Alors que l’avocat de Mark Thatcher a accusé les autorités sud-africaines de se faire de la publicité en arrêtant inutilement son client, la brigade financière a indiqué hier avoir pris sa décision quelques heures avant que le prévenu ne fuit le pays pour se réfugier aux États-Unis. M. Thatcher est accusé d’avoir participé à la tentative de coup d’État en Guinée équatoriale, en mars dernier. Faisant diversion, les agences de presse anglo-saxonnes centrent leurs dépêches sur la personnalité controversée du rejeton de la « dame de fer ». Mais au Cap, l’enquête progresse. Il apparaît que l’ensemble de l’opération était sous contrôle des services secrets de l’OTAN. Le recrutement, l’armement et l’équipement des mercenaires, y compris l’achat d’un Boeing 727 militarisé, ont été financés par un groupe de personnalités conservatrices incluant Lord Archer et le magnat des télécommunications sud-africaines, Gianfranco Cicogna. Toute une logistique d’observation avait été déployée depuis la base navale de l’OTAN à Rota (près de Cadiz), incluant la frégate espagnole Canarias, tandis que 500 commandos espagnols se tenaient prêts à débarquer du Patiño. Severe Moto, destiné à s’emparer de la présidence guinéenne, avait été acheminé au Mali et s’apprêtait à rejoindre les mercenaires.