Des contacts tous azimuts se déroulent avec pour épicentre le sommet arabe de Damas, la crise libanaise et la situation en Palestine, trois dossiers liés d’une certaine manière. En parallèle à la visite de la secrétaire d’État Condoleezza Rice dans la région, Beyrouth a accueilli le coordinateur de la politique extérieure européenne, Javier Solana. Pendant ce temps, la polémique suscitée par l’envoi de bâtiments de guerre US au large des côtes libanaises se poursuit.
Tendances et événements au Proche-Orient
Rice au Caire et à Ramallah pour soutenir Israël
La tournée de la secrétaire d’État Condoleezza Rice au Moyen-Orient était centrée sur la question palestinienne, tandis qu’à Washington, le président George Bush affirmait sa détermination à concrétiser son « plan de paix » israélo-palestinien avant la fin de son mandat au lieu du mois de mai, comme il l’avait assuré lors de sa visite dans la région, en janvier dernier. La priorité des États-Unis était, hier, de sortir Israël de son bourbier gazaouite. Les derniers développements permettent de noter les observations suivantes :
– 1. Les informations en provenance du Caire indiquent que Mme Rice a insisté auprès des ses interlocuteurs sur la nécessité de renforcer le blocus imposé à la Bande de Gaza avec la coopération de l’Égypte. Les responsables égyptiens se sont plaints des menaces du ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, de lancer une opération militaire pour prendre le contrôle direct de la frontière entre Gaza et le Sinaï.
– 2. À Ramallah, Mme Rice a essayé de convaincre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de reprendre les négociations qu’il a interrompues avec l’État hébreu à la suite du massacre perpétré par l’armée israélienne, qui a fait 120 morts et 360 blessés en quatre jours dans les rangs de la population de Gaza. M. Abbas a violemment attaqué la Résistance palestinienne qu’il a qualifiée de « terroriste » et d’« extrémiste », alors qu’au même moment, les combattants s’opposaient à une nouvelle incursion israélienne.
– 3. À Tel Aviv, la secrétaire d’État a apporté un soutien franc à Israël, faisant assumer au Hamas la responsabilité du drame de Gaza. Ehud Barak a pour sa part assuré, en présence de Mme Rice, que l’opération militaire se poursuivrait dans ce territoire.
– 4. Des articles et des reportages évoquant la résistance farouche rencontrée par l’armée israélienne à Gaza commencent à inonder la presse israélienne. Les correspondants ont font état de nouvelles tactiques de combats utilisées par les combattants palestiniens lors de la bataille de Jabaliya, ce qui a surpris l’armée israélienne.
– 5. Une longue enquête publiée par le Magazine américain Vanity Fair (voir ci-dessous) révèle l’existence d’un plan préparé par le général américain Keith Dayton et le chef palestinien Mohammad Dahlan pour fomenter un coup d’État à Gaza et détruire le Hamas. Tendances avait à plusieurs reprises fait état de l’existence de ce plan destiné à provoquer une guerre civile inter-palestinienne.
Presse et agences internationales
• Le président palestinien Mahmoud Abbas a préconisé l’instauration d’une trêve israélo-palestinienne après des entretiens avec la secrétaire d’État Condoleezza Rice, qui a appelé à une reprise des négociations de paix suspendues.
« J’insiste sur la nécessité de faire instaurer une trêve globale dans la bande de Gaza et en Cisjordanie pour que nous puissions atteindre notre but qui est de faire de 2008 l’année de la paix », a déclaré M. Abbas en référence aux engagements formulés lors de la conférence d’Annapolis sur le Proche-Orient, en novembre. « J’appelle le gouvernement israélien à mettre fin à son agression pour que les conditions propices à la réussite des négociations de paix en 2008 soient réunies », a ajouté le président palestinien lors d’une conférence de presse avec Mme Rice. M. Abbas a estimé que « le Hamas doit cesser les tirs de roquettes et Israël doit mettre fin à toutes ses attaques à Gaza, mais aussi en Cisjordanie. Le blocus doit aussi être levé et les points de passage rouverts afin de permettre au peuple palestinien de mener une vie normale et ne pas se laisser entraîner par les surenchères du Hamas ».
De son côté, Mme Rice a estimé possible de parvenir à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens en 2008, appelant à une reprise « le plus tôt possible » des négociations de paix suspendues par M. Abbas dimanche pour protester contre les attaques israéliennes à Gaza qui ont fait plus de 120 morts.
