La semaine dernière, j’ai assisté à la remise du prix de la Fondation George C. Marshall à mon ami Colin Powell. C’était une célébration du meilleur de l’Amérique, un pays qui, avec Marshall, a contribué à l’unification de l’Europe et qui avec 5 % de la population mondiale crée 25 % des richesses. Ce pays dépense plus en matière militaire que la somme des neufs pays qui le suivent dans ce classement, mais tout en gardant une conscience de ses responsabilités.
Lors de cette cérémonie étaient présent Carlo Ciampi, le président italien affecté par l’attaque de Nassiryah, Dick Cheney, Lord Robertson, le secrétaire général de l’OTAN, et Stan O’Neal, le PDG de Merrill Lynch qui a présenté les États-Unis comme une terre d’opportunité. Si ceux qui critiquent les États-Unis de ce côté-ci de l’Atlantique avait été présents, cela leur aurait donné matière à réflexion. Les milliers de personnes qui s’opposent à George W. Bush ont le droit de la faire et de manifester, mais il diabolisent l’Amérique.
En parodiant les États-Unis, ils créent de l’incompréhension et risquent de développer l’isolationnisme des deux côtés de l’Atlantique. La politique de Marshall, Roosevelt et Truman était fondée sur l’analyse des conséquences de l’éloignements des deux continents dans les années 20 et 30. Le partenariat transatlantique, indispensable à notre sécurité et à notre prospérité, doit être constamment consolidé pour survivre. L’Europe doit reconnaître l’importance de l’investissement des États-Unis dans le système international et l’Amérique doit éviter l’isolationnisme et le protectionnisme.
« Dangers of demonising in parody of America », par Jack Straw, The Scotsman, 21 novembre 2003.
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