Le secrétaire d’État aux affaires étrangères d’Azerbaïdjan, Khalaf Khalafov, a déclaré, mercredi 3 décembre 2003, que Téhéran et Bakou étaient tout près de parvenir à un accord sur le statut légal de la mer Caspienne.
L’émissaire particulier azéri sur ce dossier a indiqué que des experts se rendraient à Téhéran pour une conférence, les 9 et 10 décembre 2003, pour aplanir leurs différends sur la question. Selon lui, certains des problèmes ont déjà fait l’objet d’accords entre les pays concernés, et la réunion de Téhéran vise à coordonner ces différentes positions, d’autant que « tous les pays littoraux sont opposés à une militarisation de la mer ».
À la suite des développements politiques liés à la mer Caspienne, les différents États souhaitent renforcer leurs frontières, « mais cela ne devrait pas mener à une présence militaire accrue dans la région ».
Les cinq pays concernés que sont l’Iran, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la Russie et le Turkménistan, ont des points de vue opposés sur le régime légal de la mer Caspienne, dont dépend la nature de l’exploitation de ses ressources.
L’Iran a appelé à la formation d’un condominium ou d’une souveraineté commune sur la mer, et a fait savoir qu’il rejetterait toute action unilatérale de prospection des gisements avant qu’un statut n’ait été fixé.
En octobre 2003, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid-Reza Asefi, avait déclaré que l’accord trilatéral signé le 8 octobre entre l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan et la Russie ne respectait pas le principe du consensus et était dépourvu de base légale. Selon lui, toute négociation doit impliquer l’ensemble des États littoraux.

Source
IRNA (Iran)
L’IRNA est l’agence de presse officielle de la République islamique d’Iran. Elle publie, sous forme de dépêches, une fidèle retranscription des débats qui traversent le pouvoir national, ainsi qu’un compte rendu détaillé de son action diplomatique.

« Tehran, Baku inching closer on Caspian Sea legal regime », IRNA, 3 décembre 2003.