Le Hezbollah a détruit, lundi 19 janvier 2004, un « bulldozer israélien ayant franchi la frontière », tuant un soldat israélien et en blessant un autre grièvement. Selon la radio militaire israélienne, le bulldozer, qui déminait une zone située non loin d’une piste militaire, était « en territoire israélien ». Pour l’ONU, au contraire, il se trouvait en territoire libanais.
Selon un porte-parole de l’armée israélienne, le bulldozer aurait été touché par une roquette anti-char, tandis que le Hezbollah n’a pas précisé s’il avait utilisé un vecteur ou simplement posé une bombe télécommandée.
Le commandant israélien de la région Nord, le général Benny Gantz, a accusé le « gouvernement libanais et la Syrie de permettre au Hezbollah d’agir à la frontière (…) Ceux qui se trouvent du côté nord de la frontière (au Liban) feraient bien d’être inquiets », a-t-il prévenu lors d’une rencontre avec des journalistes, sans donner de précisions sur d’éventuelles réactions militaires à cette attaque.
Le conseiller diplomatique du Premier ministre israélien Ariel Sharon, Dore Gold, a pour sa part dénoncé la « duplicité du régime syrien, qui parle de paix aux journalistes occidentaux tout en soutenant les attaques du Hezbollah contre Israël »
Par ailleurs, l’espace aérien au-dessus su Liban sud a été violé plusieurs fois par des appareils israéliens, le même jour, à la fois par des chasseurs et des hélicoptères. Ces incursions ont suscité des tirs de DCA par le Hezbollah.
Le représentant du secrétaire général de l’Onu au Liban, Staffan de Mistura, a réagi en publiant un communiqué selon lequel « les Nations unies expriment leur consternation à propos du grand nombre de violations aériennes de la ligne bleue enregistrées le 19 janvier, avec le survol de dix avions » israéliens du territoire libanais. « De telles actions ne peuvent qu’augmenter la tension à la frontière et rendre plus difficiles les tentatives de maintenir un climat stable » dans la région, a-t-il ajouté.
« Brusque regain de tension à la frontière, Tel-Aviv menace de représailles », L’Orient Le Jour, 20 janvier 2004.
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