Question : Avec quoi est liée la présentation du rapport du BCDPC de l’ONU pour l’Afghanistan à Moscou ?
Réponse : La présentation du Rapport annuel du Bureau de l’ONU pour le contrôle de la drogue et la prévention des crimes (BCDPC) du monitorage des plantations illicites du pavot en Afghanistan pour 2003 se tiendra à Moscou le 29 octobre avec la participation d’I.S.Ivanov, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, et d’A.M.Costa, Secrétaire général adjoint de l’ONU, Directeur exécutif du BCDPC. Cette manifestation suit le cap de l’initiative russe sur l’élaboration et la réalisation, sous l’égide de l’ONU, de la stratégie internationale de l’opposition d’ensemble à la menace de la drogue partant du territoire de l’Afghanistan.
Depuis la seconde moitié des années 1990, l’Afghanistan est devenu le plus important producteur mondial de l’opium illicite. Malgré l’opération antiterroriste, la fabrication de la drogue dans ce pays non seulement ne baisse pas, mais, au contraire, continue d’augmenter. Si l’an dernier l’Afghanistan a fabriqué 340 tonnes d’opium à l’équivalent d’héroïne, cette année, ce sont déjà au moins 360 tonnes.
On utilise toujours plus activement, pour livrer la drogue afghane sur les "marchés noirs" de l’Europe occidentale, le soi-disant "itinéraire du Nord" - par les états de l’Asie Centrale vers la Russie. En retenant la poussée de la drogue clandestine, les États-membres de la Communauté des états indépendants deviennent eux-mêmes victimes de l’expansion de la drogue. Les opiacés qui y restent, avant tout l’héroïne, provoquent l’augmentation du nombre de personnes qui abusent de la drogue, ce qui est directement lié à la prolifération des malades du VIH/SIDA et d’hépatite.
Selon les évaluations du BCDPC, les revenus du trafic de drogue font près de la moitié du PIB afghan. On est aussi préoccupé par le fait que les revenus provenant de l’opium afghan servent également à financer le terrorisme international.
Question : Quelles mesures pourraient aider à la lutte contre la menace de la drogue afghane ?
Réponse : L’éradication de la menace à la paix et à la sécurité internationales, que porte la drogue afghane, exige les efforts coordonnés de toute la communauté internationale. Il faut mener le travail sur deux pistes principales.
– La première - l’activité en Afghanistan même, visant l’assainissement de l’économie afghane, y compris par voie d’une large mise en pratique des programmes de développement alternatif et du renforcement du potentiel des organes afghans de maintien de l’ordre, d’autres structures de force qui s’opposent au trafic de drogue.
– La seconde - les mesures de la lutte contre la menace de la drogue afghane en-dehors de ses frontières, y compris le renforcement des "ceintures de sécurité" autour de l’Afghanistan, ce qui permettrait d’élargir les possibilités des états frontaliers de ce pays et des principaux pays du transit de la drogue dans l’arrêt de la contrebande de la drogue et des précurseurs pour sa fabrication.
Il est important que le rapport préparé par la BCDPC contribue à la mobilisation ultérieure des efforts de la communauté internationale dans l’opposition à la menace de la drogue partant du territoire de l’Afghanistan.
Source : ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie
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