Le général Michel Aoun attaque la Syrie devant le Congrès états-unien

L’une des figures de l’opposition libanaise en exil, le général Michel Aoun, a témoigné devant le congrès états-unien, mercredi 17 septembre 2003, accusant la Syrie d’avoir « allumé des incendies au Liban afin de justifier leur extinction », au cours de deux décennies d’ « occupation et d’hégémonie, qui ont fait du Liban une terre fertile pour le terrorisme. »
S’exprimant devant la Sous-commission aux Affaires Proche-Orientales, dans le cadre du débat sur le Syria Accountability Act and Restoration of Lebanese Sovereignty, Aoun a déclaré que la Syrie avait fait du Liban « un esclave travaillant au service de dictatures », ajoutant que, « sous l’occupation syrienne, le Liban est devenu un pays où les droits de l’homme sont violés et les diplomates et les journalistes assassinés ».
Selon lui, l’insistance syrienne à interdire le déploiement de l’armée libanaise dans la zone des frontières méridionales vise à maintenir la tension et ainsi « faire obstruction au processus de paix dans la région ».
Le gouvernement libanais a réagi à ces propos par un communiqué qui prend la défense de la Syrie, avec laquelle « le Liban a signé des accords de fraternité et de coopération en toute liberté ». Le communiqué rappelle aussi que la Syrie « a contribué effectivement à l’instauration de la paix civile après l’avènement de l’accord de Taëf ». Selon le porte-parole du Conseil des ministres, Michel Samaha, le gouvernement n’aurait pas envisagé de prendre des mesures contre le général Aoun, ni contre son parti, le CPL. Le courant aouniste n’aurait, selon Michel Samaha, rien fait d’illégal.