À quelques mois des élections générales prévues pour le mois de
décembre de cette année en Bolivie, le premier président indigène de
l’histoire de la nation, Evo Morales, est le grand favori pour assumer
ce mandat une seconde fois.
La droite, liée aux intérêts étrangers, promotrice d´actes
séparatistes et de massacres de civils, et qui a consacré tous ses
efforts au sabotage des actions politiques, économiques et sociales de
l´administration populaire, n´attire pas les sympathies. Mais, de plus,
elle a été incapable de s´unir pour présenter un front unique.
En effet, le gouverneur séparatiste de Santa Cruz, Ruben Costas,
bien connu pour ses positions de droite, a admis récemment l´échec des
gestions qu´il avait effectuées pour former un front électoral ayant
pour mot d´ordre « Tous contre Evo » .
Il a déclaré publiquement qu´il était maintenant impossible de
parler d´une coalition de l´opposition car, a-t-il admis avec
amertume, « dans les conversations, ce sont les intérêts individuels des
différents candidats qui ont pris le dessus ».
En fait, la candidate conservatrice Jimena Costa a renoncé à la
candidature présidentielle qu´elle avait lancé quelques semaines
auparavant afin d´agglutiner les adversaires d´Evo Morales, et d´éviter
leur dispersion.
D´autres opposants, comme l´ex-gouverneur Manfred Reyes, qui avait été
révoqué par ses propres électeurs, ou Leopoldo Fernandez, actuellement
incarcéré pour génocide et pour d´autres délits de droit commun, ont
annoncé la formation d´un binôme aspirant aux postes de président et
vice-président de la nation.
Les autres candidats sont Samuel Doria, un magnat du ciment et des fast-
food, l´ex-président Jorge Quiroga et German Antelo, un ex-leader des
groupes civiques de droite de Santa Cruz.
Les enquêtes les plus conservatrices rendent impossible toute
manipulation des chiffres pour créer la confusion ou la préoccupation
parmi les électeurs boliviens.
Un sondage de la Gallup, réalisé ce mois-ci, donne 57,7% de préférence à
Evo Morales, tandis que son rival le plus proche, Reyes, arrive à peine
à 9%. Les autres candidats obtiennent des résultats encore bien plus
minimes.
Par conséquent, s´il n´y a pas de changement d´ici décembre, et si la
droite n´invente pas de nouveaux coups violents et déstabilisateurs
comme ceux qu´elle a fait dans le passé, il semble très difficile qu´Evo
Morales n´assume pas, de nouveau, la présidence de la Bolivie. Il aura,
en plus, l´avantage d´un triomphe dans les neuf départements nationaux
et le contrôle de l´assemblée législative, maintenant appelée Assemblée
Plurinationale, qui, pour la première fois dans l´histoire du pays,
réunira des députés de tous les segments de la population, y compris les
indigènes qui avaient été de véritables parias sur leur propre terre
dans les anciens modèles oligarchiques de gouvernement.
Agence Cubaine de Nouvelles
L’Agence Cubaine de Nouvelles (ACN) est une division de l’Agence d’information nationale (AIN) de Cuba fondée le 21 mai 1974.
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