Le ministre des Affaires étrangères syrien, Farouk al-Shara, a reçu, dimanche 11 janvier 2004, la visite de l’émissaire spécial de l’Union européenne pour le Proche-Orient, Marc Otte, à la tête d’une délégation.
Les discussions ont porté sur l’actualité régionale et le travail effectué pour faire du Proche-Orient une région sans armes de destruction massive, dans le cadre de l’ONU. Les entretiens se sont également particulièrement focalisés sur les moyens de mettre un terme à l’occupation israélienne du Golan syrien en accord avec les résolutions de l’ONU et les conclusions de la conférence de Madrid. La coopération avec l’Europe pour parvenir à une paix juste et compréhensive dans la région a également été abordée.
A ce sujet, Farouk al-Shara a réaffirmé le soutien de la Syrie à l’initiative de paix arabe adoptée au sommet de Beyrouth. Il a également confirmé l’importance des relations de la Syrie avec l’Union européenne, et le rôle de celle-ci dans les questions régionales.
Marc Otte a répondu qu’il était impossible d’établir une paix juste au Proche-Orient sans la Syrie, qui est un pays vital pour la région. Selon lui, les discussions ont également porté sur les moyens de permettre à la Syrie de rejoindre la famille des partenaires méditerranéens de l’Union. Il a affirmé par ailleurs la détermination de l’Union européenne à tout mettre en œuvre pour assurer la reprise du dialogue entre la Syrie et Israël, et souligné que la paix régionale nécessite l’établissement de la paix entre la Syrie et Israël d’un côté, et Israël et le Liban de l’autre.
Interrogé par la presse sur l’état du dialogue israélo-syrien au regard de l’intransigeance adoptée par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, il a déclaré : « Le président Bashar al-Assad a fait une offre très claire et nous attendons de voir ce qui va se passer ensuite ».
Bashar al-Assad a proposé, en décembre 2003, de reprendre le dialogue avec Tel-Aviv à partir du point où elles avaient été abandonnées, à la mort de son père. Le président Assad avait alors obtenu d’Yitzakh Rabin l’assurance qu’Israël quitterait le plateau du Golan, en échange d’un rétablissement des relations diplomatiques avec Damas. Ariel Sharon refuse toute condition syrienne préalable à la reprise du dialogue, mais exige que Damas s’attaque d’abord aux organisations terroristes présentes sur son sol.
« Al-Shara discusses developments with European envoy », Syria Times, 12 janvier 2004.
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