demander instamment aux Etats qui n’ont pas encore ratifié la Convention de l’UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels de prendre des mesures appropriées dans ce domaine, dans l’esprit de la résolution 1483 (article 7) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Source : UNESCO
[1] Les experts suivants participaient à la réunion de Tokyo : Margarete Van Ess (Allemagne), Directrice des missions allemandes à Uruk, Institut archéologique allemand de Berlin ; David Grattan (Canada), Responsable des processus de conservation et des matériaux au Canadian Conservation Institute ; Bonnie Gardiner (Etats-Unis), Bureau des affaires éducatives et culturelles, Département d’Etat ; McGuire Gibson (Etats-Unis), Directeur des Missions archéologiques américaines à Nippur et Tell Razuk ; Jean-Marie Arnoult (France), Inspecteur général des bibliothèques ; Muayyad Said Al Damerji (Irak), Conseiller pour le patrimoine culturel au ministère de la Culture ; Khalil Jaber (Irak), Directeur général des Antiquités ; Nawala Al Mutawalli (Irak), Directrice du Musée de Bagdad ; Selma El Radi (Irak), Université de New York ; Giuseppe Proietti (Italie), Directeur général pour l’archéologie au ministère de la Culture ; Roberto Parapetti (Italie), Directeur du Centre italo-irakien pour la restauration des monuments ; Shigeo Aoki (Japon), Directeur du Département des techniques de restauration, Institut national de recherche sur les biens culturels ; Katsihiko Onuma (Japon), Institut d’études culturelles de l’Irak ancien, Université Kokushikan ; Hayao Kawai (Japon), Commissaire aux Affaires culturelles ; Masaaki Sawada (Japon), Université Tsukuba ; Tsukasa Kawada (Japon), Directeur général adjoint du département des Affaires culturelles, ministère des Affaires étrangères ; Hiroshi Nozaki (Japon), Directeur du Musée national ; Ikuo Hirayama (Japon), Président de l’Université nationale des Beaux-arts de Tokyo ; Ken Matsumoto (Japon), Directeur de l’Institut d’études culturelles de l’Irak ancien, Université Kokushikan ; Karoku Miwa (Japon), Directeur général du Bureau de planification et développement, Musée national Kyusyu ; Akiyoshi Watanabe (Japon), Directeur de l’Institut national de recherche sur les biens culturels ; John Curtis (Royaume-Uni), Conservateur du Département des antiquités orientales du British Museum ; Veysel Donbaz (Turquie) Directeur du Public Tablet Archive au Musée archéologique d’Istanbul ; Abdelaziz Daoulatli, Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) ; Jacques Perot, Conseil international des musées (ICOM) ; Michael Petzet, Président du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS).
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