Un résident états-unien sur 31 est actuellement sous probation judiciaire ou incarcéré, révélé la dernière étude du Pew Center [voir document téléchargeable au bas de cette page]. Il s’agit du plus fort taux de population pénale dans le monde, bien loin devant les États que Washington qualifie de dictatures.

Ce développement a débuté au début des années 80, sous la présidence de Ronald Regan. La population pénale n’a cessé d’augmenter depuis, triplant en 25 ans.

On observe une forte disparité sociologique : cette population représente 1 femme seulement sur 89, mais 1 homme sur 18. La différence communautaire est également significative : 1 blanc sur 45, 1 hispanique sur 27, mais 1 noir sur 11.

Comme le Goulag soviétique, le système pénal états-unien est devenu un pilier de l’économie. Alors que le service pénal représente une dépense publique importante (répartie entre les différents échelons administratifs), la plupart des établissements pénitentiaires sont gérées par de prospères sociétés privées, cotées en bourse, qui exploitent les détenus en tant que main d’œuvre servile, au sens où ce terme est défini par les conventions internationales.

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« One in 31. The Long Reach of American Corrections », The Charitable Trusts, mars 2009.


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