A. Éducation
217. Enseignement primaire et primaire supérieur. Pendant l’année 2002/03, les 113 écoles de l’Office en République arabe syrienne ont accueilli 64 258 élèves aux niveaux primaire élémentaire (six ans) et primaire supérieur (trois ans), soit des effectifs en légère baisse (-0,23 %) par rapport à l’année précédente. Elles avaient pour 94,7 % d’entre elles adopté le système des classes alternées, et 9,7 % occupaient des locaux loués inadaptés. Le taux élevé de réussite (96,44 %) à l’examen de dernière année organisé par le Gouvernement à la fin du premier semestre 2002 par rapport à celui des élèves de l’école publique (66,93 %) s’explique en partie par le système d’évaluation adopté par l’Office, qui fait appel au contrôle continu des connaissances et à des cours de rattrapage pendant l’année scolaire.
218. Infrastructure scolaire. Les 113 écoles de l’Office ont accueilli 64 258 étudiants dans 62 bâtiments. Environ 94,7 % des écoles avaient adopté le système des classes alternées. Une école est en cours de construction. 219. Formation professionnelle et technique. Le centre de formation de Damas a accueilli 866 stagiaires, dont 192 femmes, qui ont pu suivre 13 cours d’enseignement commercial et 9 cours de formation technique ou semi-professionnelle. 220. Bourses d’études universitaires. En 2002/03, 24 boursiers, dont 9 femmes, ont poursuivi leurs études.
B. Santé
221. Soins primaires. Des soins de santé primaires ont été dispensés aux Palestiniens réfugiés en République arabe syrienne dans les 23 dispensaires de l’Office, qui offrent tous des soins médicaux complets, y compris des soins de santé maternelle et infantile, des services de planification familiale et un traitement spécialisé du diabète sucré et de l’hypertension. Dix-neuf de ces dispensaires étaient dotés d’un laboratoire d’analyses médicales et 12 offraient des soins dentaires, et étaient assistés dans leur mission par une équipe mobile de soins bucco-dentaires dans les écoles.
222. Soins secondaires. Des services hospitaliers ont été fournis dans le cadre d’accords passés avec huit hôpitaux privés, sur la base des tarifs minimaux des hôpitaux publics. Des ressources supplémentaires destinées à répondre aux besoins de base ont été allouées à compter de 2002 et d’autres augmentations sont envisagées pour l’exercice biennal 2004-2005.
223. Coopération avec le Gouvernement syrien. La coopération et la coordination instaurées de longue date entre l’Office et le Ministère syrien de la santé se sont poursuivies, notamment dans le domaine de la surveillance épidémiologique. Le Ministère a satisfait aux besoins de l’Office en matière de vaccination jusqu’en avril 2003, mais a cessé d’apporter ces contributions en nature à cause de difficultés financières. La coopération avec le programme national de lutte contre la tuberculose s’est poursuivie. Les enfants de réfugiés souffrant de thalassémie ont continué de bénéficier d’un traitement dans le cadre du programme national de lutte contre cette maladie. Un mémorandum d’accord conclu entre l’Office, l’UNICEF et la General Administration for Palestinian Refugees (administration chargée des réfugiés palestiniens) tend à l’exécution d’un projet de dépistage en laboratoire, de sensibilisation du grand public et de services d’aide psychologique dans les camps de réfugiés où ont été observés de nombreux cas d’anémies héréditaires, comme la thalassémie et la drépanocytose.
224. Infrastructure en matière d’hygiène du milieu. On a continué de mobiliser des fonds aux fins de l’élaboration de plans techniques détaillés et de la construction d’un réseau d’approvisionnement en eau et d’assainissement à Ein-El-Tal, dans le cadre du projet de reconstruction du camp de Neirab. L’Office, le donateur et le Gouvernement syrien ont conclu un partenariat assorti d’un accord de financement pour le développement des zones rurales, notamment des camps de réfugiés. Ce projet vise notamment l’amélioration des systèmes d’approvisionnement en eau dans les camps de Khan Eshieh et Khan Dannoun ainsi que la construction d’un système de tout-à-l’égout dans le camp de Khan Eshieh.
