Chers compatriotes,
Chers invités,
Je commencerai cette allocution par où j’ai conclu la précédente, voilà à peine quelques heures, le 29 avril, à 22 h 35 : la question de Bush et du terrorisme.
Les États-Unis ont admis pour la première fois que Posada Carriles est entré illégalement à Miami à bord du Santrina, après avoir maintenu pendant treize mois un silence hermétique aux questions que nous leur avons posées avec insistance.
Le journal de Miami, El Nuevo Herald, a révélé le 22 avril dernier des documents du FBI présentés par le procureur devant le tribunal fédéral qui jugeait les terroristes Santiago Álvarez et Osvaldo Mitat et dans lesquels les autorités étasuniennes reconnaissent, pour la première fois, que l’assassin Luis Posada Carriles était entré illégalement aux États-Unis, fin mars 2005, à bord du bateau Santrina, propriété de Santiago Álvarez Fernández Magriñá.
Nous l’avions dénoncé bien des fois et nous avions sommé monsieur le président des États-Unis de dire ce qu’il savait.
Les faits se sont déroulés exactement de la manière dont l’avaient affirmé le journal de Quintana Roo (Mexique), Por Esto ! et Cuba en mars et en avril 2005.
Mais le plus insolite, car la présence de Posada Carriles était presque de notoriété publique, c’est que le département de la Sécurité nationale chargé de protéger les États-Unis du terrorisme ne l’a arrêté que le 17 mai 2005, après que le terrorisme eut offert une conférence de presse à des médias nationaux. Tout ce temps-là, Washington avait nié savoir où il était.
Gilberto Abascal, le témoin clef du parquet dans le cas du procès contre Santiago Álvarez Fernández Magriñá et Osvaldo Mitat a fait savoir aux autorités qu’il avait participé à l’opération illégale visant à introduire clandestinement Posada Carriles depuis l’île Mujeres (Mexique) jusqu’à Miami à bord du crevettier Santrina.
Cette révélation d’Abascal, informateur du FBI, est attestée dans un document signé le 27 février 2006 par le procureur Alexander Acosta et le procureur adjoint Randy Hummel, et adressé à sa requête à l’avocat Arturo Hernández, défenseur de Santiago Álvarez.
Cette lettre signale : « Il [Abascal] s’est aussi rendu au Mexique en compagnie de Santiago Álvarez Fernández Magriñá à bord de son bateau [Santrina] durant l’expédition réussie de trafic d’êtres humains qui a abouti à l’entrée illégale de Luis Posada aux États-Unis. »
Selon El Nuevo Herald, « c’est la première fois que le gouvernement reconnaît dans un document qu’un informateur du FBI était en contact avec Posada durant son transfert au territoire étasunien ». Le gouvernement cubain a soutenu cette version dès avril de l’an dernier, à partir d’un reportage du journal mexicain Por Esto ! – dont les autorités cubaines ont établi ensuite la véracité avec une précision absolue – ce que Posada Carriles avait constamment nié, assurant qu’il était entré aux USA en voiture par la frontière texane et qu’il avait ensuite gagné Miami en car.
Or, le gouvernement étasunien le savait dès le premier jour puisque ses agents avaient voyagé sur le même bateau.
Abascal, Álvarez et Mitat faisaient partie des voyageurs du Santrina, en compagnie du patron, José Pujol, et de Rubén López Castro. Le bateau se rendait à l’île Mujeres quand elle s’est échouée sur des récifs le 14 mars 2005. À la suite de contacts avec les autorités mexicaines, il a été autorisé à mettre le cap sur Miami où il est arrivé quatre jours après.
Analysant les révélations des documents du FBI, José Pertierra, avocat bien connu et représentant légal du gouvernement vénézuélien en vue de l’extradition du terroriste d’origine cubaine, Posada Carriles, qui possède la nationalité vénézuélien, a déclaré au site électronique Cubadebate :
En affirmant que Posada Carriles est entré aux États-Unis à bord du Santrina en compagnie de Santiago Álvarez Fernández Magriñá, le parquet étasunien met en doute la crédibilité de Posada, d’Álvarez, de ses complices et même de la Maison-Blanche.
En entrant illégalement aux États-Unis, Posada et ses complices ont menti pour protéger l’équipage du Santrina. « Aider un terroriste à entrer illégalement aux États-Unis est un crime passible de plusieurs années de prison. Mentir pour occulter un crime est aussi un crime fédéral », a ajouté l’expert légal.
« Nous apprenons maintenant qu’une des personnes qui a aidé Posada à entrer illégalement dans le pays travaillait pour le FBI. Il est donc évident que la Maison-Blanche a toujours su comment Posada était entré, avec qui il était entré et où il vivait », a assuré Pertierra, qui a ajouté : « C’est une bavure pour tous ».
Si le FBI le savait – a argumenté Pertierra – alors le département de la Sécurité nationale le savait. « Pourquoi ne l’a-t-on pas arrêté en mars 2005 ? Pourquoi ne présente-t-on pas des chefs d’accusation contra Álvarez et Mitat pour avoir aidé un terroriste à entrer illégalement aux USA ? »
Un mois avant les révélations du Herald, le 22 mars 2006, le Service d’immigration et de contrôle douaniers des États-Unis avait adressé une lettre à Posada Carriles afin de lui expliquer les raisons pour lesquelles il était toujours en prison, alors qu’il n’était jugé que comme simple « immigrant illégal » : « …nous ne pouvons pas vous libérer parce que, comme nous le signalons ci-après, vous restez un danger pour la communauté et un risque pour les vols aériens ».
Et d’ajouter : « Votre longue participation à des activités délictueuses, vos liens avec des personnes impliquées dans des activités délictueuses et votre intervention dans des actes de violence indiquent que vous ne faites aucun cas de la sécurité du public en général et que vous avez tendance à participer à des activités proscrites dans les clauses de la Loi de nationalité et d’immigration (INA)(paragraphe 212a) et constituant un danger pour la sécurité nationale des États-Unis. »
Et de poursuivre : « Vous avez fait aussi preuve de mépris envers les répercussions que vos actions ont eues pour la sécurité et le bien-être des personnes et de leurs biens. Les informations provenant de sources publiques et vos propres déclarations vous impliquent dans la planification et la coordination d’une série de poses de bombes réalisées dans des hôtels et des restaurants cubains pendant plusieurs mois de 1997. Par ailleurs, le 20 avril 2004, vous avez été déclaré coupable au Panama de crimes contre la sécurité nationale et de falsification de documents, ce pourquoi vous avez été condamné à sept ans et un an, respectivement, de privation de liberté. Bien que la présidente panaméenne vous ait ensuite gracié, la grâce accordée par une autorité étrangère n’a aucun effet en soi sur les lois d’immigration des États-Unis. Une analyse de votre arrestation et de votre casier judiciaire prouve qu’au terme de votre procès au Venezuela et de votre acquittement des chefs d’accusation criminels formulés contre vous, ledit acquittement a été annulé en appel et que, dans l’attente d’un nouveau procès en appel, vous avez fait plusieurs tentatives de fugue et que vous avez réussi finalement à vous enfuir de prison. Du fait de votre longue histoire d’activités délictueuses et d’actes de violence qui ont causé la mort de civils innocents, vous relaxer constituerait un danger pour la communauté et la sécurité nationale des États-Unis. »
Et les services d’immigration et de contrôle de douane des USA rappellent au terroriste, à la fin de leur lettre : « Votre habileté à vous doter de fausses identités, votre mépris des lois d’immigration étasuniennes, vos antécédents en matière de fugue et l’existence d’une demande internationale d’extradition contre vous prouvent qu’il existe de grands risques que vous preniez la fuite si nous vous libérions. »
Or, malgré tout ce qu’affirment les Services d’immigration des États-Unis dans leur lettre, Posada Carriles continue de jouir de privilèges et n’est absolument pas traité comme un criminel. Pourquoi ? Alors que, ces jours-ci, des dizaines de milliers d’émigrants illégaux font poursuivis, emprisonnés et expulsés, ce qui a provoqué la plus grande mobilisation politique de Latinos de ces dernières décennies, le terroriste Posada Carriles vient d’avoir le privilège d’une audience légale de presque six heures pour présenter sa demande de naturalisation étasunienne.
Par ailleurs, Por Esto !, le journal de Quintana Roo qui avait signalé l’échouage du Santrina à l’île Mujeres, a accusé sans ambages les autorités mexicaines, dans un article publié mercredi dernier, d’avoir été au courant de l’opération ayant permis à Posada Carriles d’entrer aux USA et de l’avoir appuyée.
Le journaliste Renán Castro affirme dans cet article intitulé « Encubrieron al terrorista » :
« Ce que Por Esto ! avait dénoncé dès mars 2005, les autorités étasuniennes le reconnaissent maintenant devant les tribunaux, ce qui met en doute la crédibilité de la Maison-Blanche. [A supposer qu’il leur en reste quelque chose !]
« Dès son arrivée au Mexique en provenance du Honduras, du Guatemala et du Belize, de son arrivée à Cancún et à l’île Mujeres après voir traversé le territoire de Quintana Roo, Posada Carriles a bénéficié du soutien du gouvernement mexicain.
« Des fonctionnaires du gouvernement ont offert aux membres de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA) la protection requise pour garantir la sécurité du terroriste international durant la semaine où il est resté caché sur l’île Mujeres, en attendant l’arrivée du bateau qui devait le transporter à Miami (Floride).
« Dès le 14 mars 2005, le journal Por Esto ! avait alerté au sujet des manœuvres réalisées par les membres de la FNCA lorsque le bateau cubano-américain Santrina s’était échoué sur la zone récifale connue comme "El Farito" après avoir atteint le littoral de Quintana Roo sous la conduite de son propriétaire Santiago Álvarez Fernández Magriñá.
« Le Santrina opérait sous couvert d’une fondation de protection écologique bidon, Marina Caribe Viva & Reseach, Inc., présidée par un autre terroriste Ernesto Abreu, qui a joué un rôle clef dans l’opération de protection et de transfert de Posada Carriles du Honduras à Miami, en passant par le territoire mexicain.
« Dès cette époque, Por Esto ! avait mis en évidence – par des photos et des témoignages de témoins oculaires – la présence dans le pays des terroristes José Pujol, Ernesto Abreu et Santiago Álvarez Fernández Magriñá, après que leur bateau eut été renfloué par les services navales mexicains et conduit à l’île Mujeres pour une inspection de routine.
« "Ils sont arrivés à trois et ils sont repartis à quatre", tel avait été un des titres de notre journal en avril 2005, quand le gouvernement cubain avait lancé un avertissement devant la communauté internationale au sujet de la présence de Posada Carriles au Mexique et que le président Fidel Castro Ruz avait demandé au gouvernement mexicain des éclaircissements sur l’opération clandestine mise en place pour garantir la fuite du terroriste international et son entrée postérieure aux États-Unis. »
À cette époque, les recherches journalistiques avaient indiqué que les autorités mexicaines avaient protégé le départ vers Miami (Floride) du bateau qui était accosté au quai de l’Administration portuaire intégrale (API) et à bord duquel Posada Carriles était monté le 15 mars 2005, en compagnie des trois Cubano-Américains qui étaient arrivés, eux, à l’île Mujeres depuis Miami, via les Bahamas.
« Rien de tout ceci n’aurait filtré si le Santrina ne s’était pas échoué le 14 mars 2005 au petit matin sur les récifs d’ "El Farito", car la protection des autorités mexicaines était garantie pour assurer le bon déroulement de l’opération, dans le cadre des engagements contractés par le président Vicente Fox Quesada, qui s’était lié d’amitié avec des membres distingués de la Fondation nationale cubano-américaine de Miami quand il menait sa campagne électorale qui devait le conduire à la présidence en juillet 2000 »
Fin de l’article de Por Esto ! qui a joué un rôle exceptionnel en dénonçant la façon dont le monstrueux terroriste Luis Posada Carriles, ami et protégé des Bush, est entré aux États-Unis dont le département d’Etat a le front d’accuser cyniquement le président vénézuélien Hugo Chávez d’affinité avec le terrorisme et Cuba de pays terroriste !
Mais cela met-il fin à la kyrielle interminable de mensonges grossiers du président des États-Unis en matière de terrorisme ? Impossible !
