La porte-parole du ministère des Affaires étrangères syrien, Bushra Kanafani, a déclaré lors d’une conférence de presse, samedi 11 octobre 2003, que Damas pouvait répondre « avec tous les moyens possibles » si Israël menait une nouvelle frappe contre des cibles situées sur le sol syrien. « La Syrie usera de son droit légitime de répliquer par tous les moyens possibles au cas où l’agression se répéterait », a-t-elle déclaré.
Cependant, la plupart des experts n’envisagent pas que la situation puisse dégénérer en une guerre conventionnelle. La réponse syrienne, dans tous les cas, ne pourra être que très précisément calibrée, tant la puissance militaire israélienne est supérieure à la sienne. Damas accuse en effet un très net retard, notamment en matière de missiles balistiques : la Syrie ne possède que quelques exemplaires du Scud, légèrement amélioré. En juillet 2001, Israël avait repéré un tir d’essai du Scud C à longue portée, au Nord de la Syrie. Une tactique d’intimidation qui avait déjà été utilisée par la Corée du Nord, le Pakistan et l’Inde pour mettre en garde sciemment les pays voisins.
Le plus probable reste, selon les analystes militaires cités par le quotidien libanais anglophone, le Daily Star, un recours aux forces du Hezbollah situées à la frontière entre le Liban et Israël, afin de faire, à l’occasion, monter la pression sur Tel-Aviv. En avril 2002, la frontière avait ainsi subi une flambée de violence, correspondant à la réinvasion par Israël de la Cisjordanie. Un autre théâtre d’affrontement pourrait être le plateau du Golan.
« Damascus has limited options for retaliating to Israeli air strikes », par Nicholas Blanford, Daily Star, 13 octobre 2003.
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