Le journaliste Pierre-Olivier Richard met l’accent sur l’abandon par la communauté internationale des Tutsis du Rwanda (Casques bleus, sang noir. Rwanda 1994 - Zaïre 1996 : un génocide en spectacle, préface de Jean Ziegler, éd. EPO, Bruxelles, 1997). Il rappelle que le contingent des casques bleus présent au Rwanda passe de 5 000 hommes à 250 au début des massacres. Et explique que Boutros-Ghali, le secrétaire général de l’ONU, était un homme de la France et que le commandant des forces de l’ONU au Rwanda, le diplomate camerounais Booh-Booh, était un ami personnel du président Habyarimana chez qui il venait de passer les fêtes de Noèl en famille.
Jean-Claude Marlaire, militaire belge présent sur le terrain au moment des faits, explique dans Rwanda : Les chemins de la mort (La Longue-Vue, Bruxelles, 1997) comment les casques bleus de la MINUAR ont volontairement été réduits à l’impuissance.
Gérard Prunier raconte la réunion au Zaïre réhabilitant le maréchal Mobutu, avec notamment Jacques Foccart et Herman Cohen, respectivement " Monsieur Afrique " de la France et des États-Unis (Rwanda, le génocide, Dagorno, pp. 377-378).
À partir de cette information, Michel Sitbon s’interroge sur la réalité du soutien américain au FPR (Un génocide sur la conscience, pp. 72-77).
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