Un Conseil européen des relations étrangères (European Council on Foreign Relations - ECFR), équivalent du CFR états-unien, sera lancé en grande pompe le 9 novembre 2007, à l’occasion du 18e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
Selon nos informations, les réunions préparatoires ont été organisées par George Soros à New York. L’ECFR a immédiatement engagé vingt employés et ouvert des bureaux dans sept capitales Berlin, Londres, Madrid, Paris, Rome, Sofia et Varsovie, mais pas Bruxelles. Il est principalement financé par la Fondation George Soros, par le Fundación para las Relaciones Internacionales y el Diálogo Exterior (liée à El Pais), et par la Communitas Foundation (c’est-à-dire la banque bulgare BRIB).
Les adhésions se font par cooptation pour une durée de 5 ans. Les 50 premiers membres sont :
Urban Ahlin - Martti Ahtisaari - Giuliano Amato - Hannes Androsch - Marek Belka - Svetoslav Bojilov - Emma Bonino - Robert Cooper - Marta Dassu - Gijs de Vries - Jean-Luc Dehaene - Gianfranco Dell’Alba - Andrew Duff - Sarmite Elerte - Brian Eno - Joschka Fischer - Timothy Garton Ash - Bronislaw Geremek - Diego Hidalgo - Mary Kaldor - Gerald Knaus - Caio Koch-Weser - Rem Koolhaas - Ivan Krastev - Mart Laar - Mark Leonard - Adam Lury - Alain Minc - Christine Ockrent - Leoluca Orlando - Cem Özdemir - Simon Panek - Teresa Patricio Gouveia - Chris Patten - Diana Pinto - Andrew Puddephatt - Sigrid Rausing - Albert Rohan - Pierre Schori - Narcís Serra - Elif Shafak - Aleksander Smolar - George Soros - Dominique Strauss-Kahn - Helle Thorning Schmidt - Michiel Van Hulten - Mabel Van Oranje - Antonio Vitorino - Stephen Wall - Andre Wilkens.
Trois co-président sont été désignés : Martti Ahtisaari, Joschka Fischer, et Mabel van Oranje (représentant George Soros).
Au menu des travaux immédiats : l’indépendance du Kosovo et l’intégration des Balkans —Turquie incluse— dans l’Union. À moyen terme, le Conseil devra pallier au rejet du projet de Traité constitutionnel par les peuples français et néerlandais en favorisant, d’une manière ou d’une autre, la fusion des fonctions de Haut Représentant et de Commissaire chargé des relations extérieures. Enfin, à long terme, le Conseil favorisera l’intégration complète des politiques étrangères des États membres dans l’Union « afin qu’elle ne parle que d’une seule voix ».
La création de l’ECFR reprend le projet de l’ambassadeur George Kennan en 1947, mais va au-delà encore pour assurer la perennité du système américaniste. Au moment où les États-Unis montrent des signes de faiblesse, il s’agit de créer une Europe unie qui fasse le pendant des États-Unis et constitue avec eux un vaste ensemble transatlantique.
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