Le 19 avril dernier, le jour même où nous commémorions le quarante-cinquième anniversaire de la victoire de Playa Girón, on apprenait depuis Los Angeles (Californie) l’arrestation de Robert Ferro, quelqu’un qui avait chez lui la quantité incroyable de mille cinq cent soixante et onze armes à feu et de grenades, cachés dans des compartiments secrets et d’autres pièces.
À peine arrêté, Ferro déclarait être membre de l’organisation terroriste anticubaine Alpha 66 et disposer d’une centaine de membres en Californie et à Miami entraînés et prêts à réaliser des actions contre le gouvernement cubain.
Le journal Los Angeles Times, l’un des plus importants des États-Unis, a publié le 28 avril, soit à peine soixante-douze heures, un long article dont voici des extraits :
L’habitant d’Upland, accusé de vente d’armes illégale à domicile, a expliqué dans une interview en prison, ce jeudi-ci, que certaines de ces armes lui avaient été procurées secrètement par le gouvernement étasunien en vue de renverser Fidel Castro.
La police affirme que Robert Ferro possédait chez lui mille cinq cent soixante et onze armes à feu et quelques grenades, dissimulées dans des caches et des pièces secrètes. Il a été arrêté la semaine dernière après qu’une perquisition chez lui pour un autre motif eut permis de découvrir les armes.
Au cours d’une interview, ce jeudi-ci [nous sommes lundi, n’est-ce pas ? voilà donc soixante-douze heures, comme je disais], Ferro, soixante et un ans, a affirmé que certaines de ces armes – dont des fusils d’assaut, des armes équipées de silencieux et des Uzis [une marque de mitraillette] – lui ont été fournies par le gouvernement des États-Unis et qu’elles allaient être utilisées pour tenter de renverser Castro dans le cadre des manœuvres navales réalisées par l’armée étasunienne dans la mer des Caraïbes.
« Evidemment, ça ne sera plus possible, a dit Ferro. Ce sont des armes très sophistiquées. Pour une bataille. Je ne faisais que copier ce que le président Bush a fait en Iraq : apporter la liberté à mon pays. »
« Je suis né à Cuba. Je veux la libérer. J’aime la liberté. J’aime les États-Unis et je veux la même chose pour mon pays. »
Des fonctionnaires étasuniens admettent que six mille cinq cents marins à bord de plusieurs bâtiments et du porte-avions George Washington basé en Virginie… réalisent des manœuvres dans les eaux internationales de la mer des Caraïbes. Même s’il est prévu que les exercices se réalisent parfois à douze milles des eaux territoriales cubaines, ils affirment qu’ils se dérouleront surtout à ces centaines de milles de l’île.
Oui, de grandes petites manœuvres qu’ils sont en train de réaliser par ici en prétendant intimider Cuba, le Venezuela et le reste de l’Amérique latine ; oui, des bâtiments innocents qui se baladent dans les Caraïbes, l’un de leurs porte-avions les plus modernes qui emporte des dizaines d’avions de pointe, des navires de guerre de toute sorte, un sous-marin atomique dont on dit qu’il peut tirer je ne sais combien de missiles et qui est équipé d’une technologie lui permettant d’intercepter les communication, etc., etc. Ça fait belle lurette qu’ils ne nous faisaient plus ce genre de cochonneries !
[…]
Ferro a été arrêté la semaine dernière par des policiers en rapport avec L.A. IMPACT, une équipe spéciale multidisciplinaire du sud de la Californie, alors qu’ils enquêtaient sur ses relations avec Frank Beltrán, trente-six ans, un fugitif arrêté fin mars alors qu’il vivait dans une maison de Rancho Cucamonga appartenant à Ferro. [L’équipe spéciale en question ne savait pas où elle se fourrait et n’avait pas eu le temps de découvrir que Ferro possédait 1 571 armes de guerre.]
Beltrán était recherché sous l’accusation d’avoir blessé à la main un policier de Glendora intervenu après un appel téléphonique faisant état d’une bagarre de cet individu avec sa femme. Quelques semaines après, Beltrán tirait huit coups de feu contre sa femme à un carrefour de San Dimas après l’avoir poursuivie en voiture, a affirmé un fonctionnaire du bureau du sheriff de Los Angeles. La femme est toujours hospitalisée [on n’a pas de mal à le supposer], et les autorités n’ont toujours pas retrouvé l’arme.
Ils recherchaient l’arme en question et ils sont tombés sur l’arsenal… Oui, parce que n’allez pas croire qu’ils ont toujours de la chance, ils ont parfois des pépins. Hugo Chávez dirait que ç’a été la main de Dieu ! (Rires.)
Ferro, qui se dit membre d’Alpha 66, un groupe de Miami qui prône le renversement de Fidel Castro [ils ne se lasseront jamais de cette idiotie ! Comme si le peuple n’existait pas, comme si les masses n’existaient pas, comme si les lois de la société et de l’histoire n’existaient pas, et les lois d’une révolution], a dit jeudi qu’il était prévu que cinquante autres citoyens étasuniens l’accompagnent à Cuba et qu’ils recevraient de l’aide à Cuba même.
La porte-parole du FBI, Laura Einmiller, a affirmé que son bureau enquêtait sur la possibilité que d’autres sympathisants anticastristes de manche avec Ferro dissimulent aussi des armes chez eux.
Elle a affirmé : « Les motifs de M. Ferro et toutes les questions qu’il soulève dans ses déclarations – qu’il s’agisse ou non d’actes de violence prémédités – font l’objet d’une enquête. Personne d’autre n’a été arrêté. »
Dans les années 90, Ferro avait été condamné à deux années de privation de liberté pour possession de cinq livres d’explosif C-4.
À cette occasion, le procureur avait affirmé que Ferro était membre de l’Alpha 66 et qu’il entraînait des Mexicains dans sa ferme avicole de Pomona en vue de renverser Castro.
Ferro a été militaire et a fini par rejoindre les forces spéciales de l’armée, y réalisant des opérations secrètes, dont la recherche et le sauvetage de disparus au Viet Nam.
« Je prône la même chose que ce que fait le président Bush avec l’Iraq, c’est tout. Je ne vois pourquoi on m’embête pour ça. »
Fin des extraits de l’article du Los Angeles Times.
Bien que des porte-parole militaires aient tenté de séparer le plan de Ferro des manœuvres navales dans les Caraïbes, le gouvernement des États-Unis n’a dit mot – pour ne pas changer, et pour la énième fois – quant au fait qu’il aurait fourni des armes à ce terroriste, pourtant condamné en 1992 à deux années de privation de liberté pour possession illégale d’explosifs, dont cinq livres de C-4, après avoir été accusé de diriger un camp militaire d’Alpha 66 dans une ferme de Pomona où des Mexicains étaient entraînés pour mener des opérations contre Cuba.
Au cours de sa carrière d’anticubain, Robert Ferro, le possesseur de l’arsenal, a travaillé pour la CIA. Vous pouvez constater qu’il possédait autant d’armes d’infanterie que celles qu’avaient apportées avec eux les mille cinq cents et quelque mercenaires qui ont débarqué dans la baie des Cochons sous la protection de l’escadre étasunienne, où il y avait là aussi un porte-avions et un bon nombre de marines qui ont contemplé les derniers combats à trois milles nautiques de Playa Girón… À l’époque, les eaux territoriales s’étendaient jusqu’à trois milles, ce n’est qu’ensuite qu’elles ont été repoussées jusqu’à douze milles. Ferro a été officier des forces spéciales étasuniennes et a été membre d’Alpha 66.
Bien que le chef d’Alpha 66 ait nié tout lien de son organisation terroriste avec Ferro, le juge d’instruction Oswald Parada a refusé la caution, car celui-ci « a accès à d’autres armes et explosifs par l’intermédiaire d’Alpha 66 ». De son côté, l’avocat de la défense, Wayne M. Rozenberg, a reconnu que les démentis de l’organisation ne l’étonnaient pas, car il s’agit d’un groupe paramilitaire qui agit clandestinement.
Il y a belle lurette qu’Alpha 66 mène des activités paramilitaires et planifie des actions terroristes contre Cuba. Créée en 1961, voilà donc quarante-cinq ans, elle a participé à plusieurs des prétendues « opérations autonomes »… C’est ainsi que la CIA les appelait, et c’est pour ça qu’elle a créé le groupe d’Orlando Bosch et de Posada Carriles, qu’elle les a formés. Elles étaient censément autonomes, et publiaient leurs rapports de guerre à Miami. Et c’est à cette époque qu’elles ont fait les pires choses. Ils ont organisé l’Opération Condor ; ils ont envoyé le sous-chef de la CIA à Saint-Domingue quand Bush père était le chef de la Company, et les terroristes ont alors commis l’un de leurs pires crimes, le sabotage en plein vol de l’avion cubain à la Barbade. Oui, le sous-chef de la CIA s’est rendu à Saint-Domingue où il a rencontré un gang de criminels venus des États-Unis et d’ailleurs pour lancer cette épouvantable croisade assassine appelé Opération Condor, que nous avons dénoncée d’ici il n’y a pas si longtemps, justement après l’entrée de Posada Carriles aux USA et les tentatives de l’administration étasunienne de le protéger. Ces actions épouvantables de l’Opération Condor ont été décrites par Estella Calloni, une journaliste argentine présente ici – ce qui est tout à notre honneur – sur cette place où règnent la vérité, l’esprit révolutionnaire et la dignité (applaudissements).
La kyrielle de crimes commis dans le cadre de l’Opération Condor est bien longue : des ministres des affaires étrangères comme le Chilien Orlando Letelier, assassiné en plein cœur de Washington ; des militaires d’honneur comme Carlos Prats, qui s’était opposé au coup d’Etat au Chili ; des généraux comme Juan José Torres, qui représentait l’honneur des militaires boliviens ; des personnalités comme Bernardo Leighton, dirigeant de la Démocratie-chrétienne chilienne, que les membres de l’Opération Condor ont tenté d’assassiner en Italie… Il n’y avait pas de mers ni de frontières qui constituaient un obstacle à leurs méfaits, des méfaits que les peuples commencent à connaître et à se rappeler toujours plus, parce que ces crimes n’avaient pas encore été dénoncés à fond ni dûment écrites.
En tout cas, l’important – et ce qui lie directement la famille Bush à Orlando Bosch, à Posada Carriles et à l’explosion de l’avion qui a coûté la vie à soixante-treize personnes – c’est que c’est à Saint-Domingue que cet attentat a été planifié, que Posada Carriles participait à cette réunion ; et si Orlando Bosch, l’autre criminel monstrueux que Bush père a gracié et qui déambule maintenant en toute liberté dans les rues de Miami, n’y participait pas, c’est qu’il se trouvait alors au Chili en train de préparer des crimes de concert avec la DINA de Pinochet ! Il n’est pas facile d’oublier les dénonciations qu’ont faites des personnalités éminentes d’Amérique latine au palais des Congrès de La Havane, lors de la Rencontre internationale Contre le terrorisme, pour la vérité et la justice.
Voyez un peu ce que cet empire pervers ne cesse de faire depuis presque un demi-siècle !
Je disais donc qu’Alpha 66 a participé à plusieurs des opérations dites « autonomes » dirigées par la CIA depuis sa station de Miami, JM/WAVE. Parmi ses actions criminelles, on peut citer des attaques pirates et l’arraisonnement de bateaux de pêche ; des infiltrations armées dans notre pays ; des menaces de mort contre des personnes ayant à voir avec Cuba au Mexique, aux USA, en Equateur, au Brésil, au Canada, à Porto Rico, et de nombreuses tentatives d’assassinat contre moi. Des documents secrets de la police de Miami ont signalé, voilà quelques années, que ce groupe est « l’une des organisations les plus dangereuses et les plus actives du Miami terroriste ».
