(14 juin 2006)- LE PRESIDENT -.Mesdames, Messieurs, je souhaite la bienvenue à tous les journalistes israéliens, français ou étrangers. Je suis heureux de saluer amicalement le Premier ministre, M. OLMERT, à l’occasion de son premier voyage officiel en France. Nous allons avoir des entretiens, ce dont je me réjouis ; ces entretiens seront essentiellement marqués par une volonté de concertation étroite, sur tous les sujets, qu’ils soient bilatéraux, internationaux ou régionaux.

Les dernières élections en Israël ont fait clairement apparaître la volonté des Israéliens, une volonté de paix et de sécurité. On le comprend, parce que, véritablement, ce conflit israélo-palestinien a duré depuis trop longtemps. Il est essentiel, aujourd’hui, d’instaurer la paix dans cette région, une paix qui suppose deux Etats vivant côte à côte et en sécurité.

Cet objectif -tout à fait souhaitable à tous égards, notamment à un moment où il y a des tendances à la reprise de la violence- suppose une reprise des négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne. La France et l’Union européenne sont tout à fait déterminées à apporter leur contribution, dans toute la mesure du possible, à l’élaboration de cette paix, une paix durable et qui donne les moyens de vivre ensemble, tranquillement.

C’est dans cet esprit que je vais avoir le privilège de m’entretenir avec le Premier ministre, à qui je souhaite, à nouveau, la plus cordiale des bienvenues.

M. EHOUD OLMERT - Monsieur le Président, c’est un très grand honneur pour moi d’être votre invité, ici, en France. Pour moi, Premier ministre de l’Etat hébreu, c’est un honneur tout particulier d’être l’invité d’un des hommes les plus brillants et qui, effectivement, est à la tête et à la pointe du combat contre l’antisémitisme.

Vous avez salué ma nomination, dès mon élection comme Premier ministre, et vous m’avez immédiatement invité à venir officiellement dans ce grand pays qu’est la France. Et ces salutations, ainsi que cette invitation officielle immédiates, ont eu un grand écho en Israël.

Les relations entre la France et Israël sont des relations de coopération et d’amitié. La dernière visite du Premier ministre Ariel SHARON a encore rapproché nos deux pays, renforcé les relations chaleureuses, tant au niveau personnel entre vous, Monsieur le Président, et Ariel SHARON, qu’entre la France et Israël.

Je tiens à vous remercier, Monsieur le Président, pour cette relation chaleureuse que vous avez établie avec M. SHARON, et vous remercier aussi pour le souci et l’intérêt que vous avez exprimés pour sa santé, ces derniers mois.

C’est lors de cette visite du Premier ministre SHARON qu’a été créée la Fondation France-Israël, qui permet à nos deux pays de coopérer sur une base encore plus large et plus profonde, dans tous les domaines qui intéressent nos deux pays. Et je suis persuadée que cette visite d’aujourd’hui permettra aussi à nos relations de s’approfondir dans tous les domaines.

Ce qui est au centre de nos préoccupations nationales, aujourd’hui en Israël, est bien entendu de prendre des mesures pour aller de l’avant et arriver à des négociations avec l’Autorité palestinienne. Et c’est vous, Monsieur le Président, qui avez défini de façon fort claire et fort précise, les trois conditions sine qua none pour que ces négociations puissent reprendre, à savoir l’arrêt du terrorisme, le respect des accords signés entre Israéliens et Palestiniens, et la reconnaissance par les Palestiniens du droit à l’existence de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif. Je peux vous dire que ces conditions doivent effectivement être la base d’une reprise des négociations. Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes prêts, au gouvernement et à la tête du gouvernement israélien pour ce qui me concerne, et nous souhaitons faire tout le nécessaire pour que, sur la base de ces trois conditions et de la Feuille de route, nous puissions reprendre de véritables négociations avec l’Autorité palestinienne.

La coopération avec la France et vos conseils éclairés, Monsieur le Président, vous qui êtes un homme politique de premier rang au niveau mondial et au niveau de notre région aussi, sont absolument vitaux pour que nous puissions nous approcher effectivement de la reprises des négociations.

Monsieur le Président, je vous remercie, encore une fois, de tout cœur pour cette invitation. Je suis sûr que notre dialogue chaleureux et fertile continuera à se développer et que cela amènera des choses positives au Proche-Orient, que cela continuera à développer la relation chaleureuse entre nous et entre nos deux pays. Merci de tout cœur Monsieur le Président.

LE PRESIDENT - Je vous remercie.

Source
France (présidence de la République)