• Le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), réuni à Vienne cette semaine, a renoncé mardi à voter une résolution pour accentuer la pression sur l’Iran après l’adoption de nouvelles sanctions contre Téhéran par l’ONU. Plusieurs gouverneurs européens parmi les 35 représentants au conseil de l’AIEA avaient élaboré un projet de résolution, un fait plutôt rare dans cette institution, pour contraindre Téhéran à plus de coopération sur son programme nucléaire controversé, selon des diplomates. Face à l’opposition des représentants de la Russie, de la Chine et des pays membres du Mouvement des non-alignés (MNA), Cuba en tête, le projet a finalement été abandonné, car il serait intervenu après une troisième série de sanctions imposées la veille par le Conseil de sécurité des Nations unies à New York contre l’Iran. Ces sanctions visent à contraindre le régime islamique à cesser ses activités nucléaires controversées. « La décision de New York parle pour elle-même », a souligné un diplomate occidental sous couvert d’anonymat à Vienne. Selon d’autres diplomates, l’adoption d’une telle résolution au sein de l’exécutif de l’AIEA risquait même d’être contre-productive et aurait pu fragiliser la faible coopération en place entre l’Iran et l’agence onusienne.
• Israël possède « la force et la puissance » nécessaires pour se défendre face à la menace nucléaire iranienne, a affirmé le Premier ministre israélien Ehud Olmert. « Israël se considère très certainement comme menacé par l’Iran. Israël possède la force et la puissance pour se défendre contre toute menace », a affirmé M. Olmert lors d’une visite à Julis, un village druze de Galilée (Nord). « Je ne crois pas que le dossier iranien soit en priorité de la responsabilité d’Israël. Il dépend de la responsabilité des États-Unis, des principaux pays de la communauté internationale qui sont convaincus que l’Iran représente un danger », a-t-il ajouté.
• Pékin a annoncé un budget de l’armée en augmentation de 17,6% en 2008, au lendemain de la publication du rapport annuel du Pentagone critiquant son manque de transparence en matière de défense. La Chine a rejeté ce rapport, dénonçant une « grave distorsion des faits et une tentative de s’ingérer » dans ses affaires intérieures. Le nouveau budget des forces chinoises atteindra cette année 417,769 milliards de yuans, soit quelque 57,23 milliards de dollars, a indiqué le porte-parole de l’Assemblée nationale populaire (Parlement), Jiang Enzhu. Ce budget connaît une croissance à deux chiffres depuis plus d’une décennie, souvent présentée comme un rattrapage pour son faible niveau précédent.
AGENCE EUROPE (AGENCE DE PRESSE DE L’UNION EUROPEENNE)
• Le Conseil de l’UE a formellement adopté, jeudi 28 février, les protocoles d’adaptation des accords d’association avec l’Égypte et avec Israël pour prendre en compte les adhésions de la Bulgarie et de la Roumanie.
• Lors d’une conférence organisée à Bruxelles par les députés européens Joost Lagendijk (Verts/ALE), Hannes Swoboda (PSE) et Andrew Duff (ALDE) sur la « question kurde » dans le contexte de la réforme de la constitution turque, le Commissaire Olli Rehn (élargissement) a lancé un appel aux autorités turques afin qu’elles utilisent l’actuelle réforme de la Constitution en Turquie pour renforcer l’État de droit et les libertés fondamentales de tous les citoyens -y compris des Kurdes- et créer ainsi les conditions politiques pour la poursuite du processus d’adhésion du pays à l’UE.
EUROPOLITIQUE (AGENCE DE PRESSE DE L’UNION EUROPEENNE)
• S’exprimant devant les membres de la sous-commission Défense du Parlement européen (PE) le général Bentegeat, président du comité militaire de l’UE a annoncé « l’augmentation des moyens de planification de l’état-major. Cinq planificateurs vont rejoindre la cellule civilo-militaire ». « Ce que nous faisons est très modeste : deux missions militaires (Bosnie, Tchad) avec 6000 personnes et deux missions de réforme du secteur de la sécurité (Congo, Guinée-Bissau) », a relaté le général. « Mais nous nous apprêtons à en lancer beaucoup autres », a-t-il ajouté. Outre « les Balkans et le Tchad (...), partout ailleurs, les crises s’entretiennent ou se développent : guère de progrès en Afghanistan, progrès timides en Irak, nouvelles violences en Somalie et au Congo et déchirements au Kenya ».
• Après des mois de tensions croissantes, la France et l’Allemagne ont finalement trouvé un compromis sur le projet d’Union pour la Méditerranée (UM), ouvrant la voie à une proposition conjointe lors du prochain Sommet européen de printemps. Le couple franco-allemand devrait faire une proposition conjointe lors du Conseil européen des 13 et 14 mars à Bruxelles, avec pour objectif de redonner une nouvelle vigueur au processus de Barcelone lancé en 1995. La chancelière allemande a reconnu que ce dernier avait connu des ratés, mais elle a obtenu que le partenariat Euromed reste la pièce maîtresse du dispositif européen dans la région, auquel le projet d’UM viendrait s’intégrer, plutôt que lui faire concurrence.