N’oubliez pas que le gentleman dont j’ai parlé, Santiago Álvarez Fernández Magriñá, est justement l’individu – vous l’avez vu et écouté à la télévision – qui avait ordonné à l’un de ses hommes infiltré à Cuba avec des explosifs et des armes à feu de commettre un attentat. L’infiltré en question avait été capturé, et son chef, celui qui lui donnait des ordres par téléphone, était justement ce monsieur Fernández Magriñá, un bon copain aux Bush, qui vient d’être arrêté pour je ne sais combien de crimes aux États-Unis. Vous vous souvenez, n’est-ce pas, de la phrase en question, des dernières instructions qu’il a données à l’infiltré par téléphone ? Quand l’infiltré, déjà arrêté, lui a téléphoné et que l’autre a voulu savoir s’il avait pu réaliser le plan, il a lui répondu que c’était difficile et il lui a demandé s’il devait exécuter le plan prévu, autrement dit un monstrueux attentat contre le cabaret Tropicana ; et le gentleman en question lui a répondu : balance les deux cannettes – contenant les explosifs – par une fenêtre du Tropicana et tout saute. Et bien que ce gentleman ait admis qu’il avait bel et bien dit cette phrase, il était pourtant libre comme l’air à Miami, personne ne l’embêtait, il faisait ce qu’il lui chantait, protégé par l’administration étasunienne… À un moment donné, apparemment, il y a eu des contradictions entre eux, et l’administration Bush a dû finalement l’arrêter et l’accuser pour quelques-uns des dizaines de crimes qu’il a commis.
Et Posada Carriles était aussi à Miami, où toutes ces choses se passaient. Eh bien, croyez-le si vous voulez, mais la super-organisation destinée à protéger les États-Unis du terrorisme, dirigée par Negroponte, le type impliqué dans la sale guerre contre le Nicaragua, le type qui dirige maintenant plus d’une trentaine d’organisations de renseignement, ne savait absolument rien ! Pas plus d’ailleurs que le département d’Etat qui a déclaré à de nombreuses reprises ne pas savoir où se trouvait Posada Carriles ; et que la Maison-Blanche et que tous les autres qui disaient ne rien savoir !
Voyez un peu la morale de ces gens-là ! Voyez un peu à quel point ils sont tombés au sujet de choses aussi élémentaires en matière de normes morales ! Après avoir été contrainte finalement d’arrêter Posada Carriles, l’administration Bush le protège, ne l’extrade pas au Venezuela qui a pourtant présenté une requête en bonne et due forme dans ce sens et à juste titre, puisque Cuba a renoncé à le faire pour ne pas donner de prétextes au gouvernement étasunien à manigancer. Alors que la peine capitale n’existe pas au Venezuela, et que ceux qui ont organisé le coup de main, ou plutôt le coup de griffe, du 11 avril 2002 ne sont même pas en prison, et ne l’ont jamais été, l’administration Bush refuse d’extrader Posada Carriles au nom de la Convention internationale contre la torture. Voyez un peu quels prétextes elle sort pour protéger un terroriste !
C’est d’ailleurs l’administration Bush qui l’a fait sortir de la prison du Panama, lui et ses complices, parce qu’elle était au courant et qu’elle était responsable du projet d’assassinat tramé à l’occasion du Sommet ibéro-américain réunissant des chefs d’Etat et de gouvernement, dont votre serviteur, qui avait prévu de rencontrer les étudiants dans le grand amphi de l’Université du Panama où ces messieurs avaient pensé faire exploser une quarantaine de kilos de TNT. Eh bien, croyez-le encore si vous voulez, mais l’administration étasunienne et monsieur Bush ne savent toujours rien de toutes ces choses-là ni des plans de faire sauter le Tropicana où il y aurait sûrement eu des Etatsuniens parmi les victimes parce qu’à cette époque elle laissait encore venir ici un certain nombre de Cubains nationalisés aux USA ou nés là-bas. Non, non, elle ne sait rien de rien !
Depuis la mort de son fondateur, Nazario Sargent, Alpha 66 est dirigée par Ernesto Díaz Rodríguez, qui a été entraîné en République dominicaine.
Eh bien, le 20 mai 2003, le président Bush a invité à la Maison-Blanche onze membres de l’extrême droite cubano-américaine de Floride, dont cet Ernesto Díaz Rodríguez, le nouveau chef d’Alpha 66, l’organisation à laquelle appartiennent sans doute ces mille cinq cents armes et quelque ou qui en possède le contrôle, son associé Eusebio de Jesús Peñalver Mazorra, arrêté le 12 décembre 1995 en Californie à la tête d’un vrai arsenal alors qu’il participait aux préparatifs d’une action terroriste contre Cuba, et un autre terroriste avéré, Ángel Francisco D’Fana Serrano.
En fait, les administrations étasuniennes n’ont jamais été en marge de tous ces plans terroristes et d’assassinats.
Il y a deux seules exceptions durant cette longue période : Ford, qui, après l’enquête menée par la Commission Church sur les plans d’attentat contre moi, apparemment honteux, avait décrété une résolution interdisant des actions de cette nature, et Carter, qui était incontestablement incapable d’ordonner des assassinats – il nous a rendu visite, il a assisté à ce grand match de base-ball entre l’équipe de Baltimore et une équipe cubaine, il a prononcé une conférence à l’Université de La Havane, il a discuté ici ; il ne partage pas nos idées, bien entendu, nous n’avons absolument rien de commun avec son idéologie, mais nous pouvons en tout cas affirmer qu’il s’agit d’un Etatsunien décent.
Mais après, on a vu revenir à la présidence des États-Unis ceux qui avaient justement organisé l’Opération Condor, le sabotage de l’avion cubain à La Barbade et un tas de crimes internationaux. Oui, c’étaient les mêmes, et ce sont aussi maintenant les mêmes qui gouvernent les États-Unis, et pis encore, parce que plusieurs d’entre eux étaient de vieux faucons, tandis que ceux-ci sont des apprentis faucons qui veulent dépasser les autres.
Nous verrons bien s’ils le peuvent, si le peuple étasunien le leur permettra, s’il est disposé à supporter plus de crimes de leur part, comme le génocide et la série interminable des tortures qu’ils perpètrent aujourd’hui dans le monde, dans n’importe quel pays du monde, violant des souverainetés, violant les frontières et ordonnant de tuer. Ce monsieur Bush a dit en effet un jour, il n’y a pas si longtemps, à une séance conjointe du Congrès, que de nombreux ennemis ne gêneraient plus jamais les États-Unis parce qu’ils étaient prisonniers ou mort. Il l’a dit plein de suffisance, il l’a dit tout fier, et ce qu’il a dit signifiait tout simplement : j’ai ordonné de tuer tous ceux dont j’ai eu envie de me débarrasser.
Et il l’a fait. Bush a annulé ce décret de Ford. Soutenu par le président de la National Rifle Association (l’Association étasunienne du fusil) qui était à la Chambre, il a supprimé l’interdiction de commettre ces crimes et ces méfaits. Même les pires empereurs romains n’ont pas été capables de proclamer ce genre de droit, de tuer, d’assassiner par n’importe quel moyen, en recourant parfois aux moyens les plus perfectionnés, un patriote dans le monde, un révolutionnaire, un dirigeant politique qui s’oppose à la grossière mainmise de l’Empire.
Personne n’a le droit d’émettre un ordre de ce genre, même s’il s’agit de terroristes. De quel droit ? Au nom de quelle loi ? En vertu de quel tribunal ? Encore que, il faut malheureusement le reconnaître, certains juges de l’Empire sont tout aussi répugnants, comme celui qui a condamné nos cinq Héros à l’issue d’un procès si injuste que la cour d’appel d’Atlanta, faisant preuve d’un minimum de liberté et de dignité, a dû annuler le verdict. Et pourtant, au lieu de les libérer comme l’exigeait la loi, le gouvernement a fait quelque chose de sans précédent dans l’histoire juridique des États-Unis : il a fait appel à son tour de la décision de cette cour d’appel, convertissant ainsi nos cinq Héros, dont deux vous ont adressé aujourd’hui la parole, en otages légaux ! Et les Cinq sont toujours en prison, alors que Posada Carriles discute aujourd’hui de son droit à la naturalisation étasunienne : sans doute en récompense des crimes qu’il a commis, sans doute parce que sur le plan moral, il est de la même farine que l’illustre personnage qui préside le pouvoir exécutif dans ce pays…
Et c’est ce même illustre personnage qui, le 2 juin 2005, a adressé une lettre de remerciements à l’organisation terroriste anticubaine et groupe paramilitaire Alpha 66 pour son « soutien », lui disant « apprécier » ses idées.
Les activités d’Alpha 66 en Californie sont bien connues. En janvier 1982, l’agence de presse UPI avait informé que des Cubains et des Nicaraguayens suivaient un entraînement militaire dans un camp d’Alpha 66 situé à un endroit désertique reculé du Sud de la Californie, mais que le FBI et les autorités californiennes de San Bernardino ne considéraient pas ces actions comme des actions illégales, dans la mesure où elles ne violaient pas de lois de la localité ou de l’Etat.
En 1995, un meneur d’Alpha 66 affirmait en privé que l’antenne en Californie avait accru son soutien aux actions violentes et qu’elle possédait dans ses rangs d’anciens membres de la Garde nationale d’origine cubaine disposant d’armements lourds, tels que des mitrailleuses et des bazookas, enregistrés en Californie.
En novembre 1999, on apprenait depuis la Californie que René Cruz et Eusebio Peñalver (étroitement liés à Posada Carriles), et les autres terroristes Roberto Martín Pérez, Ángel D’Fana et Ernesto Díaz, actuel chef d’Alpha 66, étaient impliqués dans un plan d’attentat contre le président Hugo Chávez, avec le soutien d’un groupe de riches Vénézuéliens, ce que Cuba avait dénoncé en temps opportun. Ce plan devait être exécuté en décembre par un commando formé de Cubains et de Vénézuéliens qui devait arriver au Venezuela par un pays tiers.
Information économique
L’économie cubaine a, au cours du premier trimestre de 2006, enregistré un taux de croissance supérieur aux 11,8 p. 100 de 2005 pour atteindre – écoutez bien ! – plus de 12,5 p. 100 (applaudissements).
Je sais que les pourcentages sont parfois ennuyeux, qu’on en use et qu’on en abuse. Certains se demandent : « S’il y a tant de croissance, pourquoi ça ne se voit pas ? » Alors, je vais vous expliquer. Si vous bâtissez des fermes avicoles pour produire des poulets et des œufs, vous êtes bel et bien en train de croître, mais vous ne distribuez pas encore des produits pour le moment, vous comprenez ? Si vous bâtissez des silos à céréales à technologie de pointe, vous faites des investissements, et donc vous croissez. Si vous achetez des dizaines et des dizaines de locomotives et si vous réparez des milliers de wagons, ou si vous achetez des dizaines de milliers de camions et de moteurs, si vous êtes en train de reconstruire, si vous êtes lancés dans un plan de construction de logements grandiose après que le cyclone en a détruit plus de cinquante mille, voire plus si l’on compte les logements détruits et endommagés auxquels il faut remettre par exemple le toit et bien d’autres choses, vous enregistrez une croissance, même si dans le dernier exemple les logements ne sont pas encore conclus. Ou encore, quand un car se trouve encore en train de traverser l’Atlantique, il ne prête encore aucun service ; et quand il arrive, il faut aussi le roder, ou alors l’utiliser à des besoins urgents du pays, et non directement au transport direct de passagers habituels ; et il faut aussi ensuite analyser d’abord les lignes sur lesquelles vous allez l’utiliser. Même si ces cars ne sont pas utilisés uniquement au transport de passagers, vous devez absolument rationaliser au maximum chaque ligne, étudier les coûts, etc., etc.
La croissance, donc, n’implique que ça se voie tout de suite. Mais, de toute façon, on peut commencer à voir quelques petites choses, vous le savez bien, et nous le savons tous, et ce sont de petites choses en chiffres croissants et en chiffres sans précédents. Il ne s’agit pas de luxe, bien entendu, mais simplement un simple désir que la population vive mieux, car c’est notre désir le plus immense, qu’elle vive mieux dans tous les sens et aussi que nous ne soyons pas si égoïstes, mais que nous soyons aussi capables d’aider d’autres peuples, parce que l’humanité ne fait qu’une. J’en ai parlé un peu, le 29.
Je vous en avertis, parce que nous avons bien des choses à apprendre, vous et nous. Vous, en bonne logique, dont beaucoup ont une grande préparation, puisque plus d’un demi-million de nos concitoyens font des études supérieures, et nous autres, aussi, parce que nous n’avons eu un tel privilège, bien que quelques-uns d’entre nous aient été plus ou moins privilégiés. Nous avons tous l’obligation de beaucoup réfléchir et d’apprendre constamment à partir des leçons de l’histoire, et ce jusqu’à notre dernier souffle. Personne maintenant ne pourra supposer avoir conclu ses études supérieures en cinquième ou sixième année, et ça se fera de moins en moins dans notre patrie, même si vous avez fait une spécialité ou si avez une maîtrise ou un doctorat. De toute façon, tout le monde ne décrochera pas un doctorat, car il y a bien des activités à réaliser dans la société. Bien que tout le monde ne pourra pas faire d’études supérieures, ils seront de plus en plus, et personne ne cessera pour autant d’étudier.