C. Aide d’urgence et services sociaux
225. Immatriculation des réfugiés. Au 30 juin 2003, le nombre de réfugiés de Palestine immatriculés auprès de l’Office en République arabe syrienne s’établissait à 409 662, en progression de 2,11 % par rapport au 30 juin 2002 (401 185). Trente nouvelles demandes d’immatriculation ont été traitées, 24 ayant été approuvées pendant l’année considérée. Une étude a été lancée afin d’évaluer l’admissibilité des membres des tribus de Baqara et de Ghaname. En coopération et en coordination avec les ministères de l’éducation et de la santé, le personnel chargé de l’admission et de l’immatriculation a actualisé les dossiers de 7 288 familles. De nouveaux codes résidentiels ont été établis en vue d’améliorer la remontée des statistiques et la planification des programmes. En outre, les dossiers de 1 000 réfugiés décédés ont été mis à jour en coordination avec les autorités du pays d’accueil.
226. Programme spécial d’aide d’urgence. Le nombre de réfugiés bénéficiant du programme a augmenté de 4,1 %, passant de 29 643 en juin 2002 à 30 858 en juin 2003. Dix nouveaux postes de travailleur social ont été créés et pourvus afin de ramener le nombre de dossiers de chaque travailleur social de 350-400 à 250 et de respecter les normes de l’Office.
227. Aide financière sélective en espèces. Au cours de la période considérée, 66 506 dollars ont été répartis entre 514 familles qui manquaient de tout ou se trouvaient dans une situation particulièrement difficile. Cette allocation en espèces leur a permis d’envoyer leurs enfants à l’école, d’acheter des vêtements, de payer leur loyer, d’acheter le minimum nécessaire pour le foyer et des ustensiles de cuisine. À la fin de la période considérée, l’Office étudiait les moyens d’aider 146 familles de réfugiés dont les logements avaient été démolis dans le camp de Jaramana, en périphérie de Damas, en raison d’un projet d’expansion d’une autoroute. Le Gouvernement syrien a confirmé que ces familles avaient droit à un logement de remplacement, ce qui pourrait cependant tarder à se concrétiser. Il en résulterait des gênes considérables et, dans plusieurs cas, des difficultés pour les familles concernées.
228. Remise en état de logements. Au cours de la période considérée, les logements de 302 familles ont été remis en état grâce à un financement spécial. Tous ces logements ont été rénovés selon la formule dite de l’auto-assistance. Les toits de 114 logements de la caserne de Neirab ont fait l’objet de réparations mineures. Cent autres familles ont reçu une assistance qui leur a permis d’effectuer des gros travaux de réparation de leur logement, les 87 familles restantes ayant été aidées à reconstruire le leur. À titre exceptionnel, on a aidé une famille à s’acheter un appartement, car la reconstruction de son logement n’aurait pas été sans poser des problèmes de logistique et aurait été peu rentable. Afin de mieux sensibiliser l’opinion au concept d’auto-assistance, les bénéficiaires dans chaque camp ont pu suivre une journée de formation avant la mise en oeuvre du projet. À la fin de la période considérée, un atelier de deux jours a été organisé pour évaluer l’auto-assistance et débattre des enseignements tirés. Y ont participé notamment deux familles dont le logement avait été remis en état, des représentants des comités communautaires locaux et des services de secours concernés, ainsi que des employés du génie et du bâtiment. À l’échelle locale, des équipes ont été chargées d’enquêter sur les logements et de hiérarchiser les besoins dans les camps. Environ 1 200 logements (à l’exclusion du camp de Neirab) se trouvaient toujours sur liste d’attente et avaient besoin d’être remis en état d’urgence. Étant donné les conditions d’hébergement déplorables et la forte densité de population dans le camp de Neirab, près d’Alep, l’Office a mis en route un projet intégré de remise en état/développement en faveur de 17 013 réfugiés, qui intéresse également le camp d’Ein-El-Tal, situé à proximité. Après plus de deux années de travaux préparatoires, la mise en oeuvre en a commencé en septembre 2002 par la construction à Ein-El-Tal des 28 premiers logements et des infrastructures connexes. On a effectué une enquête démographique et socioéconomique approfondie dans ce camp et multiplié les activités de mobilisation de fonds.
