La revue néoconservatrice online FrontPage Magazine a organisé, le 9 décembre 2005, un symposium intitulé : « la Mort de la France » (The Death of France). Les débats, présidés par le directeur de la revue Jamie Glazov, réunisaient les islamologues Mohamed Ibn Guadi (enseignant à université de Strasbourg et consultant de Milnet.com), Hans-Peter Raddatz (orientaliste allemand selon lequel l’islam est intrinsèquement porteur de violence) et Olivier Guitta (distingué contributeur du site FuckFrance.com), ainsi que Nidra Poller (écrivain pour enfants et néanmoins collaboratrice du blog MerdeinFrance) et le journaliste français Michel Gurfinkiel (rédacteur en chef de l’hebdomadaire Valeurs actuelles).
Selon les intervenants, Paris aurait « brûlé » lors « d’émeutes islamiques ». Face au « refus d’intégration » des « immigrés musulmans », résidant dans les banlieues des grandes villes, les gouvernements français successifs auraient longtemps fait l’autruche et cherché l’appaisement à coup de millions de dollars de subventions. Cette action sociale n’aurait pas empêché la « guerre civile » d’éclater, marquant ainsi la faillite du modèle français. En définitive, la France serait incapable de conduire les « actions militaires vigoureuses » nécessaires pour préserver son identité et serait entrée dans sa phase « d’agonie ».
Le plus étonnant de ce symposium n’est pas que les intervenants aient décrit des événements imaginaires dans une France imaginaire, mais leur capacité à enchaîner les âneries sans même en avoir conscience : « Le problème, c’est que la plupart des émigrés sont nés en France » ; « Le statut d’émigré est maintenu de génération en génération. C’est un statut privilégié qui offre un surplus de droits et réduit les responsabilités » ; etc.
Observons que la rhétorique de FrontPage Magazine vise exclusivement à convaincre les lecteurs états-uniens de la nécessité d’instaurer en France une répression militaire de la communauté musulmane. D’où cette question : quel est le projet des néoconservateurs pour la France et sur qui comptent-ils pour le réaliser ?
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