Donc, le taux de croissance économique dépasse pour l’instant 12,5 p. 100 qui se fonde sur l’essor rapide des services à forte valeur ajoutée.
Le bâtiment a enregistré une croissance de 15,8 p. 100 ; le transport, de 4,8 p. 100 – mais il le fera à un taux bien supérieur ; les communications, de 12,9 p. 100 ; le commerce, de 30,8 p. 100, du fait de la vente d’appareils électroménagers durant cette période.
L’ensemble des industries a maintenu des niveaux similaires à ceux de 2005 et a enregistré une croissance dans sept branches : construction de machines non électriques : 11,4 p. 100 ; électrotechnique et électronique : 50,5 p. 100 ; produits métalliques : 15,8 p. 100 ; confection : 14 p. 100 ; matériaux de construction : 13 p. 100 ; industrie halieutique : 11 p. 100 ; industrie chimique : 7,9 p. 100.
Au 30 avril, la production de sucre non raffiné base 96º est estimée à 1 100 000 tonnes. On constate les résultats des efforts engagés depuis la mi-février au point que les objectifs prévus sont presque atteints, maintenant que les cours du sucre sur le marché mondial sont vraiment bons. Si l’on tient compte des retards qui s’étaient accumulés pour différents motifs, ce sont des efforts tout à fait méritoires, puisque la production qui était à peine de 200 000 tonnes à la Saint-Valentin, le 14 février, a atteint aujourd’hui 1 100 000 tonnes, quasiment 80 p. 100 du but fixé. Il reste encore quelques semaines de campagne sucrière, bien que les sucreries fonctionnant soient en train de diminuer et que les pluies et les chaleurs augmentent, ce qui réduit les rendements, de sorte que nous ne serons pas très loin des objectifs de production prévus.
Nous sommes satisfaits des efforts consentis par les ouvriers agricoles et industriels du sucre (applaudissements), qui sont en train de planter et de travailler d’arrache-pied pour assurer une production supérieure en 2007, car les cours à terme seront élevés aussi l’an prochain.
Je dois dire, compañeras et compañeros, que ces efforts ont signifié pour le pays plus de 200 millions de dollars de plus par rapport à ce qu’il aurait obtenu au rythme de février dernier.
Parmi les productions en hausse, citons :
– Fil métallique (jusqu’à 1 Kv) 14,1 p. 100
– Structures d’acier 44,9 p. 100
– Savon de Marseille 20,1 p. 100
– Médicaments 35,7 p. 100
– Papier 100 p. 100
– Parpaings 33,6 p. 100
– Tôle d’asbeste-ciment 69,3 p. 100
– Tissus 14,9 p. 100
– Vêtements 58,1 p. 100
– Œufs 22,7 p. 100
– Tôles onudulées métalliques 9 fois plus
N’oubliez pas qu’un cyclone nous a frappé voilà quelques mois.
– Autocuiseurs 9 fois plus
– Engrais 1,3 fois plus
– Pneus rechapés 50,7 p. 100
– Viande de porc à vif 21,7 p. 100
– Lait de vache 15,2 p. 100
La production de pétrole brut national et de gaz atteint environ 1 244 000 tonnes équivalent pétrole dans les quatre premiers mois, soit le quadruple de celle du début de la Période spéciale.
On travaille d’arrache-pied pour conclure cette année trente-six nouveaux puits, en plus d’autres puits en mer peu profonde, dans les intervalles de montage ou d’arrêt de puits de prospection. On travaille actuellement sur onze puits de prospection – très importants les puits de prospection, ce sont eux qui indiquent ce qu’il y a et ce qu’il faut faire aussitôt après – et deux de développement, cinq de ces nouveaux puits étant en étape d’évaluation ou de mise en exploitation.
La consommation d’énergie dérivée du pétrole, dont l’énergie électrique exprimée en tonnes équivalent pétrole, atteint selon les estimations 2 716 000 tonnes, soit une réduction de 3,7 p. 100 de la consommation réelle par rapport à avril 2005, soit encore une différence physique d’environ 105 000 tonnes, du fait, essentiellement, de la diminution du combustible nécessaire à la production d’électricité (45 000 tonnes) et du pétrole lampant et du gaz liquide (44 000 tonnes) à usage ménager.
La consommation de diesel a diminué de 7 000 tonnes et celle d’essence de 1 000 tonnes jusqu’en mars, malgré la croissance économique enregistrée : si vous produisez plus de briques, plus de parpaings, plus de ciment, plus de barres d’acier de construction, il vous faut transporter plus, ne l’oubliez pas. L’intensité énergétique du Produit intérieur brut au premier trimestre (hormis la population) a diminué considérablement : plus de 15 p. 100.
L’énergie électrique facturée durant les quatre premiers mois se monte, selon les estimations, à 3 656 000 000 de kW/h, un chiffre très similaire à celui de la même période de 2005. Oui, mais avec combien d’appareils d’énergie électrique ? C’est une bonne question à se poser, parce qu’elle peut donner la mesure de la quantité vraiment considérable d’énergie économisée : plus, bien plus d’un million de kW/h, que le pays aurait dû dépenser sans cette économie à l’heure pic.
Dans le secteur résidentiel, la consommation mensuelle moyenne par famille a diminué de 130 kW/h à 126,8. Que vous en semble ? Et il y a encore beaucoup de choses à faire pour réduire pas mal la consommation électrique dans notre pays. Augmentations d’un côté et économies de l’autre. Toutes ces usines dont je parle et toutes ces productions en croissance consomment de l’énergie et consomment surtout de l’électricité. Le chiffre de nouveaux consommateurs a été d’environ 43 000. Ce n’est pas seulement l’économie qui est en croissance, mais les consommateurs aussi.
Pour répondre à la demande de consommation d’électricité du système national, il est prévu de produire environ 4,66 milliards de kW/h, soit une croissance de seulement 0,3 p. 100 par rapport à la même période de l’année précédente. Jusqu’en avril, la production d’électricité à ENERGAS, à partir de gaz naturel a augmenté de 5 p. 100...
L’une de ces usines, des plus économiques, nous a donné un peu de fil à retordre voilà quelques jours, des vents très puissants qui ont gêné les livraisons, le gaz d’accompagnement. Ça n’arrive que très rarement, et nous espérons que les mesures prises permettront de régler cette situation le plus vite possible. Est-elle de nouveau en fonctionnement ? (Yadira lui répond oui.) Combien d’heures a-t-elle été arrêtée le deuxième jour ? (Yadira lui répond : dix heures.) Dix heures. Et le premier ? (Yadira lui répond : trois heures.) Yadira, avertis donc ces usines de ne pas s’amuser comme ça, hein ! Ce sont 200 000 kilowatts, et elles produisent l’électricité la plus sûre et la plus économique. Bon, la plus économique est celle du Soleil, mais elle n’est pas facilement utilisable, bien que nous ayons des milliers de panneaux solaires dans les écoles de montagnes et autant dans les salles de vidéo de montagne.
La production à partir du gaz naturel a donc augmenté de 5 p. 100, tandis que les groupes électrogènes diesel ont produit dans les premiers mois de cette année 4,5 p. 100 du total, de sorte que la production d’électricité à partir de centrales thermiques (fioul et pétrole brut) a diminué de 5 p. 100.
Cette diminution de 45 000 tonnes de fioul + pétrole brut se doit tant à l’efficacité accrue de centrales thermiques qu’à la réduction des intrants de 7,57 p. 100 à 6,91 p. 100 entre les premiers trimestres de 2005 et de 2006 respectivement, ainsi qu’à celle des pertes totales de transmission et de distribution, de 17,99 p. 100 à 15,75 p. 100.
Sachez que cet appareil qui amplifie ma voix travaille à l’électricité et que l’électricité, d’où qu’elle vienne, doit passer d’abord par la transmission, puis par le réseau de distribution. Dans ce domaine, La Havane est une championne olympique, puisque ses pertes se montent à 17,97 p. 100.
On constate donc, mathématiquement parlant, une nette tendance à l’économie d’électricité.
Un programme est en cours de manière accélérée pour améliorer les réseaux électriques du pays (au coût de 262 millions de dollars), ce qui revient en quelque sorte à construire des centrales thermiques qui ne consomment pas de combustible. Une fois conclu, ce programme permettra d’accroître la qualité du service et de réduire les pertes totales durant la distribution à environ 11 p. 100. Voyez donc, de presque 18 p. 100 à 11 p. 100. Le coût en est élevé, mais cela permettra de réduire considérablement les dépenses, d’améliorer la qualité de l’électricité qui, quand elle n’est pas bonne, endommagent les appareils électroménagers et provoquent toute sorte d’ennuis à la population.
L’installation de groupes électrogènes pour imprévu et de groupes électrogènes synchronisés au système national se poursuit de façon accélérée, mais j’en parlerai plus tard.
Par ailleurs, au 28 avril, ont été distribués à la population : 2 478 300 réchauds électriques – j’ai déjà dit que nous étions en train d’améliorer ces réchauds, en optimisant l’entretien, en les remplaçant aussitôt si le défaut n’est pas réparable dans le cadre de la garantie de l’Etat ; mais des réchauds plus costauds sont en cours de fabrication et sur le point d’entrer dans le pays, et d’autres mesures ont été adoptées qui ont beaucoup à voir avec les économies d’énergie et la qualité des services après-vente à la population. En effet, tout le monde possède des marques d’autocuiseurs différentes, des marmites de toutes sortes, et il est très important d’ajuster la forme et les dimensions des instruments, des ustensiles de cuisine, des autocuiseurs, etc., à la source d’énergie, de sorte que la diminution d’énergie à ce titre peut aller jusqu’à six fois.
Je poursuis le recensement des appareils distribués : 3 059 926 autocuiseurs à riz ; 2 050 381 autocuiseurs électriques ; 2 401 150 autocuiseurs classiques – qui économisent beaucoup, jusqu’à 70 p. 100 de l’énergie, que vous les placiez sur une cuisinière électrique ou sur une cuisinière à pétrole ou à GLP (gaz liquide provenant du pétrole). Vous me direz que les autocuiseurs classiques ne sont pas des appareils électroménagers. C’est vrai, mais dans ce cas, en matière d’économie d’énergie, ils produisent le même effet. 2 314 284 chauffe-eau ; 251 676 réfrigérateurs ; 39 187 téléviseurs… Sur ces deux derniers articles, je ne veux rien promettre. Que les camionneurs et ceux qui les distribuent se préparent à faire face à cette alluvion, car cela va produire des économies d’énergie incroyables. L’immense majorité des réfrigérateurs existant dans le pays dépense quatre ou cinq fois plus par jour que ces nouveaux, et certains encore plus, même avec des joints neufs dont on a distribué des millions. Ce n’est qu’à la fin que nous saurons vraiment, avec tous les chiffres en main, combien nous avons économisé et combien il reste encore à faire. Presque tous ceux que nous distribuons maintenant sont des réfrigérateurs d’une grande capacité d’économie d’énergie, d’électricité, qui multiplieront je ne sais combien de fois les ressources en devises convertibles dont nous avons besoin pour bien d’autres choses et pour continuer d’investir et d’améliorer dans la mesure du possible la consommation de la population. En tout cas, rien que grâce aux électroménagers, le pays se libérera de cette chose qui faisait si peur, le pétrole lampant, et de tous les détournements qu’il provoquait, et que tout le monde ici, sauf nos invités connaît parfaitement. Et 967 056 ventilateurs. Vous savez aussi combien les gens ont fabriqué de ventilateurs avec les moteurs de machines à laver Aurika dont notre pays a importé des millions et qui sont des gouffres d’électricité. On en a remplacé à ce jour près d’un million. Et enfin 9 118 250 ampoules basse consommation. Il reste encore des ampoules incandescentes qu’il faudra remplacer pour d’autres d’une meilleure lumière et bien plus économiques.
À quoi il faut ajouter plus de 4 400 000 joints de réfrigérateurs ; environ 650 000 thermostats et 7 000 000 de joints de cafetière, distribués antérieurement.
