Au nom de Dieu, le Clément et le Miséricordieux,
Au début, nous devons nous excuser auprès de tous les frères et les sours massés à l’extérieur, sous la pluie. Je demande à Dieu, le Très-Haut, d’agréer leur patience et leur fermeté, eux qui sont les gens de la patience et de la fermeté.
Le martyr dirigeant Hajj ’Imad Mughnieh, Hajj Radwân, a tenu sa promesse envers Dieu et il a attendu la rencontre, avec ferveur. Hajj ’Imad a porté son sang sur ses épaules depuis sa jeunesse et les années ont passé, il faisait la victoire, il demandait le martyre et finalement, il y est arrivé. Nous le félicitons pour cet insigne divin élevé. Hajj ’Imad Mughnieh fait partie d’une famille toute entière vouée à la lutte, et aujourd’hui, cette famille est devenue toute entière martyre.
Hajj ’Imad Mughnieh fait partie de ces grands dirigeants dont toute la lutte, la veille, la fatigue et la vie constituent une amitié discrète avec Dieu le Très-Haut, ces soldats de Dieu inconnus sur terre sont connus du ciel, ils ne se défendent pas eux-mêmes, mais défendent la nation, la patrie, les questions du droit. Ils n’attendent aucun éloge, car ils sont inconnus, ils ne répondent pas aux accusations des injustes, des menteurs ou des prétentieux car ils sont cachés, et ne se défendent pas eux-mêmes... Après le martyre de ceux-là, leur droit sur nous, tous, est d’être équitable envers eux, en découvrant au monde leurs visages rayonnants, leurs réalités sereines et leurs dons magnifiques. Aujourd’hui, le droit du martyr Hajj ’Imad Mughnieh sur cette nation est qu’elle le connaisse, non pour lui, mais pour elle, son droit sur la nation est qu’elle soit équitable envers lui, non pour lui, mais pour elle, et son droit sur la nation est qu’elle s’inspire de son esprit, de sa leçon et de sa lutte, non pour lui mais pour elle.
« Radwân » est aujourd’hui dans l’agrément de Dieu, et tout ce qui sera dit à son propos, dans ce monde ici-bas, comme éloges ou louanges, fait partie de ce monde périssable qui ne vaut rien face aux considérations des gens du monde futur.
Frères et sours
Ce martyre ne nous a pas surpris, il est attendu depuis vingt-cinq ans. Nous appartenons tous à cette école, dont les prophètes sont martyrs, dont les imams sont martyrs, dont les dirigeants sont martyrs, et c’est pourquoi aujourd’hui, avec le martyre de Hajj ’Imad, nous sommes dans notre parcours naturel et notre situation naturelle, tout comme nous l’avons été avec le martyre de notre dirigeant et maître, notre secrétaire général, sayyid ’Abbâs al-Mûsawî, et comme nous l’avons été avec le martyre du sheikh de nos martyrs, sheikh Raghib Harb, car nous sommes dans une bataille réelle, une bataille sanguinaire où nous défendons notre patrie, notre peuple, notre nation, nos sacralités, notre dignité, face à toutes les convoitises et les menaces, les défis et les agressions représentés par Israël, les Etats-Unis et ceux qui les suivent.
Frères et sours, aujourd’hui, . entre les mains du martyr dirigeant et devant sa pure dépouille, devant vous et devant le monde qui attend de connaître la position du Hizbullah en ce moment, je voudrai affirmer les points suivants :
1 - Les sionistes voient dans le martyre de Hajj ’Imad une grande réalisation, mais nous, nous y voyons une immense annonce de la victoire prochaine et décisive et finale, si Dieu le veut. Rappelons nous quelques moments : ce fut le cas avec sheikh Raghib Harb, ils l’ont tué et la résistance s’est renforcée, Israël s’est retiré de la capitale, de la montagne, de la Békaa-ouest et de la majeure partie du sud, hormis la bande frontalière occupée, à cause de son sang fertile et sa fière résistance. Non pas à cause des résolutions internationales, ni l’intervention internationale, où nous n’avons vu que le soutien aux sionistes. Ce fut également le cas avec le dirigeant martyr, sayyid ’Abbâs al-Mûsawî : ils l’ont tué et ont cru que la résistance allait s’effondrer par son meurtre, mais elle s’est renforcée et a tracé sa voie verticalement. Quelques années plus tard, Israël s’est retiré, défait, humilié en l’an 2000, à cause de son sang et de la résistance qui a porté le nom et le flambeau de ’Abbâs al-Mûsawî, et non du fait des résolutions internationales ni de la communauté internationale.
