« Ne pas négocier avec les terroristes », voilà une expression énoncée bien souvent, mais peu respectée par les démocraties, y compris par les États-Unis qui ont négocié les libérations des otages en Iran, puis au Liban. Toutefois, dans les longues annales des négociations secrètes pour des otages, les récentes négociations d’Israël avec le Hezbollah méritent une attention particulière.
Israël a libéré 429 personnes contre un seul otage et le retour de trois corps de soldats décédés. Israël affirme n’avoir libéré que du menu fretin, mais pour la plupart il s’agit de terroristes ayant raté leur coup ou ayant été arrêtés avant de passer à l’acte. Combien de temps faudra-t-il avant qu’ils ne reprennent leurs activités ? Pour savoir qui avait le pus gagné lors de cet échange, il suffisait de voir les réactions en Israël comparées aux manifestations de joies à Beyrouth.
Le Hezbollah, soutenu par la Syrie et l’Iran, pouvait déjà s’enorgueillir du retrait des troupes israéliennes du Sud Liban qui est présenté bien souvent comme la première victoire contre « l’entité sioniste ». Cet échange apparaît aujourd’hui comme une nouvelle victoire du groupe chiite et cela va le pousser à commettre de nouveaux enlèvements. L’attitude d’Ariel Sharon va pousser les islamistes à penser qu’il est possible de mettre l’Occident à genoux grâce aux attentats suicide en prenant notre humanité pour de la faiblesse. Ils ont tort. Ni les États-Unis, ni Israël n’ont hésité à faire des sacrifices pour la liberté, mais il ne faut pas pour autant encourager les terroristes.
« In a Mideast Version of ’Let’s Make a Deal,’ the Prize Is More Terror », par Max Boot, Los Angeles Times, 5 février 2004.
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