Vladimir Poutine, qui a mis en cause, après la prise d’otage de Beslan, « certains milieux politiques en Occident [qui] veulent affaiblir la Russie comme les Romains voulaient détruire Carthage », est désormais une cible désignée dans les milieux du terrorisme international. Un communiqué signé par « le centre anti-terroriste de la République tchétchène », qui serait lié au gouvernement non reconnu d’Aslan Maskhadov, propose 20 millions de dollars pour la tête du président russe. Une offre particulièrement surprenante, puisque Vladimir Poutine a répété à plusieurs reprises qu’il n’y avait « aucun lien entre la politique russe en Tchétchénie et la prise d’otages ». De plus, le mode opératoire des ravisseurs rappelle celui employé par Chamil Bassaïev en 1995, lorsque ses hommes prirent en otage les 1500 occupants d’une mairie et d’un hôpital russe. Chamil Bassaïev, proche de l’oligarque Boris Berezovski, s’est spécialisé dans les opérations de déstabilisation des provinces russes proches des tracés d’oléoduc, sous couvert de défense des musulmans. Reste à savoir qui a pu fournir à ces dangereux personnages la somme de 20 millions de dollars promise à l’assassin de Poutine.
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