Tout ceci s’est traduit par des économies d’électricité, et pourtant il reste encore de ces réfrigérateurs antédiluviens qui dépensent ce que j’ai dit.
Je vous parle en ce moment de l’économie, pas de la révolution énergétique. Mais il m’a semblé toutefois qu’il était préférable d’inclure certaines de ces données relatives aux économies d’énergie dans la question de l’économie dans son ensemble.
Les investissements réalisés dans l’industrie pharmaceutique depuis trois ans, pour un total prévu de 120 millions de dollars, marchent à très bon rythme. Rappelez-vous l’époque antérieure, et les choses qui allaient mal, dont il reste encore une partie à régler. Mais qu’il est agréable de voir que nous sommes en train de surmonter les obstacles et que l’esprit de lutte contre eux se fortifie ! De ces 120 millions, 52 ont déjà été exécutés (dont 16 en 2004, 22 en 2005 et 14 au premier trimestre de 2006, mais il va être bien supérieur) ont permis d’élever les capacités dans les formes les plus importantes (comprimés, ampoules, serviettes hygiéniques, flacons et gélules de céphalosporine, poudres en suspension, produits dentaires, liquides oraux et topiques, crèmes, flacons de plastique, entre autres) et d’améliorer sensiblement les bonnes pratiques de fabrication, ce qui signifie une sécurité et une efficacité accrues des médicaments.
On a exécuté depuis 2004 des investissements qui ont permis d’accroître les capacités jusqu’à 10 milliards de comprimés par mois et 78 millions d’ampoules par an, de doubler celles de poudres en suspension et d’élever celles de flacons de 27 millions à 32 millions par an. Mais à partir de maintenant, les rythmes vont être supérieurs.
Un plan a été lancé depuis le milieu de 2005 pour accroître la consommation d’œufs par personne à dix par mois (distribution par livret d’approvisionnement). Fin avril, il avait touché 248 communes du pays, et à la fin de ce semestre, les 169 communes du pays seront concernées.
Le pays s’était fixé un plan pour accroître la production de viande de porc à 80 000 tonnes poids vif en 2006 – contre seulement 60 000 tonnes l’an dernier – mais les prévisions sont maintenant de 100 000 tonnes cette année-ci.
Nous devons bien entendu accroître la production d’aliments, mais nous devons aussi tenir compte des risques d’épidémies comme la grippe aviaire qui pourrait frapper durement des productions comme celles d’oeufs et de viande, par exemple, d’origine avicole. Ce sont des choses qu’il faut prévoir, ne pas attendre que nous tombe dessus une de ces catastrophes qui menacent aujourd’hui le monde et qui le menaceront toujours plus, parce que les communications se sont multipliées depuis tous les coins du monde. Avant, une maladie pouvait prendre quatre ou cinq ans avant d’arriver ailleurs, les anticorps se développaient aussi, mais aujourd’hui les virus arrivent et bien souvent il n’y a pas d’anticorps. La durée historique traditionnelle pour que ces anticorps se produisent n’existe plus.
La production de viande de porc pour 2007 est de 120 000 tonnes, le double de 2005. Bien que des difficultés se soient présentées du fait de l’arrivée tardive d’aliments importés, ce qui ne devrait pas arriver – et je pense que ce sera un moindre problème, parce que j’ai demandé à l’industrie alimentaire et à d’autres endroits à quoi ça se devait – et de problèmes de transport terrestre, le chiffre du premier trimestre a été de presque 15 000 tonnes, mais le programme de l’année exige un rythme plus élevé. On a continué de réparer les fermes consacrées à cette production, soit 255 à ce jour. Le programme ne sera pas réduit, et on s’efforcera d’atteindre les 100 000 tonnes cette année-ci.
La production prévue de 60 700 tonnes de riz en 2006 sera atteinte sans difficulté, puisque 20 100 tonnes ont été atteintes au premier trimestre. C’est une production qui a diminué sur les grandes rizières à cause de la sécheresse, des cyclones et des cours élevés des carburants, de sorte que si nous voulons être rationnel au maximum, il existe des productions dans lesquelles il n’est pas raisonnable ni rentable d’investir, même si on les maintient pour tout ce qui est économique et possible. Il existe d’autres choses bien plus économiques, et aucun pays ne peut prétendre à l’autarcie totale. De fait, le pays le moins autarcique au monde est le plus riche de tous, les États-Unis, mais il paie une bonne partie de ses importations grâce au papier monnaie qu’il imprime. Mais j’ai déjà parlé de ça et je ne veux pas m’étendre.
La production de yaourts de soja marche comme prévue : la première étape d’augmentation des capacités pour atteindre un million de litres par jour a conclu fin 2005. Nous en fournissions déjà à presque un demi-million d’élèves de secondaire qui collationnent aujourd’hui à l’école, aux travailleurs, aux professeurs de des écoles, etc. Nous en distribuions aussi à la population, bien que d’une manière limitée, dans le reste du pays. Nous sommes en train d’accroître les capacités de production de ce produit qui est très intéressant par son goût et ses qualités nutritives, et Pinar del Río est, comme pour l’électricité, la province qui nous sert de ballon d’essai. La production augmente donc de jour en jour dans cette province, on a créé des chambres frigorifiques pour ce produit. Voilà tout récemment, on distribuait environ six millions de litres, et maintenant ce sont plus de quinze millions par jour, et j’espère que dans quelques semaines la distribution en Pinar del Río sera l’équivalent de 40 000 litres par jour, indépendamment de la distribution dans les écoles, etc. Il n’existe pas de limites : si la consommation atteint cinquante ou soixante mille litres ou plus, on les fournira. Ce yaourt de soja a le même prix que celui qu’on vendait, mais pas si subventionné, l’équivalent de 20 p. 100 de son coût de production et de distribution. Ce n’était pas un produit rationné, mais il n’était pas abondant. Maintenant, nous allons accroître la production à un million et demi de litres par jour d’ici aux six prochains mois, et s’il en faut plus, on en produira plus.
Vous avez vu qu’Evo et Hugo sont venus ici, et nous avons parlé d’acheter le soja bolivien. Un million et demi de litres de yaourt de soja exige environ 60 000 tonnes de soja, de sorte que cet engagement ne nous lèse en rien. Et nous allons consommer bien plus que celle que nous achèterons en plus à la Bolivie.
Au cours du premier trimestre 2006, on a produit 850 000 litres par jour de yaourt de soja de différentes saveurs, soit un total de 47 100 tonnes, soit encore 34 p. 100 de plus que l’an dernier à la même époque. Le chiffre est exact. On ne peut mettre ce produit dans des bouteilles d’un litre, il faut donc acheter de petits pots de plastique qui augmente les coûts.
Au premier trimestre, on a produit 2 800 tonnes de chocolat en poudre au lait (chocolé) – la première fois que j’en ai parlé, je l’ai appelé le chocolatín, et comme l’habitude est l’habitude, je continue de l’appeler comme ça – la production étant adaptée à la demande réelle, afin de garantir ni pénuries ni excédents.
Le programme d’investissements en vue d’accroître la production de pâtes alimentaires a pris du retard. On s’efforce toutefois de conclure le montage de deux lignes de l’usine de Santiago au 30 juin, – le retard est de plusieurs mois, mais il faudrait essayer au moins de conclure ces travaux pour le 26 juillet, et je sais qu’on travaille ardûment à ça – ce qui fera passer ses capacités de 6 000 tonnes à 21 000. La nouvelle ligne de l’usine Vita Nuova est déjà dans le pays, et l’on prévoit de l’installer aussi d’ici au 30 juin.
Où est le ministre de l’Industrie alimentaire ? Roca, où es-tu ? Cette dernière date serait la meilleure. Calcule très bien et économise énormément : (signalant Roca) il maîtrise la technologie de tous ces équipements, je le respecte beaucoup pour ça. Tu dis le 30 juin ? As-tu laissé quelques jours de marge de manœuvre ou non ? Ajoute donc deux semaines de marge de manœuvre, et même trois, mais termine-la si tu peux avant le 30 juin. Je le crois, parce qu’il sait comment vont les choses. Eh, dis donc, pourquoi ce retard ? Les livraisons maritimes ? (Il lui dit que c’est à cause des livraisons maritimes.) Ce n’est donc pas nous. Qui alors ? Les fabricants des équipements ? Bon, alors, tu n’es pas fautif.
Il est donc prévu de la monter avant le 30 juin dans cette usine importante, ce qui permettra d’y élever la production de 10 000 tonnes, pour en atteindre 24 000.
Avec 21 000 tonnes d’un côté et 24 000 tonnes de l’autre, on atteint une production de 45 000 tonnes, soit plus du triple de celle d’aujourd’hui. Et c’est un produit de qualité, car la qualité de la pâte alimentaire dépend de celle du blé, et nous savons quel blé il faut acheter. Ou sinon, Bonasso nous aidera à l’acheter là-bas en Argentine. Du blé dur.
Le ministère de l’Industrie sucrière travaille au programme de production de vermicelles dans les treize usines prévues. Il faut définir les terrains. L’idée est d’utiliser les sucreries qui ont fermées pour produire différentes choses : des pâtes, des vermicelles, des bonbons, des produits alimentaires. Mais il ne faut pas diviser, mais passer la production à l’industrie alimentaire. En effet, le ministère de l’Industrie sucrière, en plus du sucre, s’occupe de l’agriculture, ce qui veut dire produire des aliments, des légumes de bonne qualité et d’autres produits. Le MINAZ s’est retrouvé avec beaucoup de terres en trop, et il vaut mieux que ces terres soient divisées. Mais le concept d’aliments industriels est autre chose : qu’on aille pas se retrouver avec les pâtes dans le ministère de l’Industrie alimentaire et les vermicelles et les bonbons au chocolat dans le ministère de l’Industrie sucrière. Le MINAZ n’est pas un spécialiste en bonbons, tandis que l’Institut de recherche de l’industrie alimentaire, qui a fait tant de choses excellentes, ne peut rester en marge de la qualité et du développement de bonbons et d’autres produits qui correspondent à son ministère de tutelle.
Ce n’était absolument plus une bonne affaire de produire du sucre. Les cours du sucre sont tout à fait conjoncturels, à cause de la disparition de tous les accords qui les protégeaient. De fait, c’est le chaos qui règne aujourd’hui dans la production sucrière, comme dans tant d’autres branches de l’économie mondiale. Nous, nous tirons parti d’une conjoncture actuelle favorable et du fait que l’alcool d’accompagnement de l’essence atteint un cours aussi élevé qu’elle.
Ces bonbons dont j’ai parlé exigent un sucre très fin, qui atteint lui des cours supérieurs, pas comme l’autre. L’industrie alimentaire va donc avoir besoin de plus de sucre national de qualité, mais il existe pour le moment des marchés pour des quantités limitées de sucre à des prix raisonnables.
Le climat de notre pays change, toujours plus de sécheresse, des cyclones toujours plus violents et plus fréquents. Ça a eu une influence, par exemple, sur le riz. Combien de fois une récolte ne s’est-elle pas perdue parce que les rizières se sont inondées, que les digues ont cédé ? Et combien de canne à sucre ne perd-on pas chaque fois qu’un cyclone passe sur les plantations, si bien que les machines doivent se rendre ensuite pour couper les cannes en morceaux qui se retrouvent par terre ?
Ce ne sont plus les esclaves ou les analphabètes sans emploi qui coupaient la canne à la main par le passé, comme à l’époque de l’esclavage et au début du siècle dernier, quand on a vu apparaître les immenses plantations de canne étasuniennes, quand on a fait venir des immigrants des Caraïbes qui vivaient pire que les esclaves, parce que personne ne veillait sur leur santé et qu’on leur payait un salaire de misère. C’est la réalité.
Donc, le ministère de l’Industrie sucrière travaille au programme de production de vermicelles dans les treize usines prévues : quatre en avril, sept en mai et deux en juin.
On travaille à la conclusion de trois usines de bonbons au chocolat ; les quatre autres sont à différentes étapes. Ces sept ne sont que le début de toutes celles que nous allons lancer, de très haute qualité. Le prix de ces bonbons au chocolat-ci ne sera pas subventionné. Celui du chocolé, qui est du cacao avec du lait, oui, mais les bonbons extrafins seront vendus au prix commercial. L’Institut de recherche de l’industrie alimentaire a mis au point soixante saveurs. Quel centre de recherche ! Et il en créera d’autres, c’est sûr.
