Alors qu’ils se partageaient les richesses économiques de la Russie, les oligarques tentèrent de neutraliser le Kremlin en y plaçant un homme lige. Leur choix se fixa sur Vladimir Poutine. Mais sitôt élu président, celui-ci se retourna contre eux pour restaurer le pouvoir de l’État et la puissance de la Russie. Poursuivant leurs affaires, ils instrumentalisèrent le conflit tchétchène et tentèrent de prendre le contrôle des pipelines de la Caspienne. Deuxième volet de notre enquête sur les coulisses des guerres de Tchétchénie.
Une fois la première guerre de Tchétchénie achevée (lire à ce sujet notre article La première guerre de Tchétchénie ), l’unité de façade qui avait abouti au règlement du conflit s’effondre. En octobre 1996, un mois à peine après avoir conclu la paix, le général Alexandre Lebed, dont les ambitions personnelles deviennent trop menaçantes aux yeux du Kremlin, est limogé par Boris Eltsine. Le climat politique, déjà délétère, se détériore encore un peu plus à Moscou, au cours de ce que l’on a appelé la « guerre sordide » : chaque jour, des proches du président russe s’accusent les uns les autres de tentatives d’assassinat, par journaux interposés. Boris Berezvoski, l’oligarque patron d’Aeroflot et de la chaîne de télévision ORT, est notamment mis en cause par le général Alexandre Korjakov, chef de la garde présidentielle, dans le meurtre de Vlad Listiev, journaliste vedette d’ORT, et dans un projet d’attentat contre Vladimir Goussinski, un oligarque rival, propriétaire de NTV. Ce contexte surréaliste n’empêche pas la progression du magnat dans l’appareil d’État russe : le 30 octobre 1996, il est nommé secrétaire adjoint du Conseil de sécurité. Il est chargé des relations avec la Tchétchénie. À l’époque, la République autonome connaît un nouveau sport national : la prise d’otage avec demande de rançon. Boris Berezovski se charge, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, de faire libérer les otages occidentaux enlevés par les Tchétchènes, grâce aux contacts rapprochés qu’il a noués avec les différents chefs de guerre. Il est notamment proche de Movladi Oudougov, vice-Premier ministre du gouvernement d’Aslan Maskhadov, nouveau président du pays. Selon ce dernier, considéré comme un modéré, « les bandes tchétchènes n’ont jamais libéré un seul otage parce qu’elles changeaient d’avis, mais parce que des fonctionnaires venaient de Moscou avec des valises d’argent. Berezovski était le canal principal pour remettre ces fonds aux kidnappeurs » [1]. En jouant ce jeu-là, l’oligarque entraîna une hausse considérable du montant des rançons, et fit de la prise d’otages l’industrie la plus rentable du pays. Le tout en récoltant les dividendes médiatiques des libérations, dont il s’attribuait tout le mérite.
Boris Berezovski est alors l’un des hommes les plus influents de Russie. En septembre 1998, il se sent menacé par la nomination au poste de Premier ministre d’Evgueni Primakov. En effet, « les principaux ténors du Parlement et au gouvernement [sont] soit des communistes, soit des patriotes libéraux également hostiles au capitalisme de copinage ». Le système de l’oligarchie menace d’être démantelé. Le nouveau Premier ministre russe déclenche une offensive judiciaire sans précédent contre l’homme d’affaires. Mais les réseaux de Boris Berezovski sont puissants : le ministre de l’Intérieur russe annonce finalement qu’il suffit à l’oligarque de se présenter à la convocation du parquet pour ne pas être arrêté. Primakov est désavoué, et désormais considéré comme un danger par Boris Eltsine et son entourage : les enquêtes qu’il a initiées « menaçaient non seulement les hommes d’affaires profiteurs, comme Berezovski, mais aussi Tatiana, [la] propre fille » du président russe. Celui-ci craint par ailleurs d’être mis en cause par la justice à la fin de son mandat. Farouchement opposé aux frappes de l’OTAN en Serbie, Primakov devient, à la même période, la cible des critiques des États-Unis, au point que, selon Paul Klebnikov, « le monde sembla soudain se retrouver sous la menace d’un affrontement entre la Russie et l’OTAN, comme à l’époque de la Guerre froide ». Cela ne devait pas être. Le 12 mai, Evgueni Primakov fût limogé et remplacé par Sergueï Stepachine, l’homme qui avait fait cesser les poursuites contre Berezovski. Ancien directeur du FSB, les services secrets russes, il était ensuite devenu ministre la Justice, puis de l’Intérieur.