ITAR-TASS (AGENCE DE PRESSE RUSSE)
« La déclaration des Six [Qui accompagne et encadre la résolution 1803 du Conseil de sécurité] n’a non seulement confirmé la reconnaissance des droits de l’Iran en matière d’activités nucléaires civiles, mais aussi a indiqué que dès que la confiance envers le programme nucléaire iranien aura été restaurée, celui-ci sera considéré au même titre que les programmes de tout autre pays non nucléaire partie du Traité de non-prolifération nucléaire ». « Qui plus est, les Six ont exprimé dans ce document leur disposition à développer leurs propositions précédemment formulées aux Iraniens pour offrir de larges possibilités à l’Iran et à la région dans lesquelles ils pourraient gagner dans les domaines économique et politique et en matière de sécurité », a expliqué le ministère russe des Affaires étrangères.
RIA-NOVOSTI (AGENCE DE PRESSE RUSSE)
Le gouvernement géorgien envisage de retirer l’été prochain son contingent militaire de l’Irak, a fait savoir le vice-premier ministre et ministre d’État pour l’Intégration européenne et euratlantique de la Géorgie, Gueorgui Baramidze. Le contingent militaire géorgien en Irak est le troisième d’après son importance -quelque 2000 hommes. Dans le même temps, a poursuivi le ministre, un éventuel élargissement de la participation de la Géorgie à la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan est actuellement à l’étude
LA CROIX (QUOTIDIEN CATHOLIQUE FRANÇAIS)
Cinq responsables musulmans sont depuis mardi 4 mars au Vatican pour préparer la rencontre entre le pape et 138 personnalités de l’islam, qui devrait se tenir en juin. Cette initiative est initiée par le prince jordanien Ghazi bin Muhammad bin Talal.
LE FIGARO (QUOTIDIEN FRANÇAIS, GROUPE DASSAULT)
Et si la révélation par Dieu des 10 Commandements sur le Mont Sinaï, n’était que le fruit des hallucinations de Moïse, causées par l’usage répété de psychotropes ? C’est la théorie provocatrice que défend Benny Shanon dans la revue philosophique « Time and Mind ». Ce professeur de l’Université hébraïque de Jérusalem soutient que les Hébreux, au temps de « l’existence » supposée de Moïse, utilisaient régulièrement des plantes hallucinogènes lors de leurs rites religieux. Dans les déserts du Néguev et du Sinaï, poussent deux plantes hallucinogènes, le Harmal, toujours utilisée par les Bédouins, et l’écorce d’acacia qui provoquent les mêmes effets psychédéliques que ceux engendrés par l’ayahuasca amazonien. Toutefois, poursuit le chercheur « toute personne qui consomme des plantes hallucinogènes n’est pas capable de vous ramener la Torah, pour cela vous devez être Moïse ».
LE TEMPS (QUOTIDIEN SUISSE)
• Ils en parlaient avant les élections. Ils le font après. Les États-Unis ont commencé d’envoyer un petit nombre de conseillers militaires dans la province de la frontière du Nord-Ouest du Pakistan, pour former à la contre-insurrection les hommes du Frontier Corps, une force locale paramilitaire. Or les partis de la nouvelle majorité, qui ne sont pourtant pas hostiles aux États-Unis, pensent que l’apaisement dans le nord-ouest ne viendra pas par les bombes et les missiles. Ils savent que ce conflit, perçu dans tout le pays, et surtout chez les Pachtounes, comme une guerre US, ne peut être éteint qu’avec l’aide des tribus : il faut les amener, par la négociation et une aide généreuse, à étouffer elles-mêmes la violence en leur sein. Pour le moment, les États-uniens n’entendent pas ce discours dominant issu des élections, alors qu’ils semblent l’avoir compris en Irak.
• La Suisse fera-t-elle les frais de la nouvelle lune de miel franco-allemande ? Lundi soir, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé que leurs deux pays allaient coordonner leurs positions sur une série de sujets, notamment le développement de « stratégies contre les paradis fiscaux »- une expression qui, dans la terminologie officielle allemande, désigne aussi la Suisse. Selon un représentant du ministère français des Finances, les projets de Paris pour sa future présidence de l’UE concernent notamment la création d’Eurofisc, une agence européenne chargée de combattre la fraude et l’évasion fiscales. Son mandat concernerait la fraude aux assurances sociales, à la TVA, mais également la lutte contre l’utilisation des paradis fiscaux par des contribuables aisés.
