Iris Davila nous a laissés

Elle n’a pas voté dimanche. Elle était inscrite dans la même municipalité : Place de la Révolution. Elle est partie en silence vendredi ; nous ne pensions pas qu’elle le ferait si tôt.

Elle habitait la même maison qu’elle avait achetée avant la Révolution, fruit de son travail intellectuel. Je l’ai bien souvent visité : elle y occupait un petit espace, ne cessant d’écrire. Elle n’a jamais protesté, jamais formulé la moindre plainte.

Elle a voulu que ses restes soient incinérés et éparpillés dans le Jardin botanique, aux milieux des fleurs qu’elle avait choisies. Ils ont ainsi échappé le marbre froid et silencieux.