Celui-ci n’est pas le jouet des oligarques. Berezovski fait donc en sorte de placer des politiciens plus sensibles à sa cause à des postes clés. C’est le cas de Nikolaï Aksionsenko, ancien ministre des Chemins de fer, qui devient chargé de l’économie en tant que vice-Premier ministre. C’est un protégé de Berezovski et surtout de Roman Abramovitch. Vladimir Rouchaïlo, ancien chef de la brigade contre le crime organisé à Moscou, devient ministre de l’Intérieur. Dans le cadre de ses anciennes prérogatives, il avait participé aux négociations pour libérer des otages en Tchétchénie, travaillant pour cela avec Berezovski. Enfin, Alexandre Volochine, en tant que chef de l’administration présidentielle, devient un des relais essentiels de l’oligarque dans l’équipe au pouvoir. Il avait participé aux premières incursions de Berezovski dans le monde des affaires, au moment la mise en place de la structure d’investissement Avva.
La relative indépendance de Stepachine par rapport aux oligarques ne l’incita pas à freiner les poursuites judiciaires engagées. Le 9 août 1999, il est à son tour limogé et remplacé par Vladimir Poutine, le directeur du FSB. Celui-ci avait rejoint l’équipe présidentielle de Boris Eltsine en 1996, grâce à ses relations personnelles avec Anatoli Tchoubaïs, qui la dirigeait à l’époque. Malgré son travail aux côtés de Pavel Borodine, dont le service fût le plus touché par les scandales de corruption, « selon toute apparence, Poutine resta propre », d’après Paul Klebnikov. Une intégrité qui lui permit de gravir les échelons jusqu’à devenir le premier chef adjoint de l’administration présidentielle chargé des relations avec les régions. Son potentiel attira l’attention du « camp de Berezovski », qui le plaça à la tête du FSB en juillet 1998, en remplacement de Nikolaï Kovaliov, considéré comme une menace. Vladimir Poutine y fait rapidement ses preuves en discréditant le procureur général Iouri Skouratov, qui laissait se dérouler des enquêtes mettant en cause l’entourage du président Eltsine. Sa nomination au poste de Premier ministre, récompense de sa fidélité à l’équipe présidentielle, devait assurer un calme relatif sur le front des affaires. Dans ce contexte, Berezovski envisage de se présenter à l’élection présidentielle de 2000, pour succéder à Boris Eltsine. Une coalition hétéroclite est constituée autour de Poutine pour les législatives de décembre 1999, sous l’appellation Unité. Mais les soutiens dont il dispose de la part d’individus devenus aussi détestés lui nuisent auprès de l’électorat. Sa popularité entre 2 et 5 % des suffrages, loin derrière l’alliance Evgueni Primakov - Iouri Loujkov, tous deux ennemis politiques de Berezovski et bénéficiant du soutien de la chaîne de télévision NTV de Vladimir Goussinski. La menace d’une défaite du favori de Berezovski est réelle : « Une victoire de Poutine et d’Unité exigeait que se produisît un événement dramatique. Elle exigeait une guerre ».