Aujourd’hui, ils ont tué le frère dirigeant, Hajj ’Imad Mughnieh, croyant qu’en le tuant, la résistance va s’effondrer. Ils l’ont tué dans le cadre de la guerre de juillet qui, et je vous le dis, frères et sours, se poursuit. Jusqu’à présent, le cessez-le-feu n’a pas été déclaré, cette guerre se poursuit sur les plans politique, médiatique, matériel, sécuritaire, soutenue par les mêmes Etats qui ont soutenu la guerre de juillet. Il a été tué dans le cadre de cette guerre, mais ils se trompent entièrement, tout comme ils se sont trompés en tuant sheikh Raghib Harb et en turant sayyid ’Abbâs. Et de la guerre de juillet 2006 qui est étroitement liée à ’Imad Mughnieh, jusqu’au sang de Hajj ’Imad Mughnieh, en février 2008, que le monde entier écrive, et j’en suis responsable, il faudra faire l’histoire de la période du début de la chute de l’Etat d’Israël.
Si le sang de sheikh Raghib Harb les a sortis de la majeure partie de la terre libanaise, et si le sang de sayyid ’Abbâs les a sortis de la bande frontalière occupée, hormis les fermes de Shebaa, le sang de ’Imad Mughnieh les sortira de l’existence, si Dieu le veut.
Ces paroles ne sont pas dites sous l’effet de l’émotion et ne sont pas dues à l’affection, mais plutôt à la réflexion et la contemplation. Vous savez tous que Ben Gourion est le fondateur de l’entité sioniste en Palestine occupée, et par conséquent, il est celui qui connaît le plus les points forts et les points faibles de cette entité, ainsi que les équations qui lae protègent et la font chuter. Ecoutez Ben Gourion, et si nombre de dirigeants arabes lisaient, le conflit serait terminé depuis longtemps. Ben Gourion dit : Israël tombe - il ne dit pas se retire du sud, du Golan ou du Sinaï ou de Cisjordanie, non, Israë, cette entité fabriquée, tombe après une défaite subie dans une première guerre, et Israël a mené sa guerre en juillet 2006.
Certains sionistes ont nommé cette guerre sixième guerre, comme le monde le dit aujourd’hui. Mais tous les grands dirigeants stratégiques en Israël l’ont appelée la première guerre, et Israël, dans son unanimité de la droite et de la gauche, de ses extémistes et les extrémistes de ses extrémistes, car il n’y a pas de modérés, tout Israël est unanime sur le fait qu’il a perdu la guerre. Le rapport de Vinograd, qui est sorti allégé et conforme pour préserver ce qui reste d’Israël, n’a pas pu masquer l’amertume de la réalité qui dit des centaines de fois : une grave défaite, une grande faille, une impuissance et une faiblesse sur les plans des directions politiques, militaires et de l’institution de l’armée israélienne. Le rapport de Vinograd ne l’a-t-il pas dit ? Ce n’est pas ’Imad Mughnieh qui l’a dit ! Cela fut dit par un juge qu’Olmert a placé pour parler d’une partie de la réalité et pour mettre en garde Israël sur son sort.
La question est : pourquoi ont-ils échoué et perdu la guerre de juillet alors qu’ils possèdent, comme le dit Vinograd, l’armée la plus puissante au Moyen-Orient, le matériel et la technologie que personne d’autre ne possède ? En toute simplicité parce qu’ils ont fait face, au cours de 33 jours, à une résistance sérieuse, sincère et courageuse. Parce qu’au Liban, au cours de la guerre de juillet, ils étaient combattus par ’Imad Mughnieh, les frères de ’Imad Mughnieh et les élèves de ’Imad Mughnieh qui ont lutté contre les sionistes avec courage, vaillance et intelligence. C’est pour cela qu’Israël a perdu sa première guerre et selon les lois historiques, et selon les promesses de son fondateur, il est voué à la chute, et il tombera, par la volonté de Dieu.