• Olivier Sarkozy n’est pas seulement le demi-frère d’un certain président de la République. A 38 ans, il est surtout un des banquiers faiseurs d’affaires les plus en vue à New York. UBS l’a recruté en 2002 pour sa banque d’investissement, alors qu’il travaillait pour Credit Suisse First Boston. Il s’est illustré dans plusieurs rachats d’envergure, notamment celui de l’émetteur de cartes de crédit MBNA par Bank of America en 2006 (35 milliards de dollars), ou celui de Sallie Mae par un consortium de banques et de sociétés de capital-investissement (25 milliards). Il a aussi conseillé ABN Amro et Barclays dans leur fusion. Le consultant Dealogic attribue à Olivier Sarkozy un montant total d’opérations de 514 milliards de dollars pour 2007, ce qui en fait le cinquième noueur de « deals » le plus actif de Wall Street. Or depuis que la banque d’investissement de UBS, sonnée par les « subprime », fait profil bas sous la direction de Jerker Johansson, les étoiles comme Olivier Sarkozy filent vers des cieux plus « glamour ». Ainsi, le demi-frère de qui-vous-savez rejoindra en avril le groupe Carlyle, où il codirigera une entité dédiée aux services financiers.
[Olivier Sarkozy est le fils de Pal Sarkozy de Nagy-Bocsa (père de Nicolas) et de sa seconde épouse Christine de Nagay. Ndlr.]
ABC (QUOTIDIEN MONARCHISTE ESPAGNOL)
• Du 3 au 6 avril se tiendra à Grenade (Espagne), le festival Alhambra consacré au dialogue culturel orient-occident. Les principaux auteurs invités sont l’Italien Umberto Eco et le Libanais Adonis. Interviendront également le Suisse Tariq Ramadan, la Saoudienne Raja Alem, le Libanais Elias Khoury, les Égyptiens Ahdaf Soueil et Radwa Ashour, etc. Des concerts et des expositions (comme celle de Mazen Kerbaj, intitulée « Le ciel de Beyrouth », dédiée aux bombardements de 2006) complèteront le programme.
• Le président Sarkozy a sauvé les apparences, mais il a cédé sur le fond à la chancelière Merkel : le sommet méditerranéen des 13 et 14 juillet à Marseille et Paris aura bien lieu, mais l’Union pour la Méditerranée a changé de nature. Elle devrait s’inspirer du modèle du Conseil de la Baltique, un simple organe de coordination, et se noyer dans le Processus de Barcelone. Alors que le projet avait été lancé par l’Appel de Rome, avec l’Italie et l’Espagne, la France a pris seule sa décision. À vrai dire, ce n’est pas grave pour Madrid, puisque l’UE se replie sur le Processus. Mais celui-ci est en panne et ne repartira pas : hier, tous les pays arabes participaient à une réunion Euro-Med à Bruxelles, mais tous les représentants se sont levés comme un seul homme et ont quitté la salle pour protester contre la passivité de l’Union face aux massacres de Gaza.
EL MUNDO (QUOTIDIEN ESPAGNOL, OPPOSITION)
Le diplomate catalan Francesc Vendrell, représentant spécial de l’UE en Afghanistan, ne souhaite pas prolonger sa mission au-delà du 31 mai. Responsable depuis 7 ans de ce dossier, d’abord pour l’ONU, puis pour l’UE, il n’aura pas résisté au scandale de l’expulsion de son bras droit, le Britannique Michael Semple, accusé de conduire des négociations secrètes avec les talibans pour le compte de Londres. Vendrell, de nationalité espagnole, est fonctionnaire européen, mais réside au Royaume-Uni.
THE DAILY TELEGRAPH (QUOTIDIEN BRITANNIQUE)
S’exprimant devant le Community Security Trust (une organisation communautaire juive), le leader du Parti conservateur, David Cameron, a prit l’engagement de veiller à ce que les musulmans extrémistes soient exclus des organes publics locaux et que leurs associations ne puissent pas bénéficier de subventions. Devant son auditoire ravi, il a déclaré : « Durant les manifestations contre le conflit au Liban, nous avons été témoins de cette scène écœurante de petits bourgeois anglais propres sur eux marchant dans les rues de Londres en portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire ‘Nous sommes tous des Hezbollah’. Ceci, c’est la pensée extrémiste en action ».
THE GUARDIAN (QUOTIDIEN BRITANNIQUE, MAJORITE)
Les autorités égyptiennes ont arrêté plus de 300 leaders des Frères musulmans au cours des derniers jours, portant à plus de 750 le nombre de leurs cadres emprisonnés. Cette opération intervient alors que s’ouvrait hier la période de dix jours permettant l’inscription des candidats aux prochaines élections. Les Frères musulmans, qui sont la première force politique du pays, n’y seront donc que peu représentées.