Depuis la signature des accords de paix, la situation sur le terrain est très instable, les chefs de guerre tchétchènes - qui sont aussi, pour certains, des chefs de bandes criminelles organisées - multiplient les prises d’otage qui ridiculisent le pouvoir de Moscou. En mars 1999, c’est le général Guennadi Chpigoun, représentant personnel du ministre de l’Intérieur, qui est enlevé à l’aéroport de Grozny. Sergueï Stepachine, alors ministre de l’Intérieur, déclare que l’acte est une insulte au gouvernement russe, et qu’il mérite une réponse [2] . C’est la première étape d’une montée de la tension dans la République autonome. Stepachine va donc élaborer un plan de riposte, prévoyant le bombardement des « camps terroristes » de certains chefs de guerre tchétchènes, tout « en établissant une zone de sécurité dans la partie nord (prorusse) de la république ». Mais pour mener à bien ce programme, il lui faut recueillir le soutien de l’opinion publique russe. Ce sont les Tchétchènes eux-mêmes qui vont fournir les arguments nécessaires au Kremlin. En août 1999, plusieurs milliers de combattants entrent au Daguestan, contrée voisine de la Tchétchénie, et y proclament une république islamique. Ils sont dirigés par Chamil Bassaïev, le chef terroriste tchétchène wahhabite déjà très actif lors du premier conflit, et un mystérieux commandant Khattab, fondamentaliste musulman Jordanien ayant vécu en Arabie saoudite. Selon Paul Klebnikov, il aurait participé « à de nombreux combats en Afghanistan et en Asie centrale » et serait lié à Oussama Ben Laden. C’est aussi un wahhabite, tout comme Movladi Oudougov, ancien ministre des Affaires étrangères proche de Berezovski. Par ailleurs, « les villages occupés par Bassaïev et Khattab au Daguestan étaient connus pour leurs sympathies wahhabites », alors que le reste du pays était hostile à l’incursion tchétchène.
Cette invasion donne à la Russie un prétexte pour opérer un déploiement massif de troupes dans le Caucase du nord. La population daghestanaise, ainsi que l’opinion publique russe, se rangent derrière le Kremlin. Il ne s’agissait pourtant pas d’une agression des forces régulières tchétchènes, mais « d’une des nombreuses milices privées qui avaient germé partout en Tchétchénie avec des aides financières étrangères ». Celles-ci recoupent, entre autres, les rançons des prises d’otage - dont Berezovski s’est assuré qu’elles soient bien payées - ou d’autres activités criminelles - pour lesquelles certains chefs tchétchènes ont parfois fait affaire avec l’oligarque. C’est ainsi que, parlant de Chamil Bassaïev, le président tchétchène, Aslan Maskhadov, pouvait dire, peu après l’incursion, qu’il « ne représente nullement le peuple tchétchène, sans parler du gouvernement. Ces gens qui ont laissé pousser leurs barbes et prêchent le grand jihad sont contrôlés et financés par d’autres, y compris les oligarques qui entourent Eltsine à Moscou ». Boris Berezovski a ainsi reconnu avoir versé un million de dollars à Chamil Bassaïev pour « la reconstruction d’une usine de ciments ». Ses liens avec Movladi Oudougov sont encore plus suivis, celui-ci servant d’intermédiaire tchétchène pour la libération des otages. D’après des enregistrements téléphoniques évoqués par Paul Klebnikov, des négociations ont même eu lieu en juillet 1999, un mois avant l’attaque de Bassaïev au Daguestan.
Le conflit a tôt fait de franchir la frontière et, du Daghestan, embraser à nouveau la Tchétchénie, à la faveur d’une vague d’attentats terroristes au cœur de Moscou : le 9 septembre, un bombe explose dans un HLM, à cinq heures du matin. Le bâtiment s’effondre, faisant au moins quatre-vingt-quatorze morts. Le 13, un autre immeuble est soufflé par un attentat similaire dans une banlieue sud, tuant cent dix-huit personnes. La vague d’attentats ne s’arrête pas là : en trois semaines, cinq attentats, dont trois à Moscou, tuent près de trois cents personnes. Le pays est tétanisé et, dans un scénario similaire à celui que connurent les États-Unis après le 11 septembre, une vague sécuritaire s’empare du pouvoir. La milice et le FSB multiplient les contrôles et les arrestations, tandis que les auteurs des attaques sont immédiatement désigné : ce sont des Tchétchènes. Pourtant, ces attentats ne sont pas revendiqués par les responsables tchétchènes qui, à l’instar de Chamil Bassaïev, nient toute responsabilité. La seule revendication viendra d’une mystérieuse Armée de libération du Daguestan, inconnue jusque là [3]. Peu importe, « en quelques jours, une majorité écrasante de la population se prononça en faveur de la guerre contre les Tchétchènes », tandis que Vladimir Poutine, nouveau Premier ministre, voyait sa cote de popularité grimper en flèche, grâce à des déclarations tonitruantes. Il affirme notamment qu’il « [butera] les terroristes jusque dans les chiottes ».