Donc, avec le sang du martyr Hajj ’Imad Mughnieh, ce sang béni et fertile, les résultats produits par le sang de sheikh Raghib Harb et de sayyid ’Abbâs, de Fathî Shiqâqî (fondateur du Jiha islamique, ndlt) et Ahmad Yassine (fondateur de hamas, ndlt), de tous les martyrs résistants, dirigeants et combattants, emporteront, par leur sincérité, limpidité et pureté, cette entité cancéreuse et spoliatrice implantée dans le cour de notre nation arabo-islamique.
2 - Que les amis et les inquiets se rassurent, et que l’ennemi sache qu’il a commis un énorme acte imbécile. Et entre les mains de Hajj ’Imad, et devant ses frères qui connaissent tous les faits, je dis, à l’ami et à l’ennemi : il n’y a aucune faiblesse ni aucune faille dans le corps et les rangs de la résistance. Les frères de ’Imad Mughnieh poursuivront son chemin, son projet et sa lutte, et son sang comme par le passé, le sang de sayyid ’Abbâs, - les Israéliens ne savent pas ce qu’a fait le sang de sayyid ’Abbâs dans le cour du Hizbullah, quelle unité affective et spirituelle il a instauré à l’intérieur du Hizbullah, quels stimulants a-t-il donné à nouveau à l’intérieur de la résistance, ceux-là ne le savent pas parce qu’ils n’appartiennent pas à cette culture, qui est très différente. Quant au sang de Hajj Radwân, il ne fait que nous donner encore plus de force, plus de cohésion, plus de fermeté, et un stimulant pour poursuivre la route, avec des horizons plus larges et plus grands, par la volonté de Dieu.
Sur ce point, je dirai à l’ennemi, avant l’ami, que Hajj ’Imad a réalisé, avec ses frères, toutes ses tâches, et aujourd’hui, il s’en va, martyr, sans laisser derrière lui que très peu de tâches à faire. Depuis la fin de la guerre de juillet, soit le 14 août (2006), nous avons commencé à préparer pour un autre jour, pour un jour où nous savons qu’Israël, dont la nature est agressive, va attaquer le Liban et déclencher d’autres guerres contre le Liban et la région. C’est d’ailleurs ce que nous promet Vinograd lui-même. Mais nous, depuis le 14 août, le second jour après le retour des déplacés, une grande partie de notre organisation s’occupait de l’habitat, des compensations, de lever les décombres, etc.. mais les combattants ont commencé, dès le premier jour, à se préparer pour une guerre qui sera prochaine. Ce que j’avais promis dans le passé., cela a été réalisé, c’est Hajj ’Imad et ses frères qui l’ont réalisé.
Aujourd’hui, le Hizbullah et la résistance islamique sont entièrement prêts pour affronter toute agression possible, et je parle de toute agression contre le Liban et toute guerre contre le Liban. Dans le passé, j’ai évoqué les fusées, mais aujourd’hui, je parlerai des jeunes, car nous avons entre nos mains le dirigeant de ces jeunes, et un de leurs grands dirigeants. Vinograd dit : « l’ennemi composé de quelques milliers ont tenu tête pendant plusieurs semaines à l’armée d’Israël considérée comme l’armée la plus puissante au Moyen-Orient » et il reconnaît la défaite. Aujourd’hui, après qu’ils aient tué Hajj ’Imad, qu’ils m’écoutent attentivement : dans toute guerre prochaine, ne vous attendra pas un seul ’Imad Mughnieh, ni quelques milliers de combattants. ’Imad vous a laissé, après lui, des dizaines de milliers de combattants, entraînés, équipés, et prêts au martyre.