L’industrie des pâtes alimentaires sera en mesure de produire 70 000 tonnes en 2006, ce qui garantira un volume de distribution bien supérieur.
On a prévu dans une première étape de bâtir 120 silos pour emmagasiner 240 000 tonnes de céréales : 58 ont été conclus, et les 62 restants doivent être finis entre mai et juin. On a prévu dans une seconde étape (août-septembre) d’édifier 130 silos, dont 84 sont en cours de construction, ce qui élèvera les capacités de silotage de 246 000 tonnes. On travaille déjà à la troisième étape qui permettra d’ajouter 500 000 tonnes de plus en 2007 aux capacités de silotage du pays.
En ce qui concerne le programme de cultures de légumes protégées sur des terres du ministère de l’Industrie sucrière, on a d’ores et déjà conclu 462 des 2 800 potagers hydroponiques, 1 647 sont en cours de mise en place, tandis que 691 sont toujours en attente. Nous espérons que, dès que la campagne sucrière dont j’ai signalé les efforts prendra fin, on en accélérera la construction ou la conclusion. La production de légumes est très importante, surtout dans ces centres qui sont coûteux et qui produisent des articles de grande qualité, un grand nombre d’espèces. Je suis sûr que les haricots et bien d’autres produits que vous consommerez, vous pourrez les condimenter bien mieux. Nous avons beaucoup à apprendre dans ce domaine, bien que les hydroponiques nous aient beaucoup appris. Par ailleurs, on a conclu 369 potagers intensifs – c’est une autre catégorie – des 376 prévus, tandis que les 112 serres prévues ont été terminées, dont 108 ont déjà été semées.
Le ministère de l’Agriculture dispose lui aussi, c’est exact, de centres de ce genre de cultures. Il prévoit de construire 666 serre, mais seulement 99 ont été terminées au 28 avril. Elles seront toutes conclues d’ici juin.
Les investissements commencés en 2005 dans l’industrie des matériaux de construction se poursuivent : 41 millions de dollars ont été approuvés pour 2006, ce qui permettra d’augmenter la production de sable de 9 p. 100, celle de pierres de 26 p. 100, celle de parpaings de 36 p. 100 et celle d’éléments de plancher de 44 p. 100.
On a conclu 27 900 logements jusqu’en avril 2006, et l’0n prévoit d’en conclure d’ici la fin de l’année 82 100 nouveaux pour remplacer une partie de ceux qui ont été totalement détruits par des cyclones, et l’on poursuivra les travaux pour conclure de nouveaux logements.
Il est très important que le peuple apprenne à bâtir, que les familles apprennent à bâtir leurs logements, parce qu’ici, tout le monde sait manier les armes, sait bâtir, sait couper la canne, vous comprenez ? C’est très important, parce qu’il n’y a pas assez d’ouvriers pour que l’Etat construise tous les logements dont le pays a besoin. (Exclamations de : Vive Fidel !)
On a réalisé jusqu’en avril environ 60 000 réparations et conservations de logements – un autre front, une autre tâche importante – soit une croissance de 63 p. 100 par rapport à la même époque de 2005. D’ici à la fin de l’année, on réparera par ailleurs le gros des 90 000 logements touchés en partie par les différents événements climatologiques. Il y avait aussi des logements en attente de réparation pour des cyclones antérieurs, ce qui explique qu’ils soient si nombreux.
La sécheresse continue de régner dans notre pays. Les pluies tombées de novembre 2005 à mars 2006 n’ont atteint que 140 mm, soit 54 p. 100 de la moyenne historique de cette période, les provinces les plus touchées étant Holguín, La Havane – quoique ici, on ne cultive pas grand-chose, n’est-ce pas, Sáez, il n’y a pas de terres, et celles qui existent vont être utilisées – et la Grande-Havane, Guantánamo et Santiago. Pour faire face aux conséquences de la sécheresse qui date de plusieurs années, il a fallu exécuter jusqu’en 2004 des investissements pour 183 500 000 pesos et en 2005 de 58 300 000 pesos, soit un total de 241 800 000 pesos. Pour cette année-ci, on a adopté un plan d’investissements de 144 500 000 pesos, dont 54 300 000 en devises. On travaille actuellement à un groupe d’ouvrages importants dans différents endroits du pays, entre autres les usines de conduits de La Havane et d’Holguín, et le canal de transvasement Est-Ouest dans l’Est du pays.
On a continué de travailler au programme de redressement du transport entrepris l’an dernier.
Dans le transport ferroviaire, on prévoit des investissements d’environ 157 500 000 pesos en devises. On a réparé à ce jour 124 wagons de marchandises pour une valeur de 337 100 pesos convertibles, soit, de pair avec ceux de l’an dernier, un total de 1 824 wagons réparés. On a signé des contrats concernant l’achat de wagons-silos de ciment pour le transport de matériaux de construction.
Ici, c’est en peso convertible. Les achats que nous faisons en Chine, nous les calculons en devises. Le peso convertible vaut plus que le dollar.
Tout ceci en une année. Cet effort spécial a commencé au début de l’an dernier. Tous les ateliers ferroviaires en mesure de réparer des wagons travaillent jour et nuit, et ils consomment de l’électricité, ne l’oubliez pas.
On a réparé 131 plates-formes pour le transport de conteneurs et on prévoit d’en acheter 150, ce qui, de pair avec le réaménagement des centres de chargement et déchargement, permettra une meilleure opération de ceux-ci. On a réparé 78 wagons-citernes et on en a acheté 200 ce qui améliorera le transport de carburant. Tout ceci sera complété par l’achat en Chine de 100 locomotives pour un montant de 130 millions de dollars, tandis que de nombreuses autres locomotives d’autre origine seront réparées en 2006. On analyse aussi des offres russes, car un bon nombre de nos locomotives en proviennent et sont en conditions de fonctionner si on dispose de l’approvisionnement requis en pièces détachées. Ce sont des machines que nos travailleurs connaissent. Je ne dis pas que nous allons acheter, je parle simplement d’offres de locomotives.
Dans le transport routier de marchandises, on prévoit des investissements pour un montant de 72 millions de pesos convertibles, dont l’achat de 23 camions pour le transport de ciment, de 127 semi-remorques pour le transport de céréales – pour les ensiler, il faut d’abord les décharger et les transporter – de 40 semi-remorques pour le transport de conteneurs et de 1 000 camions de 20 tonnes d’une valeur de 65 millions de dollars, en vue de remplacer des équipements inefficaces – et surtout pour nettoyer les ports de marchandises, car c’est un de nos gros problèmes, dans la mesure où chaque heure de retard par rapport à la starie, autrement dit le délai de chargement ou de déchargement d’un navire, nous coûte des devises, à raison de plusieurs millions par an. Un an et demi de surestarie nous coûte autant que ces mille camions.
Il faut signaler en particulier l’achat d’environ 1 400 appareils électroniques qui seront installés sur les camions pour en contrôler l’utilisation et permettre d’économiser du carburant.
On a signé des contrats pour l’achat de 20 600 moteurs en vue de la remotorisation de camions de 3,5 et 6 tonnes, ainsi de milliers de camionnettes et de véhicules légers en vue d’économiser là encore toujours plus de carburant. Ils sont déjà achetés. Dans ce domaine, on peut faire énormément de choses et on y travaille : en même temps que la révolution concernant les économies d’électricité, il y a celle des économies de carburant.
Un effort semblable est en cours dans tous les domaines du transport. Cela touche aussi les cars. Nous avons acheté des milliers de cars de toute sorte pour remplacer des engins qui sont absolument antiéconomiques, comme les cars de ramassage scolaire, le transport urbains, le transport intermunicipal. Vous savez aussi bien que moi que certaines gens qui possèdent des tacots antédiluviens leur installe des moteurs diesel dont on ne sait trop comment ils les ont obtenus ni où, et qui vous font payer le transport cinq ou six fois, parfois plus ou parfois un peu moins, le tarif que coûtera le voyage dans ces nouveaux cars, surtout les nouveaux cars interprovinciaux que nous sommes en train de mettre en service, et dont l’Etat subventionnera 20 p. 100 du billet. Si nous ne le faisons pas, soit nous nous ruinons soit il n’y aura jamais plus de transport de ce type dans le pays. Nous pensons surmonter les calamités que nous souffrons aujourd’hui, et absolument, en utilisant le transport d’une façon extrêmement rationnelle, organisée et efficace. Et ce dans tous les domaines, parce qu’il ne faut pas oublier le transport de marchandises, des médicaments, des aliments, des articles industriels, et tout le reste. La population doit voyager, c’est un fait, mais quand c’est gratuit, il n’y a jamais de place pour personne…
Il faut faire deux choses : être économique et éduquer la population. Et je n’ai pas le moindre doute du soutien de la population, et je sais que le peuple n’a pas le moindre doute non plus que tout ce qu’a fait la Révolution avec plus ou moins de succès, ç’a été pour lui, et que tout ce que fait la Révolution aujourd’hui avec bien plus d’expérience, c’est absolument pour lui et pour remplir nos devoirs internationalistes (applaudissements et vivats).
Ces investissements lancés durant ce trimestre ont permis de transporter 173 300 tonnes de marchandises de plus que l’an dernier à la même époque, les accroissements prévus pour 2006 étant tout à fait significatifs.
En ce qui concerne le programme de réparation et de rénovation totales des polycliniques, dix-neuf ont été conclus au premier trimestre, ce qui a porté le total à 167 polycliniques, qui disposent de vingt nouveaux services. On travaille actuellement sur 183 polycliniques et aux projets de réparation des restants. Compte tenu de son grand poids dans la santé publique, ce programme devra s’intensifier au maximum parce qu’il s’agit de 446 établissements. Oui, il faudra faire un effort spécial.
Sáez me donnait une nouvelle très encourageante : la mortalité infantile à La Havane est à ce jour de moins de 4 décès pour mille naissances vivantes. C’est ça ? 3,5 ? On n’avait jamais atteint un chiffre pareil dans notre capitale, ce qui prouve l’importance de toutes ces polycliniques, des travaux en cours, des équipements installés et ce qui prouve aussi la qualité croissante de notre personnel médical (applaudissements).
On a construit durant ce premier trimestre une nouvelle salle de physiothérapie, ce qui porte le total à 453 dans tout le pays, de sorte que ce programme concernant les polycliniques est pratiquement conclu. On en bâtira par ailleurs 52 autres dans des hôpitaux ruraux à mesure que le programme de réparation prévu dans ces centres progressera.
En ce qui concerne le programme de réaménagement et d’agrandissement de 52 hôpitaux d’excellence lancé en 2004, on travaille à conclure, d’ici le 26 juillet, six hôpitaux de la capitale, et, dans le cadre de ce programme, on travaille à 963 ouvrages, dont 254 sont terminés. À qui s’ajoute l’installation prévue de 118 équipements médicaux de haute technologie, dont 59 sont déjà totalement conclus. Seuls 6 des 52 hôpitaux d’excellence sont terminés. Ce sont des ouvrages très difficiles, c’est certain, mais il y a encore beaucoup de désorganisation dans le secteur du bâtiment, d’inefficacité, et j’ai vraiment honte de la lenteur de bien de ces travaux. Ce secteur doit s’organiser très sérieusement pour surmonter les points faibles que l’on constate à bien des endroits. Il s’agit d’une activité qui a pris assurément du retard, de sorte qu’il va falloir exiger bien plus des organismes, des bâtisseurs et des autres parties impliquées.
Les problèmes dans le bâtiment ne sont pas tous faciles à régler. Et l’un d’eux est la force de travail, qui ne suffit pas. La productivité est basse. Les bâtisseurs et leurs chefs bien souvent préfèrent ne pas voir les problèmes. Mais nous avons pourtant des espoirs ; on travaille au développement de matériaux de construction, à tout, dont l’équipement, rien n’a été oublié en matière de bâtiment.
Nous avons dit parfois aux responsables de la construction : « Si vous n’avancez pas, alors il va falloir engager des entreprises du bâtiment étrangère pour certains ouvrages. » C’est presque inconcevable. En fait, il y a bien des choses qui étaient inconcevables.