THE INDEPENDENT (QUOTIDIEN BRITANNIQUE)
David Milliband, le ministre des Affaires étrangères et du Commonwealth, a réuni à Londres les 350 ambassadeurs du Royaume-Uni pour leur exposer le futur de leur mission. Le ministère souhaite redéployer son personnel en donnant plus d’importance aux pouvoirs émergeants (Inde, Chine, etc.) et en s’adaptant aux nouvelles technologies. En outre, ministère se dotera d’équipes mobiles de diplomates pour répondre aux situations d’urgence.
THE FINANCIAL TIMES (QUOTIDIEN ECONOMIQUE BRITANNIQUE)
• La hausse du prix du pétrole provoque un excédent de recettes dans les pays producteurs. La plupart des contrats étant libellés en dollars et les économies nationales étant limitées, les producteurs vont devoir investir à l’étranger de gigantesques volumes de pétrodollars. L’effet de ce tsunami financier est difficile à prévoir. Cependant, on peut supposer qu’ils ne pourront pas être placés directement en actions, et gonfleront donc les fonds de placement au risque d’augmenter la spéculation. On peut aussi supposer qu’ils contribueront au renforcement des monnaies des pays producteurs, au détriment de l’hégémonie actuelle du dollar, de l’euro et de la livre britannique.
• Les Fonds souverains n’ayant pas la possibilité d’étudier leurs investissements en détail, compte tenu de leurs volumes, recourent de plus en plus à des services financiers de grandes banques (UBS, Merrill Lynch, Citigroup, Morgan Stanley). D’où le succès de services nouveaux au sein de fonds placements comme Christopher Flowers. Souhaitant se positionner dans ce secteur, le Carlyle Group vient d’embaucher 6 spécialistes pour constituer son propre service financier. Parmi eux Sandy Warner (l’ancien patron de JPMorgan Chase) et Olivier Sarkozy, demi-frère du président français.
THE AUSTRALIAN (QUOTIDIEN AUSTRALIEN, GROUPE MURDOCH)
Le tribunal de Melbourne juge actuellement un groupe de présumés terroristes musulmans. 482 communications téléphoniques interceptées ont été présentées. Il apparaît que deux prévenus, Abu Steif et Fadl Sayad, se trouvaient sur la liste des personnes recherchées par la Sécurité d’État libanaise.
THE WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
– Éditorial
La Colombie a conduit avec succès une opération militaire contre les FARC en territoire équatorien, à la manière dont les États-Unis ont éliminé des terroristes afghans dans les zones tribales pakistanaises. Au cours de l’opération, les militaires colombiens ont saisi l’ordinateur portable du chef de ce gang de kidnappeurs. Ils y ont trouvé la preuve que le président vénézuélien Chavez et son affidé l’Équatorien Correa financent les crimes des terroristes des FARC. Dans son ardeur à détourner l’attention de la désastreuse situation économique intérieure et de sa défaite au référendum, Chavez poursuit sa dérive.
• L’accord de sécurité que Washington négocie actuellement avec Bagdad ne sera pas soumis à ratification du Congrès. En effet, il ne s’agira pas d’un traité classique : pour éviter cette formalité, l’accord ne prévoira pas d’intervention automatique des États-Unis en cas d’attaque de l’Irak par un tiers. L’ambassadeur David Satterfield a confirmé ce point lors d’une audition au Sénat, affirmant qu’il n’inquiète pas le président irakien, sûr des intentions US.
THE WALL STREET JOURNAL (QUOTIDIEN ECONOMIQUE ÉTATS-UNIEN)
Déçus par la dernière résolution de l’ONU contre l’Iran, la plupart des sénateurs démocrates viennent de signer une lettre au président Bush pour le presser de prendre des mesures unilatérales contre les institutions bancaires iraniennes. Le rôle de la banque centrale iranienne a été mis en évidence, en décembre, lorsque des avocats états-uniens ont réussi à faire bloquer à titre conservatoire quatre comptes de la Natexis recélant l’équivalent de 200 millions de dollars en euros.
VANITY FAIR (MAGAZINE ÉTATS-UNIEN)
L’Administration Bush a secrètement tenté d’évincer le Hamas après les élections de 2006 remportées par le mouvement islamiste, déclenchant une crise interpalestinienne sanglante. Des documents confidentiels et la confirmation de sources palestiniennes et américaines indiquent que le président George W. Bush et la secrétaire d’État Condoleezza Rice avaient décidé d’armer et de financer, avec l’aide d’alliés arabes, une force du Fateh dirigée par l’ex-homme fort du mouvement à Gaza, Mohammad Dahlane, bête noire du Hamas. Cette force devait faire chuter le gouvernement du Hamas.