3 - A l’ennemi, parce que nous ne sommes pas perfides, et à l’ami, avec nos excuses, je dis ce qui suit : les sionistes ont tué Hajj ’Imad Mughnieh à Damas, et toutes les données sur le terrain, jusqu’à présent, le montrent. Les Israéliens se sont comportés avec la question par des allusions beaucoup plus claires que leurs déclarations, sur leur responsabilité de cet assassinat. Je leur dit vous avez tué Hajj ’Imad hors de la terre naturelle de la bataille. Nous et vous, nous nous sommes battus et nous continuons notre bataille sur notre terre libanaise, vous nous tuez sur notre terre libanaise et nous résistons et combattons pour faire face à votre entité spoliatrice. Mais vous êtes passés outre ces limites. Je ne parlerai pas beaucoup à ce propos, mais j’emprunterai une expression dite lors de la guerre de juillet, la première fois où je me suis adressée à vous. Je vous ai dit : vous les sionistes, si vous voulez une guerre ouverte, que ce soit donc la guerre ouverte, et j’ai promis la victoire aux croyants, car je crois en Dieu, dans les croyants, dans notre peuple et dans nos combattants.
Un seul mot aujourd’hui, face à cet assassinat, le temps, le lieu et le moyen. Vous les sionistes, si vous voulez ce genre de guerre ouverte, que le monde entier écoute et que cette guerre soit ouverte ! Nous possédons, comme le monde en entier, un droit sacré pour nous défendre et tout ce qui conduit à ce droit d’auto-défense, la défense de notre pays, de nos frères, de nos dirigeants et de notre peuple, nous ne ferons, par la volonté de Dieu.
4 - Le 14 février, aujourd’hui, c’est la commémoration du martyr, le président Rafiq al-Harîrî. Nous avons souhaité que ce martyre rassemble nos places, mais certains ont voulu faire de cette occasion une fête d’insultes et d’accusations infondées, et il ne suffit pas que les orateurs se suivent pour insulter pour clore par une main tendue. Lorsque nous voyons une main tendue sincère, vous ne trouverez de notre part qu’une main tendue, mais je refuserai en cette occasion, celle du président martyr Rafiq al-Harîrî et à l’occasion de l’adieu béni et digne à ce grand dirigeant de notre résistance, de répondre à cette fête d’insultes. Mais, de manière succinte, je me contenterai d’un seul mot, et écoutez tous : Le Liban pour lequel nous avons offert, sur son sol, nos dirigeants les plus chers, nos ulémas les plus généreux, nos frères, nos fils, nos femmes et nos enfants les plus aimés de nous, ce Liban ne sera jamais israélien, ce Liban ne le sera jamais, il ne sera jamais un lieu foulé par les sionistes. Ce Liban ne sera jamais américain, ce Liban ne sera jamais divisé, il ne sera jamais fédéré. Quiconque demande le divorce, qu’il s’en aille de la maison, vers ses maîtres à Washington et à Tel Aviv. Ce Liban restera le pays de l’unité nationale, de la vie commune et de la paix civile, et malgré tous les nains, il restera le pays de la résistance et le pays de la victoire, le pays de la dignité nationale.
Je dirai rapidement : malgré la volonté de ceux-là qui font appel aux armées pour une guerre contre le Liban et la Syrie, car ils sont plus petits que de pouvoir faire une guerre eux-mêmes, ils font appel à des armées pour combattre à leur place, malgré ceux-là qui appellent jour et nuit à une guerre civile, ce Liban restera, restera, restera, celui de l’unité, de la dignité, de la grandeur, de la souveraineté et de la puissance. C’est pourquoi il a toujours été et le restera, un pays qui mérite les martyrs de la stature de ’Abbâs al-mûsawî, de Raghib Harb, de ’Imad Mughniyeh et de Rafîq al-Harîrî.
Frères et sours,
Venons prier sur le corps de notre bien-aimé pour lui faire un dernier adieu et lui renouveler notre promesse. Venez pour porter sur nos épaules un grand dirigeant dont nous sommes fiers de sa direction, un martyr dont nous sommes fiers du martyre et faisons entendre notre voix, malgré la pluie et le froid, faisons entendre notre voix à tous les ennemis et assassins, que nous poursuivrons la résistance jusqu’à la victoire totale, si Dieu le veut, aussi importants sont les sacrifices !
Traduction Cirepal (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)
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