229. Services sociaux. En juillet 2002, on a publié une série d’instructions applicables aux services sociaux, qui définissent le statut et réglementent la gestion des organisations communautaires.
230. Lutte contre la pauvreté. À la fin de la période considérée, on comptait 47 prêts individuels, d’un montant total de 22 809 dollars et 626 prêts à garantie mutuelle, d’un total de 102 567 dollars. Au cours de cette période, des efforts soutenus ont visé à recouvrer les emprunts non remboursés, en procédant à la restructuration et au rééchelonnement des créances non acquittées. Les garants du débiteur défaillant ont commencé à faire l’objet de retenues sur salaires, ce qui a favorisé le recouvrement des créances. Pendant la période considérée, 216 prêts à garantie mutuelle et 21 prêts individuels ont été entièrement remboursés.
231. Participation des femmes au développement. Dans les 15 centres d’activités féminines, des stages de couture, d’informatique, de mise en forme, d’anglais, de premiers secours, d’utilisation de caméras et de vidéos, de coiffure et de céramique ont permis de former environ 1 600 personnes. En outre, 7 377 personnes ont participé à plusieurs ateliers de sensibilisation à divers sujets (droits de la femme, mariage, éducation des enfants, soutien psychologique, gestion du temps, situation des femmes, sida, santé, questions juridiques et soutien en matière d’alphabétisation pour les élèves du secondaire, etc.). Quatre mille huit cents autres personnes ont pris part à des activités liées à l’environnement, à la vie sociale, à la culture et aux loisirs. En coopération avec l’UNICEF, huit séminaires ont été organisés sur la santé psychologique et l’éducation, dans sept centres d’activités féminines, et 750 parents, responsables de maternelles et travailleurs sociaux y ont participé. En outre, un séminaire de sensibilisation aux droits des enfants handicapés physiques ou mentaux a été organisé au centre d’activités féminines de Yarmouk, en coordination avec la Association for Social Development (association en faveur du développement social) de Beisan. Pendant l’année scolaire 2002/03, 1 700 enfants étaient inscrits dans les 13 maternelles et les 6 jardins d’enfants des centres d’activités féminines.
232. Réadaptation communautaire. Les cinq centres de réadaptation communautaire ont continué de fournir aux handicapés physiques ou mentaux des services de réadaptation de base, de visites à domicile et d’orientation vers des spécialistes. Au cours de la période considérée, 2 740 personnes ont bénéficié de ces services. Au total, 186 orphelins et enfants handicapés physiques ou mentaux ont participé aux deux séjours d’été qui sont organisés régulièrement. Plusieurs activités culturelles et loisirs ont été organisées, (parties d’échecs, sport, artisanat, spectacles de magie, de chants et danses, etc.). En coordination avec les centres d’activités féminines, le centre de réadaptation communautaire de Dera’a a participé à un festival national d’un mois, au cours duquel des articles de broderie, d’artisanat et d’autres objets fabriqués dans les centres d’activités féminines ont été mis en vente. Onze cours de formation à l’intention de physiothérapeutes et d’agents de rééducation ont été organisés en partenariat avec une fondation régionale. Ils portaient sur la réadaptation d’enfants atteints de paralysie motrice. Plusieurs cours sur les handicaps ont également été dispensés à l’intention des travailleurs sociaux spécialisés dans le développement communautaire et des volontaires de Lattakia et d’Alep.
Source : ONU
Référence : A/58/13
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