Cette version des faits est pourtant largement contestée. Des similitudes troublantes existent en effet avec l’attentat survenu dans le métro de Mocou une semaine avant l’élection présidentielle de 1996, et dont la responsabilité avait été attribuée à des « extrémistes communistes », renforçant par là même la position de Boris Eltsine. Les liens financiers troubles entre Berezovski et les chefs tchétchènes rendent envisageable la possibilité d’une manipulation du pouvoir. Maïrbek Vatchagaïev, représentant du président tchétchène à Moscou, déclare que, selon lui « les attentats de Moscou sont une initiative exclusivement moscovite ». Interrogé fin septembre par Le Figaro, le général Lebed, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2000, se dit « presque convaincu » que le gouvernement russe a organisé les attaques terroristes contre ses propres citoyens. Pour lui, « le but recherché est de créer une terreur massive, une déstabilisation qui permette à un moment de dire : Tu ne dois pas aller dans les bureaux de vote, sinon tu risques de sauter avec les urnes » [4]. Ces déclarations suscitent un tollé à Moscou, obligeant le cabinet du général à publier un démenti, arguant d’une « erreur de traduction ».
Klebnikov s’interroge sur la responsabilité de Vladimir Poutine dans ces attentats. Selon lui, « la carrière de Poutine montre un attachement peu commun à un certain code de conduite (bien qu’autoritaire) », peu compatible avec une telle monstruosité. Les attentats auraient donc plutôt « été perpétrés par des éléments incontrôlables du camp du Kremlin », ceux-là même qui voyaient un intérêt à l’ascension politique de l’ancien directeur du FSB. Par ailleurs, sa situation dans l’arène politique lui interdisait de révéler qui était derrière les attentats car « une telle révélation aurait eu des effets dévastateurs : elle aurait à la fois détruit les espoirs politiques de Poutine et l’effort de guerre russe contre les Tchétchènes ». Une éventuelle implication de Berezovski « ne pouvait que le lier définitivement à Poutine ».
En tout état de cause, les conséquences des attaques terroristes furent dramatiques pour la Tchétchénie. Le plan de Stepachine de guerre limitée fut rapidement replacé par une vaste offensive, avec le déploiement de plus de cent mille soldats dans la République sécessionniste, qui encerclèrent rapidement Grozny. C’est là le plus surprenant : alors que la guerre était présentée comme une riposte antiterroriste, l’armée russe ne s’attaqua pas directement à Chamil Bassaïev, Khattab, et aux autres chefs de guerre intégristes, préférant cibler les Tchétchènes loyaux au président Maskhadov. Comme le premier conflit, la seconde guerre de Tchétchénie s’enlisa rapidement. La ville de Grozny fût quasiment rasée par les bombardements, et le bilan humain monstrueusement lourd. Mais il permit à Boris Berezovski de mettre en scène le candidat Poutine, et d’assurer ainsi le succès de la coalition Unité aux élections législatives de décembre 1999, avec 23,3 % des suffrages, juste derrière le Parti communiste. Le tandem Loujkov-Primakov n’obtient que 13,3 %. Dans la foulée, Boris Eltsine annonça sa démission, le 31 décembre, la date des élections présidentielles étant fixée au 26 mars 2000. La voie était libre pour Poutine, qui signa ce jour-là un curieux décret, en tant que président par intérim : ce texte fixait la pension de son prédécesseur, ainsi que divers avantages protocolaires. Surtout, il lui accordait l’immunité pour tous les actes commis pendant ses mandats.
