Le 14 septembre, je suis allée à Genève pour participer à la Conférence annuelle de la coopération au développement 2007. La manifestation de cette année était placée sous la devise « Jeunesse et développement : saisir cette chance maintenant ! » La DDC (Direction du développement et de la coopération) et le SECO (Secrétariat d’Etat à l’économie) et la Confédération suisse y avaient invité, tout spécialement aussi les jeunes eux mêmes (cf. Horizons et débats nº 37 du 24/9/07).
Beaucoup de jeunes voyageaient dans le train en direction de Genève – à deux, en petits groupes ou même avec leur classe. Quelques uns avaient une conversation animée concernant leurs expériences, leurs impressions et les projets qu’ils avaient entrepris dans différents pays du monde dans le cadre de la coopération au développement.
Le programme de cette journée était extrêmement varié, intéressant et informatif et a facilement pu fasciner chacun des plus de 2000 visiteurs. Lajournée a passé sans qu’on s’en rende compte !
J’ai été particulièrement impressionnée par le marché aux informations et aux idées qui a eu lieu parallèlement à la conférence annuelle. On pouvait y flâner d’une table à l’autre, regarder toutes sortes de pancartes et de petites présentations vidéo et ainsi on recevait beaucoup d’informations sur les activités concrètes dans le domaine de « Jeunesse et développement » des différentes organisations de jeunes et de développement. C’était avec plaisir que les jeunes nous ont renseignés sur leurs activités.
Ainsi, trois jeunes institutrices ont présenté le travail de maturité qu’elles avaient rédigé sur un orphelinat à Manille (Philippines). A l’occasion d’une visite sur place, elles ont vu d’innombrables enfants et jeunes qui passaient leurs journées sur les montagnes de déchets de cette immense ville où ils triaient ces déchets et ne pouvaient pas aller à l’école. Les jeunes femmes ont décidé d’aider : elles sont rentrée, en Suisse et ont récolté de l’argent. De retour à Manille elles y ont acheté un lopin de terre et y ont construit une salle de classe. Aujourd’hui, cette salle de classe a déjà deux étages de plus et 85 enfants y vont à l’école. Trois, fois par an, les jeunes femmes rendent visite à « leur » école. Entretemps, c’est une Philippine qui s’occupe de l’école et règle tout ce qu’il faut. Voilà un exemple parmi beaucoup d’autres.
Apparemment, il y a beaucoup de parents, d’éducateurs, de professeurs et d’autres personnes qui arrivent à faire vivre l’idée d’un humanisme vécu, la faculté de se mettre à la place d’un autre et de susciter la compassion envers les autres gens. En effet, il n’y a rien de plus réjouissant que de voir des jeunes gens qui, tout en faisant leur chemin dans la vie, aiment aider les autres de façon perspicace ! Toujours de nouveau, j’ai été toucheé par ces exemples de la tradition humanitaire si profondément ancrée dans notre pays, et si vivante.
Des jeunes qui font preuve d’un tel engagement donnent un merveilleux exemple pour les autres jeunes. C’est pour cela que j’ai vraiment regretté que la presse quotidienne n’en ait pas parlé. Dommage !
Pour terminer, je voudrais bien parler d’un jeune homme du Burkina Faso qui a raconté dans un court métrage qu’il n’a pu apprendre à lire et à écrire que tard. Après, il s’est décidé à s’engager dans la politique communale de son village. A la fin, il a dit : « J’ai bien passé ma jeunesse – aujord’hui je suis utile à mon village ! »
Lisette Bors, Weisslingen
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