M. Dahlane a indiqué à Vanity Fair qu’il avait prévenu l’Administration Bush que le Fatah n’était pas prêt à disputer des élections législatives en janvier 2006, mais que la consternation avait été profonde à la Maison-Blanche quand le Hamas, considéré par Washington comme une organisation terroriste, a remporté le scrutin. Sans plan B, l’Administration Bush a été contrainte de passer à l’offensive. En octobre 2006, Mme Rice s’est rendue au Proche-Orient pour tenter de convaincre M. Abbas de se débarrasser du gouvernement mené par le Hamas et d’imposer l’état d’urgence. Un mémo du département d’État préparé à l’époque stipulait : « Si vous agissez selon ce cadre, nous vous soutiendrons à la fois matériellement et politiquement ».
Le projet états-unien, dont le Hamas a eu vent, a alimenté la lutte au pouvoir que se livraient les deux partis rivaux à Gaza et qui s’est soldée en juin 2007 par la violente prise de contrôle par le mouvement islamiste après avoir mis en déroute les services de sécurité de l’Autorité palestinienne.
Le plan secret a échoué, provoquant un nouveau revers pour la politique étrangère US sous Bush. Au lieu de chasser leurs ennemis du pouvoir, les combattants du Fatah, soutenus par les États-uniens, ont permis par inadvertance au Hamas de prendre totalement le contrôle de Gaza. Un ancien conseiller néoconservateur pour le Moyen-Orient du vice-président Dick Cheney, David Wurmser, a accusé l’Administration Bush de s’être « engagée dans une sale guerre dans le but d’offrir la victoire à une dictature corrompue (menée par M. Abbas) ». Il a indiqué à Vanity Fair que selon lui, le Hamas ne prévoyait pas de prendre le pouvoir dans la bande de Gaza en juin 2007, mais y avait été contraint par le Fatah. « Il me semble que ce qui s’est passé n’était pas tant un coup du Hamas qu’une tentative de coup du Fatah qui a été devancée avant de pouvoir se produire », a dit M. Wurmser.
(NDLR : De Cisjordanie, Condoleezza Rice a déclaré : « En ce qui concerne l’article de Vanity Fair que je n’ai pas lu, je ne vais pas le commenter. » Un porte-parole du département d’État, Tom Casey, a qualifié de « faux, incorrect, mensonger, idiot, ridicule » cet article baptisé « Iran-contra 2.0 » en référence à l’Irangate, lorsque certains membres de l’Administration Reagan furent impliqués dans un trafic d’armes avec l’Iran. Le Hamas a, pour sa part, dénoncé un « Gazagate ». « Cet article confirme l’implication de l’Administration états-unienne dans les évènements de Gaza », a affirmé le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. « Ces révélations disculpent le Hamas et prouvent que le Fatah, qui a été instrumentalisé par les États-uniens porte la responsabilité de ce qui s’était passé », a-t-il ajouté. Le Hamas a toujours affirmé avoir été « amené » à prendre le pouvoir à Gaza par la force pour déjouer un complot orchestré par M. Dahlane avec le soutien de Washington pour l’évincer du gouvernement.
Tendances et événements au Liban
Washington brandit le spectre de « développements imminents »
Le débat politique interne s’est articulé autour du déploiement de la flottille états-unienne au large des côtes, du revirement du Patriarche maronite Nasrallah Sfeir et des chrétiens du 14-mars concernant le découpage électoral, et des préparatifs du sommet arabe de Damas. Pendant ce temps, le président George Bush s’ingérait de nouveau dans les affaires libanaises en exprimant son soutien au gouvernement de Fouad Siniora et en accusant la Syrie de bloquer toute solution, ignorant l’existence d’une opposition libanaise transcommunautaire représentant au moins la moitié des Libanais, sinon plus.
– 1. Le Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères entame ce mercredi une réunion au cours de laquelle il devrait examiner un rapport du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, sur les résultats de sa dernière mission au Liban. Des articles parus dans la presse font état de concertations discrètes, au Caire, entre Moussa et une délégation du 14-mars, sur les contours d’un éventuel compromis avec l’opposition. Dans le même cadre, l’idée d’une réunion en Égypte entre les représentants des deux camps, envisagée un certain temps, n’est plus d’actualité.
Autre développement important, le revirement du patriarche maronite Nasrallah Sfeir concernant le découpage électoral. Après avoir réclamé pendant près de 20 ans le retour aux caza (petites circonscriptions permettant aux chrétiens de se soustraire au poids électoral des musulmans dans de nombreuses régions du pays), le prélat a rejeté la loi de 1960. Pourtant, les deux grands partis chiites, Amal et le Hezbollah, avait accepté le caza pour répondre au souhait de leur allié chrétien, le général Michel Aoun. Mais voilà que Mgr Sfeir réclame maintenant des circonscriptions encore plus réduites.