Il serait trop simpliste de résumer le déclenchement de la seconde offensive tchétchène à un simple complot en vue d’assurer l’élection du candidat choisi par les oligarques. L’ampleur de l’opération militaire lancée par la Russie implique l’existence d’objectifs stratégiques réels. Il convient, pour les identifier, de revenir sur l’histoire mouvementée des tracés de pipeline qui prend un tournant décisif en 1999. Jusqu’à cette date, la Russie bénéficiait d’une quasi-exclusivité sur le transport du pétrole de la Caspienne, puisque l’ensemble des oléoducs passait par son territoire. C’était notamment le cas du Bakou-Novorossisk, remis en fonction en novembre 1997, dans le cadre d’un accord avec les autorités tchétchènes. Cette exclusivité se termine, le 17 avril 1999, avec l’ouverture de l’oléoduc reliant Bakou à Soupsa, un port géorgien situé sur les bords de la Mer noire. D’après Jean Radvanyi, directeur de l’Observatoire des États postsoviétiques, cet oléoduc « s’intègre pratiquement dans le système de sécurité de l’Alliance atlantique. Ce faisant, les États associés du GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie) et leurs financiers occidentaux ont créé une première brèche dans le monopole russe » [5]. Une brèche renforcée par l’annonce, mi-octobre 1999, de la construction d’un oléoduc reliant Bakou au port turc de Ceyhan, qui permettrait au pétrole du sud de la Caspienne d’éviter la Russie.
Le début du conflit tchétchène s’accompagne par ailleurs d’attaques contre l’oléoduc russe, ce qui contraint les Russes à le fermer et à transporter le brut par wagons-citernes « sur une voie évitant la Tchétchénie en passant plus au nord ». Cette même route que la percée de Chamil Bassaïev au Daghestan aurait rendue impraticable, tout en menaçant l’autre grand projet russe que constituait « la construction de l’oléoduc Tenguiz (Kazakhstan)-Novorossisk à travers les steppes kalmykes, au nord du Daghestan, dont la première pierre fut posée en mai 1999 » [6]. On quitte là le domaine de l’instrumentalisation de la guerre à des fins politiques pour celui des enjeux économiques et stratégiques. Au moment où se mettent en place divers projets de construction d’oléoducs en vue d’exploiter les ressources de la Caspienne, pour lesquelles les sociétés russes et états-uniennes sont en concurrence, voilà que la zone d’influence russe se trouve secouée par une vague d’instabilité, nécessitant le recours de Moscou à la force armée. De quoi décourager les pays de la région de travailler avec la Russie et les inciter plutôt à se joindre aux projets des majors anglo-états-uniennes telles que BP Amoco, ExxonMobil, et surtout Chevron représenté par une certaine Condoleezza Rice.
Arrivé au pouvoir grâce à un soutien massif des oligarques russes, Vladimir Poutine allait rapidement se retourner contre eux et s’affirmer comme un adversaire résolu de leur captation de l’économie nationale. Soucieux de restaurer l’autorité de l’État, mais aussi la place de la Russie sur la scène internationale, le nouveau président se retrouve vite confronté aux objectifs contradictoires des oligarques avec lesquels il engage un bras de fer.
Cet article est le deuxième d’une enquête en trois volets. Le premier, La première guerre de Tchétchénie , exposait comment le premier conflit tchétchène avait servi les intérêts de divers groupes mafieux russes et tchétchènes, en pleine décomposition de l’État central russe. Le dernier article, Le « domino » tchétchène, dévoile les enjeux géo-stratégiques de la seconde guerre de Tchétchénie, sur fond de pipeline, d’islamisme radical, et de « Grand jeu » caucasien.
[1] Parrain du Kremlin - Boris Berezovski et le pillage de la Russie, de Paul Klebnikov, Robert Laffont, 2000.
[2] « La fureur impuissante de Moscou en Tchétchénie », par Véronique Soule, Libération, 17 mars 1999.
[3] « Les mystères du terrorisme russe », par Laure Mandeville, Le Figaro, 16 septembre 1999.
[4] « Alexandre Lebed : "Le pouvoir veut déstabiliser la Russie », par Laure Mandeville, Le Figaro, 29 septembre 1999.
[5] « Pourquoi Moscou relance la guerre de Tchétchénie », par Jean Radvanyi, Le Monde Diplomatique, novembre 1999.
[6] Ibid.
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