Le vote négatif d’un membre permanent du Conseil de sécurité, à savoir les Etats-Unis, a abouti au rejet d’un projet de résolution qui qualifiait la construction par Israël, puissance occupante, d’un mur dans les territoires occupés qui s’écarte de la ligne d’armistice de 1949 d’illégale au regard des dispositions pertinentes du droit international. Le projet de résolution stipulait également que la construction de ce mur devait être interrompue et que le processus devait être inversé. Dix Etats Membres ont voté en faveur de la résolution et quatre se sont abstenus : le Royaume-Uni, la Bulgarie, le Cameroun et l’Allemagne.
Expliquant le vote de sa délégation, le représentant des Etats-Unis a indiqué que le projet de résolution n’était pas équilibré parce qu’il ne condamnait pas le terrorisme dans des termes explicites. Il a estimé qu’une résolution non équilibrée qui ne dénonce pas les attentats dont les Israéliens font l’objet depuis trois ans ne pourrait contribuer à la paix dans la région et précisé que toutes les parties ont une responsabilité dans le rétablissement de la paix. Il a indiqué que les Etats-Unis faisaient tout ce qui est en leur pouvoir pour encourager les Palestiniens et les Israéliens à appliquer la Feuille de route et amener les parties à s’abstenir de tout acte qui pourrait menacer la paix. Les Etats-Unis, a-t-il conclu, gardent avec leurs partenaires du Quartet la ferme volonté de mettre en œuvre une solution basée sur la mise en place de deux Etats vivant côte à côte en toute sécurité dans des frontières internationalement reconnues.
L’Observateur permanent de la Palestine a vivement regretté le rejet de la résolution ; l’incapacité du Conseil à prendre une décision ferme sur cette question qui revêt une importance stratégique est alarmante en ce qui concerne la possibilité de parvenir à un règlement du conflit, a-t-il estimé.
Le représentant d’Israël, quant à lui, s’est félicité de ce que le Conseil de sécurité ait prouvé qu’il n’entérine pas les « caprices incessants » des Palestiniens et des Syriens. Dénonçant la rhétorique de la République arabe syrienne qui ne cherche, selon lui, qu’à déformer la réalité, il a rejeté un projet de résolution partial qui n’attire pas l’attention sur le cœur du problème, à savoir le terrorisme palestinien.
Ce vote faisait suite au débat qui s’est tenu au Conseil de sécurité cet après-midi sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine, et au cours duquel il était apparu que l’érection de ce mur, qualifié de « mur de la conquête expansionniste » par les Etats arabes, signifiait pour une grande majorité de délégations l’annexion de facto de la terre palestinienne et une menace majeure au processus de paix contenu dans la Feuille de route.
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