– 2. Le mouvement populaire et politique dénonçant les massacres israéliens à Gaza et les menaces d’interventions militaires US au Liban se poursuit. Les déclarations de Samir Geagea et Walid Joumblatt saluant la décision états-unienne d’envoyer une flottille au large du Liban ont semé la confusion dans les rangs du 14-mars.
– 3. Des indices ayant pour origine les milieux US et leurs alliées au Liban laissent craindre de graves développements sur le plan sécuritaire. Une armada de journalistes occidentaux a débarqué au Liban ces derniers jours. Et les milices du 14-mars sont en état d’alerte. Des centaines de partisans ont été acheminés des provinces vers Beyrouth, comme si la coalition au pouvoir s’apprête à une action quelconque ou détient des informations sur un développement imminent. Dans certains cercles, on parle d’une attaque israélienne.
– 4. Les tentatives des États arabes dits « modérés » de saboter le sommet de Damas sous prétexte de la non-élection d’un président au Liban ne semblent pas avoir porté leur fruit. L’Égypte et l’Arabie saoudite ont baissé le plafond de leur chantage, en liant désormais leur participation au sommet à l’ínvitation par la Syrie du gouvernement de Fouad Siniora pour représenter le Liban.
– 5. Des informations de presse révèlent l’apparition de divergences entre l’Arabie saoudite et la Jordanie lors de la dernière visite, à Riyad, du roi Abdallah II. Ce dernier a expliqué au roi wahhabite que les considérations jordaniennes ne sont pas les mêmes que celles de l’Arabie et que, par conséquent, le royaume hachémite ne pouvait pas boycotter le sommet de Damas.
– 6. Un nouveau scandale vient d’éclater sur le détournement de sommes consacrées à la reconstruction des villes et villages détruits par les Israéliens pendant la guerre de juillet-août 2006. Il porte sur des dizaines de millions de dollars, volés par des proches du pouvoir actuel.
Déclarations et communiqués
– GEORGE BUSH (CONFERENCE DE PRESSE CONJOINTE AVEC ABDALLAH II DE JORDANIE)
« Je soutiens fermement le président du Conseil, Fouad Siniora, et le rassemblement du 14-mars, et je condamne tout aussi fermement les ingérences syriennes dans le processus politique engagé au Liban. Je suis extrêmement déçu parce que les dirigeants syriens s’efforcent toujours d’empêcher le gouvernement Siniora de réussir, et notamment d’organiser la présidentielle. Les États-Unis ont enregistré un succès diplomatique dans le passé, en obtenant, au Conseil de sécurité, l’approbation d’une résolution obligeant la Syrie à laisser cette jeune démocratie (le Liban) se construire et se développer seule. Mais voilà que Damas s’immisce de nouveau dans les affaires politiques de ce pays. »
– CONDOLEEZZA RICE, SECRETAIRE D’ETAT US
« Il existe au Liban une majorité qui doit pouvoir gouverner le pays. Washington est attaché à l’élection d’un président de la République le plus rapidement possible. Cette crise n’a rien à voir avec les États-Unis ou avec qui que ce soit. Elle concerne le droit des Libanais qui doivent pouvoir élire sans tarder un chef de l’État. Les Libanais ont trop longtemps vécu à l’ombre de la présence et de la terreur étrangères. Ils doivent être en mesure d’exercer leurs droits constitutionnels. Le déploiement du navire du USS Cole au large du Liban représente un message exprimant la volonté des États-Unis de défendre leurs intérêts et ceux de leurs alliés. Les États-Unis ont une présence militaire dans la région depuis très, très longtemps. Cette présence est simplement destinée à montrer clairement que les États-Unis ont à la fois les capacités et la volonté de défendre leurs intérêts et les intérêts de leurs alliés.