Je pense que nous n’avons pas été très heureux dans les constructions tout au long de la Révolution, que c’est un des secteurs où nous avons eu le plus de problèmes. Je le connais un peu, parce que pendant bien des années j’ai prêté une attention spéciale à la construction de barrages, de routes, d’écoles, d’installations agricoles, d’installations d’irrigation parcellaire dans la canne à sucre, de rizières en terrasses... Je pourrais en parler pendant une demi-heure. Des années entières à cette question. Ramiro Valdés doit s’en souvenir aussi, quand il a fallu diviser le ministère en plusieurs branches.
Les constructions ont été chaotiques tout au long de la Révolution et il faut absolument surmonter ce problème, c’est un impératif.
Au cours du second semestre, nous disposerons par exemple de douze machines de forage de pétrole, extrêmement modernes, dont plusieurs en société avec la Chine. Les travailleurs pétroliers chinois et cubains sont déjà réunis sur place, s’entraidant. Partout où je regarde, je vois des entreprises chinoises et d’autres pays en train de construire.
Si les bâtisseurs ne peuvent pas en réalité face à la quantité d’ouvrages prévue, après avoir fait tout leur possible, alors il se peut que nous ayons besoin d’entreprises du bâtiment étrangères. Tout ce que nous faisons concerne assurément des ouvrages de toute première qualité et des besoins extrêmement importants de notre peuple qui, à coups d’héroïsme, a vaincu l’infâme blocus économique de presque un demi-siècle (applaudissements).
En face, ils doivent être en train de penser à ce qu’ils vont faire en mai – je serais curieux de le savoir – avec leur fameuse période de transition, leurs petits bateaux de guerre, leurs porte-avions, leurs sous-marins, leurs bandes d’assassins, leurs dépôts d’armes, leurs plans d’assassinats. On va bien voir ce qu’ils disent maintenant, parce que nous en sommes en transition… Ah ! Vous ne le saviez pas ? Oui, je comprends. Mais notre transition à nous est exactement l’antithèse de la transition bûchavienne, ou bûchiste ou bûchonne (rires et applaudissements). Je n’ai pas l’intention d’offenser qui que ce soit, mais on voit en face des choses si curieuse, si étranges qu’elles donnent envie de rire, de blaguer avec !
Dans la Grande-Havane, on a conclu 15 lycées à la campagne, 6 autres sont en voie d’achèvement et l’on crée les conditions pour réparer les 19 restants.
On a conclu le réaménagement total de vingt Ecoles à la campagne utilisées maintenant pour le nouveau programme de formation de médecins latino-américains : Espoir social et Mission Miracle.
Les écoles primaires et secondaires du pays disposent de plus de 109 000 téléviseurs, de 43 000 magnétoscopes et de 36 000 ordinateurs. Tout a tendance à croître, et on va remplacer cette année dans le primaire les téléviseurs actuels de 21’’ par des téléviseurs de 29’’.
Le pays compte 126 Palais de pionniers, 72 centres d’explorateurs et 16 camps de pionniers.
Dans l’enseignement secondaire, les 434 000 élèves bénéficient d’une collation.
Plus de 110 000 jeunes suivent des cours de perfectionnement intégral, dont 18 600 concluront la terminale et 16 400 le cours de nivellement de terminale. Actuellement, plus de 90 000 diplômés de ces cours font des études universitaires.
Le nombre d’étudiants s’est élevé cette année à plus de 510 000 et celui de professeurs à 122 000. Le pays compte maintenant 3 150 Sièges universitaires municipaux (SUM), si l’on compte ceux qui sont rattachés aux ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Education et de la Santé publique, à l’Institut national des sports, de l’éducation physique et des loisirs et à d’autres organismes.
On poursuit les travaux à l’Université des sciences informatiques, qui compte déjà 8 000 places des 10 000 prévus ; on poursuit le réaménagement de l’Institut supérieur de dessin industriel ; on restaure l’IUT militaire José Martí ; et on réalise des travaux à l’Institut supérieur polytechnique José Antonio Echevarría, à l’Université d’agronomie de La Havane, à la Résidence universitaire Alamar VI, à la Maison de l’étudiant et à la faculté de droit de l’Université de La Havane, ainsi qu’à la Résidence universitaire de l’Université d’Oriente à Santiago.
Venant soutenir les nouveaux programmes de la Révolution, plus de 28 000 travailleurs sociaux (exclamations) exécutent différentes tâches d’une grande importance sociale et très reconnues par la population : prise en charge des personnes du troisième âge, des handicapés, des travailleurs sucriers dans le cadre de la tâche Álvaro Reinoso, participation à l’Opération Miracle et, de pair avec les étudiants, à la bataille énergétique (remise d’appareils électroménagers), entre autres missions importantes.
On a inauguré 300 Clubs d’informatique de jeunes, qui sont venus s’ajouter aux trois cents existant déjà et où 110 500 personnes suivent des cours et en consolident le fonctionnement.
Le pays compte 352 vidéo-clubs de jeunes pouvant accueillir plus de 21 000 personnes et constituant une option culturelle très appréciée par la variété de ses offres.
À quoi il faut ajouter le réaménagement total de vingt-six écoles techniques d’informatique dans tout le pays, en train de former presque 40 000 techniciens dans cette branche. Autrement dit, entre les 8 000 étudiants de l’Université des sciences informatiques et ceux des facultés connexes d’autres universités et ces 40 000 techniciens, notre pays est en train de former plus de 50 000 spécialistes dans cette branche prometteuse.
Les deux chaînes de télévision éducative touchent toutes les provinces et 87,9 p. 100 de la population.
Le pays compte 89 radios municipales, 8 centres de télévision provinciale et 1 918 salles de télévision dans des établissements de population isolés, alimentées par des panneaux solaires. La chaîne de télévision Habana, qui touche la capitale et sa grande banlieue, a été inaugurée le 28 janvier. Il reste à conclure encore quelques travaux pour qu’elle fonctionne totalement.
On constitue de restaurer les écoles d’art de Cubanacán.
Les écoles d’animateurs culturels forment actuellement 15 700 jeunes, tandis que les animateurs diplômés s’occupent de plus de 700 000 enfants et adolescents à l’école et 130 000 dans les ateliers de création artistique.
La Foire du livre 2006, qui s’est déroulée du 2 février au 7 mars, a touché 35 villes, plus de 25 pays y ont participé, on y a vendu plus de 3 300 000 exemplaires, et, si l’on ajoute les livres du Venezuela comme pays invité, plus de 4 millions. L’an prochain, je vous en avertis, il y en aura bien plus, nous sommes en train d’acheter le papier requis, parce que la soif de lecture est très grande. Et nous avons maintenant deux imprimeries très modernes qui sont capables de produire quasiment tous les livres dont nous avons besoin.
La première Classique mondiale de base-ball s’est déroulée en mars : Cuba, on le sait, a été vice-championne, cette compétition ayant permis d’obtenir des résultats très importants sur les plans sportif et politique (applaudissements). Gloire aux membres fabuleux – je dis fabuleux en raison de leur conduite, de leur attitude, de leur honnêteté – de cette équipe qui a bien mérité du sport cubain et du sport mondial ! (Applaudissements.) En ce moment même, nous avons les Jeux olympiques nationaux, auxquels participent un grand nombre d’athlètes, et ce sont des compétitions qui prendront toujours plus d’importance.
Les investissements progressent dans les Écoles d’initiation au sport (EIDE), ce qui permet la réparation totale des 15 déjà existantes et la construction de deux nouvelles en Guantánamo et Granma. Les réparations de celle de la capitale ont été conclues, tandis que les quatorze autres ont continué de fonctionner du fait que les principaux ouvrages étaient terminés, le total d’élèves s’étant monté à environ 12 000.
On continue de travailler à l’École nationale de gymnastique et à la seconde étape du Centre national d’entraînement de volley- ball.
L’Ecole internationale d’éducation physique et de sport a accueilli au premier trimestre des élèves provenant de 79 pays (exclamations).
Le plein-emploi se maintient (moins de 2 p. 100 de chômage). J’aimerais bien savoir combien de pays au monde peuvent en dire autant (applaudissements).
Dans le cadre d’une politique économique visant à assurer la satisfaction des intérêts sociaux et des priorités fondamentales du pays, le gouvernement a adopté un train de mesures monétaires et financières en vue de renforcer la monnaie nationale.
Certains des effets pratiques de ces mesures ont été les suivants : accroissement de 42 p. 100 de l’épargne en pesos cubains (en mars 2006 par rapport à février 2005), ce qui indique une plus grande confiance dans la monnaie nationale ; augmentation de la proportion des dépôts en pesos cubains convertibles sur le total de dépôts en devises, de 20 p. 100 à 65,3 p. 100 fin 2005. (En fait, c’est en 2005 que nous avons interdit la circulation du dollar dans le pays, non son dépôt sur des comptes en banque. Tout citoyen peut déposer une monnaie étrangère sur un compte et l’en retirer : c’est un droit sacré, cet argent est intouchable. Avant, les dépôts étaient presque tous en monnaies étrangères, et maintenant, vous le voyez, 63,5 p. 100 sont en pesos convertibles. Ce sont des données d’une grande valeur économique. Demandez-le pour voir au Chicago’s Boys, qui n’arrêtent pas de parler de ça, pour compliquer les choses de façon que personne n’y comprenne rien et à pouvoir manipuler l’économie mondiale et exploiter les peuples moins développés) ; et augmentation sensible des devises récupérées par la Banque centrale.
On est aussi parvenu à réduire sensiblement la participation du dollar au total de devises entrant dans le pays. Ils ont cru pouvoir nous anéantir avec leurs mesures et leurs prohibitions cruelles imposées aux Etasuniens ou aux personnes d’origine cubaine vivant aux USA qui ne peuvent plus rendre visite à leurs familles que tous les trois ans. Ils pensaient pouvoir nous liquider, et les liquidés aujourd’hui, du point de vue économique, ce sont eux !
Ils ont beau parler de croissance, et dire que la bourse de valeurs va on ne peut mieux, et blablabla et blablala, leurs comptes courants accusent un déficit de plus de 800 milliards de dollars. Et comment va Cuba ? Je viens de vous la décrire ici même, pour que l’Empire l’écoute bien, le comprenne bien, pour qu’il fasse plancher ses spécialistes besogneux sur le cas cubain, afin qu’ils expliquent pourquoi Cuba a pu résister autant d’années qu’elle a résisté et vaincre ce blocus criminel. Presque cinquante ans de blocus, le plus long de l’Histoire.
Merci, ô Empire yankee, de nous avoir fait grandir, de nous avoir fait gagner en hauteur au fil des ans ! Tout ce que tu as obtenu, c’est que le sang versé par tous les Cubains qui se sont battus et sont morts ici et ailleurs ait fini par infliger une défaite ignominieuse à ton blocus cynique, à tes tentatives criminelles de nous détruire ! Aujourd’hui, tu n’as même pas de médecins à envoyer à la Nouvelle-Orléans, et nous, nous sommes en train d’en former des dizaines de milliers et nous en formerons cent mille en dix ans, et avec une préparation généraliste bien meilleure. Je ne dis qu’il n’existe pas beaucoup de médecins éminents aux États-Unis, mais en matière de formation de base, celle de nos médecins est bien supérieure, au point qu’ils peuvent se rendre partout dans le monde, tout comme les élèves de médecine en provenance d’autres pays latino-américains (exclamations), parce que dans nos universités, on ne leur enseigne pas seulement la médecine, on leur enseigne aussi la solidarité, on leur enseigne aussi l’humanisme ! (Applaudissements.)
Comment pourraient-ils donc envoyer des médecins en Afrique ? Tout ce qu’ils peuvent, c’est faire un chèque de vingt milliards de dollars pour combattre le sida, parce qu’ils ont tout le capital financier qu’il leur chante, il leur suffit de l’imprimer. Mais ce qu’il leur fait défaut, c’est le capital humain, qu’ils ne trouvent nulle part. Nous, en revanche, nous pouvons, parce que nous avons pris les mesures pertinents, après qu’ils nous ont enlevé, au début de la Révolution, la moitié de nos six mille médecins, dont la moitié était au chômage, et 70 p. 100 de nos professeurs universitaires. Et pourtant, aujourd’hui, vous voyez, nous avons 122 000 professeurs universitaires, et nos universités se sont étendues partout, le talent et les connaissances se sont étendus partout, les spécialistes de haut niveau se sont étendus partout, ils ont des connaissances et sont capables de les transmettre.
