Le ministre des Affaires étrangères iranien multiplie les contacts pour que la réunion de l’AIEA soit favorable à son pays

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Kamal Kharazzi, qui revenait d’une tournée en Chine et au Japon, a déclaré, samedi 15 novembre, que les États-Unis sont frustrés de voir démenties leurs allégations concernant un programme nucléaire militaire iranien. Selon lui, le rapport du président de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) disculpe en effet l’Iran de ces accusations.
Kharazzi a en conséquence indiqué souhaiter que, étant donné les efforts fournis, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA prenne la bonne décision à l’égard de Téhéran. Il a également déclaré que les attentes iraniennes sur ce sujet avaient été la question principale abordée avec les officiels chinois et japonais : « Au cours de visites antérieures en Chine et au Japon, [ces pays] avaient conseillé à l’Iran d’accepter le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Étant donné la récente approche iranienne de cette question, il est grand temps pour ces deux pays de coopérer et d’assister Téhéran dans la résolution des problèmes auxquels l’Iran est actuellement confronté sur ce dossier ».
Il a ajouté qu’il avait informé les officiels chinois et japonais que l’Iran avait fourni à l’Agence des informations au-delà de leurs espérances, et qu’en conséquence les États-Unis ne devraient pas être autorisés à mettre en doute la transparence de Téhéran. Selon lui, « les autorités chinoises et japonais ont salué la transparence de l’Iran et promis qu’elles joueraient un rôle plus efficace dans le cadre de l’AIEA afin de restaurer la confiance de la communauté internationale en l’Iran ».
Il a également réaffirmé que l’Iran est en train d’établir des contacts avec divers pays européens afin de débattre de cette question, tout en espérant assister à une réunion positive le 20 novembre et à une décision favorable à l’Iran. D’après lui, « lors de leur visite à Téhéran, les trois pays membres de l’Union européenne ont pris des engagements vis-à-vis de l’Iran, dont l’un des articles consiste à résoudre dans le cadre de l’AIEA les questions liées au programme nucléaire iranien »
Interrogé sur la simultanéité de sa visite avec celle du secrétaire à la Défense états-unien, Donald Rumsfeld, Kamal Kharazzi a déclaré qu’il ne s’agissait que d’une coïncidence.