– HUSSEIN HAJJ HASSAN, DEPUTE DU HEZBOLLAH
« La présence des navires US est le signe de l’échec de toutes les tentatives états-uniennes de provoquer une discorde interne entre les Libanais. De toute façon, nul ne pourra placer le Liban dans l’orbite états-unienne. L’incapacité de Fouad Siniora à condamner ou à refuser la présence des bateaux états-uniens est honteuse. Les déclarations des responsables US font d’ailleurs état de coordination avec le Premier ministre et le gouvernement. Qu’est-ce qu’est venu faire le représentant du ministre de la Guerre US au Sérail il y a quelques semaines ? La présence des bateaux états-uniens est une intervention militaire flagrante de la part de ceux qui souhaitent utiliser le Liban pour lancer leur politique dans la région. »
– NAWAF MOUSSAOUI, RESPONSABLE DES RELATIONS INTERNATIONALES DU HEZBOLLAH
« Comment les pays européens pouvaient rester silencieux face au massacre qui se déroule à Gaza, allant même jusqu’à justifier les crimes israéliens sous le prétexte du droit d’Israël à se défendre, alors que les populations subissant l’occupation doivent plier sous le joug des agressions et des exactions du blocus. Concernant la présence des navires US, les États-uniens ont déjà tenté une telle aventure qui s’était soldée par un échec. Ceux qui croient qu’une telle démarche permettra de voler la présidence par le biais d’une élection à la majorité absolue se trompent. L’opposition est plus forte aujourd’hui et plus déterminée à empêcher un tel projet. Le conflit est entre une opposition nationale soucieuse de l’indépendance du pays et une nouvelle forme d’impérialisme états-unien qui utilise les mêmes instruments que par le passé, des instruments qui n’ont pas un brin de dignité nationale. »
– SAMIR GEAGEA, CHEF CHRETIEN DU 14-MARS
« Il ne faut pas accorder une importance extrême à la question des navires de guerre US, vu que les bâtiments états-uniens sillonnent la Méditerranée depuis belle lurette. Ce développement est un message symbolique adressé à ceux qui envisageaient de mener une opération militaire dans la région. Mais ceci ne nous concerne pas en tant que Libanais. La présence du USS Cole n’est pas motivée par des considérations libanaises et s’inscrit dans le cadre plus large du grand jeu qui se déroule entre le Golfe et Gibraltar. Nul ne veut réitérer l’expérience de la présence américaine au Liban dans les années 1980 (…) La majorité parlementaire (le 14-mars) ne prendra aucune mesure nouvelle avant que la Ligue arabe n’annonce l’échec de son initiative. La feuille de route arabe sera valable jusqu’à la tenue du sommet de Damas. »
– HASSAN YAACOUB, DEPUTE DU BLOC DU GENERAL MICHEL AOUN
« Nous traversons une étape difficile qui verra couler du sang, mais permettra de démasquer les régimes arabes impuissants ou complices du complot. »
– MGR. NASRALLAH SFEIR, PATRIARCHE MARONITE
« Plus la circonscription électorale est petite, plus la représentation sera juste et équilibrée. Ce qui était bon dans la loi électorale de 1960 ne l’est plus aujourd’hui car la situation a changé depuis (…) Les navires américains sont dans les eaux internationales, ils en ont le droit. »
– WIAM WAHHAB, CHEF DRUZE DE L’OPPOSITION
« Je suis favorable au principe du mode de scrutin proportionnel et aux larges circonscriptions électorales. Mais si le patriarche (maronite Nasrallah Sfeir) est favorable à un remodelage des caza (unité géographique électorale au Liban), je l’approuve et considère que ce remodelage s’impose. Ainsi, il y a de grands caza et de petits caza. Il faut découper les caza du Chouf et du Akkar, qui élisent chacun 8 députés, alors que leur population est presque égale à celle d’un mohafazat. Il faut appliquer les mêmes critères de remodelage pour toutes les circonscriptions. »
– COMMUNIQUE DU HEZBOLLAH AU SUJET DU RAPPORT DE BAN KI-MOON SUR LA 1701
« Le Hezbollah partage l’inquiétude du secrétaire général de l’ONU au sujet de la tension qui prévaut dans la région, mais il aurait souhaité qu’il fasse preuve de plus d’objectivité et de neutralité dans son rapport. Il se serait ainsi épargné et aurait épargné aux lecteurs le soin de rechercher la source de cette inquiétude. M. Ban Ki-moon a pris des extraits d’un discours de sayyed Hassan Nasrallah, sur une guerre ouverte (avec Israël), sans les situer dans leur contexte d’origine en rapport avec le droit à la légitime défense, qui est un principe reconnu par toutes les lois religieuses et internationales. Il a aussi oublié que l’assassinat de Imad Moghniyé constitue une violation flagrante du principe de la cessation des hostilités qui n’est toujours pas devenu un cessez-le-feu permanent, à cause du veto israélien. Il est surprenant que le secrétaire général de l’ONU n’ait pas condamné l’assassinat. Le Hezbollah est soucieux de préserver la stabilité et de ne pas provoquer de tensions dans la région. Une bonne application des résolutions internationales commande de ne pas pratiquer la politique des deux poids deux mesures et de ne pas tenir compte d’un seul point de vue, comme l’a fait le secrétaire général avec plusieurs allégations israéliennes que les Nations unies ou les autorités libanaises n’ont pas vérifiées mais sur lesquelles il s’est quand même fondé. »
Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions allemande, arabe, anglaise, espagnole et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise, espagnole et arabe.
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