Aujourd’hui, Cuba compte huit fois plus de professeurs universitaires qu’elle n’avait d’étudiants au début de la Révolution. C’est la multiplication du capital humain. La multiplication des poissons et des pains convertie en multiplication des connaissances (applaudissements).
Donc, la participation du dollar dans l’entrée des devises à Cuba a beaucoup chuté : plus de 90 p. 100 l’an dernier, mais seulement 30 p. 100 actuellement, ce qui diminue sensiblement les risques découlant des menaces du gouvernement étasunien.
On a instauré à compter de 2005 une centralisation rationnelle des décisions concernant l’emploi des devises. Les transactions à ce titre doivent faire l’objet d’une autorisation avant tout engagement préalable, ce qui a garanti une plus grande efficacité des contrats et une sécurité accrue des paiements, tout en contribuant à la lutte contre le délit et la corruption.
Ce contrôle a aussi permis d’exécuter avec rigueur les obligations découlant des nouveaux engagements financiers extérieurs et des dettes renégociées, ce qui a permis au pays d’avoir accès à de nouveaux financements dans des conditions plus avantageuses.
L’accord souscrit entre la République bolivarienne du Venezuela et la République de Cuba selon les principes de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) a constitué un pas en avant considérable sur la voie de l’unité et de la vraie intégration des peuples latino-américains et caribéens. La création de PETROCARIBE et la signature récente d’accords pour le raffinage de pétrole vénézuélien à Cuba représentent aussi des mesures extraordinaires et de vrais exemples de fraternité et de solidarité entre les peuples.
Les échanges commerciaux entre le Venezuela et Cuba ont dépassé 3 670 000 000 dollars en 2005 et 1,2 milliard rien qu’au premier trimestres de cette année.
J’en arrive presque à ce que vous souhaitez tant, maintenant que le soleil tape plus dure et que mon budget de temps s’est terminé depuis belle lurette (rires).
Transformation du système national de production électrique
Notre peuple sait que nous sommes lancés dans une grande révolution énergétique.
Le pays a consenti de gros efforts pour acheter les équipements technologiques et autres nécessaires.
Voilà à peine trois mois et demi, le 17 janvier, au cours du meeting organisé à Pinar del Río (applaudissements et exclamations), la première province à avoir été dotée d’une capacité de production électrique installée suffisante pour s’approvisionner elle-même, j’ai expliqué à l’opinion publique que le pays avait installé à ce jour de nouvelles capacités de production de 253 500 kW/h.
Depuis, un appel avait été lancé afin que, sous la conduite du parti, les pouvoirs populaires et l’ensemble des organismes, des entreprises, des lieux de travail, des travailleurs électriques, des bâtisseurs, des transporteurs et des gens mobilisés redoublent d’efforts et ne perdent pas une minute dans le terrassement des endroits et l’installation des équipements et des réseaux de distribution afin de pouvoir installer sans retard les moteurs générateurs qui fonctionneraient en synchronisation avec le Système de production électrique nationale.
À ce jour, 1er Mai, des centaines de groupes électrogènes ont été installées dans tout le pays, capables de produire 903 000 kW, soit 3,6 fois plus que la capacité existant lors du meeting du 17 janvier à Pinar del Río (applaudissements).
On a aussi travaillé d’arrache-pied à un autre programme : l’installation de groupes électrogènes d’urgence sur des objectifs vitaux de l’économie et des services en vue de garantir la production d’électricité face à tout imprévu, par exemple un phénomène météorologique ou une catastrophe naturelle ou provoquée touchant notre pays.
À cette date, 3 444 groupes électrogènes sont arrivés dans le pays dans ce but, dont 2 755 ont été déjà installés, soit une puissance de 296 228 kW. C’est grâce aux efforts des brigades de montage et au soutien de la population locale qu’il a été possible d’exécuter en moins de temps possible des plans assurément ambitieux. Les groupes électrogènes d’urgence installés à ce jour permettent de garantir, entre autres, le fonctionnement de :
– 203 hôpitaux.
– 311 polycliniques
– 95 cliniques dentaires
– 161 banques du sang, foyers de personnes âgées et d’handicapés moteurs et mentaux, et principales pharmacies
– 592 boulangeries
– 180 lieux de production, de conservation et d’élaboration d’aliments
– 200 pompes, relais et stations d’épuration
– 57 écoles de la mission Miracle et du nouveau programme de formation de médecins latino-américains
– 77 établissements d’enseignement importants
– 104 centres de communication graphique, radiophonique et télévisée.
– 54 stations météorologiques
– 33 industries chimico-pharmaceutiques et biotechnologiques
– 158 hôtels et installations touristiques
Cinquante-quatre de ces groupes électrogènes ont été installés dans des hôpitaux de montagne au Pakistan, dans le cadre de la coopération médicale apportée par notre pays à la suite du terrible tremblement de terre. Et vingt ont été envoyés aux hôpitaux boliviens, pour aider ce peuple frère.
On a continué d’installer de milliers de ces groupes dans notre pays dans ce but. Tous absolument neufs, et disposant de réserves de pièces détachés pour deux ans. Nouveaux, standardisés et à consommation minimale. Sept cent cinquante des groupes d’urgence installés sont d’un minimum de 120 kvA, d’une puissance de 210 000 kW, si bien qu’ils peuvent actuellement venir soutenir la production d’électricité du pays aux heures pics, libérant le système de la consommation électrique des centres susmentionnés.
Pour garantir le fonctionnement des groupes synchronisés et d’autres moteurs, dix usines de l’industrie sidérurgique et mécanique ont dû consentir de gros efforts, travaillant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, pour produire 2 903 citernes de carburant d’une contenance de 1,5 à 100 m3. On peut aussi qualifier de prouesse tout ce qui a été fait pour assurer le transport des équipements et des citernes.
Le 17 janvier 2006 à Pinar del Río, j’avais affirmé : « Au 1er Mai, nous serons en mesure de produire 1 million de kW, l’équivalent de 3,3 centrales thermiques comme l’Antonio Guiteras. » En fait, nous avons dépassé ce chiffre (applaudissements). Aujourd’hui, 1er Mai, notre puissance installée dépasse 1 100 000 kW si l’on compte les groupes électrogènes synchronisés au système national et les groupes d’urgence de plus de 120 kvA. Soit 100 000 kW, plus de trois fois la capacité de l’Antonio Guiteras, et ceci en moins de huit mois. On a mis de six à sept ans à construire la Guiteras, et elle est en panne à tout bout de champ. Aujourd’hui, par exemple, elle ne marche pas, nous la maintenons en réserve. Un certain nombre de centrales sont arrêtées, pour économiser du carburant. En fait, la plus grande centrale de toutes, celle qui nous a coûté je ne sais combien de centaines de millions de dollars, qu’il a fallu financer dès que l’ordre d’achat avait été donné, et qui a causé tant de problèmes au pays, est tout bonnement arrêtée ! Un certain nombre de grandes centrales sont arrêtées ou fonctionnant à moitié, car ce sont des capacités dont nous avons encore besoin. Notre programme est un programme en développement, et nous en aurons encore besoin un peu plus de temps. Nous verrons bien dans un an. Je ne peux vous dire tout maintenant en une seule fois, il faut en laisser pour après.
À ce meeting de janvier, j’avais signalé l’importance que revêtait l’utilisation du gaz accompagnant le pétrole durant son extraction, source de pollution qui peut pourtant, une fois purifié d’une manière simple, servir de carburant pour produire l’électricité la plus économique du pays. Une fois l’investissement amorti, on peut produire le kilowatt à moins de deux centimes.
C’est en vue de tirer parti au maximum de ce gaz d’accompagnement qu’on a complété à La Havane le remplacement du gaz de ville par le gaz méthane – on a commencé tout récemment à utiliser ce gaz d’accompagnement du pétrole ; avant, on utilisait la naphte, en partie gaz, en partie naphte, qui noircissait les casseroles – grâce à l’entrée en service en février de l’usine de Marianao, ce qui a permis d’économiser à ce jour 8 650 tonnes de naphte et 158 tonnes de gaz liquide.
Par ailleurs, les études, recherches et essais en vue d’utiliser au plus vite l’énergie éolienne avancent à bon rythme. Nous avons déjà acheté les cent premiers équipements, qui sont sur le point d’arriver, et surtout des tours pour mesurer la vitesse de l’air dans toutes les régions fondamentales du pays, dont beaucoup offrent des perspectives tout à fait favorables. Quand nous disposerons de toute l’information, on verra dans quels délais ils peuvent être construits. Ce système s’adapte très bien à l’utilisation de l’énergie éolienne, parce que les vents sont capricieux et variables. Avec un système comme celui que nous avions, de grosses centrales, il était absolument impossible d’incorporer ou de synchroniser l’électricité produite par l’air. Avec notre nouveau système, il suffirait de huit heures et ce serait déjà économique. Il y a des endroits où le vent est garanti pendant douze heures, ou quinze ou vingt, et d’autres où, depuis que les mesures ont commencé, le vent a constamment soufflé à la vitesse requise pour produire de l’électricité.
On a toujours parlé de la nécessité de réparer les réseaux en vue de réduire les pertes de distribution importantes et les chutes de tension qui portent préjudice aux appareils électriques. Ces questions ont été largement abordées en janvier dernier au cours de différentes tables rondes télévisées.
Qu’a-t-on fait ces derniers mois ?
On a exécuté 85 538 actions d’amélioration en vue de conclure l’année, ce qui est ambitieux, avec un programme conclu à 60 p. 100.
Au 30 avril, on peut signaler les actions suivantes :
– Changement de 12 719 poteaux électriques.
– Augmentation de capacité de 3 000 transformateurs.
– Changement de 49 384 connexions (alimentation électrique des logements).
– Installation de 956 781 disjoncteurs en substitution des vieux interrupteurs, une action massive qui s’exécute pour la première fois dans le pays et qui concernera tous les logements.
– Fabrication dans l’année de 3 100 transformateurs et création de conditions pour atteindre 15 000 dans l’année.
– Cette fabrication nationale et les importations ont permis d’installer 5 357 nouveaux transformateurs.
On a réalisé une étude toujours plus complète et intégrale du potentiel d’économie dans le secteur résidentiel, par la visite de chaque foyer, cette expérience ayant permis d’étendre cette étude au secteur public.
Les missions de nos excellents travailleurs sociaux, avec le soutien des Brigades universitaires de travail social (BUTS) qui se sont joints avec beaucoup d’enthousiasme à cet effort décisif, ont été décisives. Tout notre peuple le reconnaît, ses organisations de masse les ayant accueillis avec enthousiasme dans les quartiers et les communautés en tant que protagonistes actifs de cette lutte historique.
Notre peuple sait aussi que nous avons adopté des mesures importantes pour éliminer les vols et le gaspillage de carburant dans les stations-service et les endroits où il est vendu.
Depuis le 10 octobre 2005, un total de 10 500 travailleurs sociaux sont entrés en action auprès des stations-service, des raffineries, des centres de distribution et des camions-citernes, si bien que, depuis, les recettes en liquides pour ventes de carburant ont augmenté en moyenne, chaque jour, de 2,53 fois. Nous sommes entrés dans une nouvelle étape de réorganisation du système, ce qui a signifié une victoire importante qui nous encourage tous dans la bataille que nous livrons décisivement contre les gaspillages et les vices, élevant la morale révolutionnaire là où la routine et l’égoïsme l’avaient émoussée.
Mais ce n’est que le début. Nous sommes passés par une étape d’apprentissage. Il faudra rectifier certaines choses, et nous le ferons, mais nous avancerons avec la décision la plus résolue en matière d’économie énergétique, motivés par la conscientisation croissante de notre peuple au sujet de ces questions vitales et par les bénéfices qui découleront assurément de cet effort.
Si tous les autres pays du monde consentaient les efforts que consent Cuba aujourd’hui, les résultats en seraient les suivants :
– Les réserves prouvées et probables d’hydrocarbures dureraient deux fois plus.
– Les nuisances expulsées aujourd’hui dans l’atmosphère diminueraient de moitié.
– L’économie mondiale soufflerait, car un volume énorme de moyens de transport et d’équipements électriques doit être recyclé.
– On pourrait instaurer un moratoire de quinze ans sur la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Rien ne nous arrêtera !
La patrie ou la mort !
Nous vaincrons ! (Ovation.)
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