Le président syrien, Bashar al-Assad, a reçu, mardi 9 décembre 2003, la secrétaire d’État britannique pour les questions du Proche-Orient, la baronne Elizabeth Simons. Celle-ci a transmis au président syrien un message du Premier ministre Tony Blair, concernant les relations bilatérales et la situation en Irak.
Les discussions ont porté sur les perspectives d’une coopération bilatérale entre la Syrie et le Royaume-Uni et sur la question des combattants en Irak, pour lesquels les États-Unis accusent la Syrie d’avoir ouvert sa frontière. Le message de Tony Blair évoque en effet notamment « la question des activistes étrangers qui traversent la frontière syrienne vers l’Irak », d’après un diplomate britannique à Damas, Mark Bell.
Elizabeth Simons a également été reçue par le ministre des Affaires étrangères syrien, Farouk al-Charaa, avec lequel elle a évoqué la situation en Palestine et en Irak, ainsi que le phénomène du terrorisme international. Farouk al-Charra a souligné l’unanimité de la communauté internationale pour que s’établisse une paix juste et compréhensive au Proche-Orient. Sur le dossier irakien, il a indiqué que le chaos qui règne dans le pays est la conséquence de la poursuite de l’occupation, qui met à mal la sécurité et la stabilité dans le pays.
L’émissaire britannique a exprimé la satisfaction de Londres quant aux déclarations de Damas condamnant le terrorisme contre les civils, notamment au regard des événements survenus à Istanbul au mois de novembre 2003. Les deux diplomates ont ensuite discuté des relations bilatérales entre les deux pays, et des moyens de les renforcer.
Lors d’une conférence de presse qu’elle a tenue après ces rencontres, Elizabeth Simons a qualifié les débats de constructifs, et vanté la relation personnelle particulière qu’entretiennent Bashar al-Assad et Tony Blair. Selon elle, le Royaume-Uni diffère des États-Unis dans sa manière de traiter la Syrie, bien que les relations soient fortes entre Londres et Washington. Plusieurs officiels britanniques, au premier rang desquels le ministre des Affaires étrangères Jack Straw, discutent avec leurs homologues états-uniens des relations avec Damas.
Concernant l’Irak, elle a déclaré que les deux pays s’étaient mis d’accord sur le fait qu’il est d’un intérêt vital pour la Syrie que la paix et la stabilité règnent en Irak et que soit formé un gouvernement national irakien dans un futur proche. « Nous ne voulons pas de pays extrémiste, mais un bon voisin pour la Syrie », a-t-elle ajouté.

Source
Syria Times (Syrie)

« President receives message from Blair », Syria Times, 10 décembre 2003. « Blair adresse un message à Assad pour un Irak stable », L’Orient Le Jour, 10 décembre 2003.