Le président libanais, Emile Lahoud, a reçu, samedi 17 janvier 2004, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Sultanov, en présence de l’ambassadeur russe à Beyrouth, Boris Bolotine. Il lui a indiqué que la Russie pouvait jouer un rôle, en association avec l’Union européenne, dans la relance du processus de paix au Proche-Orient. Des actions concertées pourraient en effet permettre de « mettre un terme à l’escalade alimentée par Israël dans le but de raviver les tensions », selon le quotidien libanais L’Orient Le Jour.
En effet, selon Emile Lahoud, Israël tente de profiter au maximum de la campagne présidentielle états-unienne, « pour multiplier des acquis qui serviront à nourrir ses appétits colonialistes et expansionnistes, sans à aucun moment faire une quelconque concession qui pourrait servir un tant soit peu l’installation d’une paix juste, durable et globale qui, seule, mettrait fin au conflit israélo-arabe ».
Il a cité comme preuve de l’absence de volonté de paix du Premier ministre israélien, Ariel Sharon, les pressions constantes qu’orchestre Israël en direction de la Liban et de la Syrie. « Face à toutes ces menaces, le Liban ne cédera pas sur ses constantes et continuera de miser sur les Nations unies, pour la crédibilité de l’Organisation d’une part, d’autant que l’affaiblissement de celle-ci et le fait de passer outre à ses résolutions porteront un sérieux coup à la volonté des peuples de trouver des solutions justes aux problèmes entre les États », a-t-il déclaré, rappelant l’attachement de Beyrouth au droit de retour des réfugiés palestiniens et son refus de toute tentative de les implanter dans les pays d’accueil.
Alexandre Sultanov a affirmé pour sa part que la Russie « soutient la reprise des négociations syro-israéliennes et libano-israéliennes, parce que ces pourparlers aideront, avant le début du dialogue, à instaurer le calme dans la région ». Pris à parti par un journaliste au sujet de la frilosité de Moscou dans le dossier irakien, il a souligné que son pays accorde « le plus grand intérêt à la question irakienne. Une solution à ce problème est dans l’intérêt de toute la région et de la communauté internationale, ainsi que dans l’intérêt national russe ». Selon lui, la solution passe par l’octroi d’un rôle aux Nations unies, qualifiant au passage les récents événements survenus dans la région de « très dangereux ».
« Moscou appelle à la reprise des négociations entre Israël, la Syrie et le Liban », L’Orient Le Jour, 19 janvier 2004.
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