1. Le G8 et l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Nigéria et le Sénégal, ainsi que la Commission de l’Union africaine, soulignent l’importance d’un partenariat renforcé entre le G8 et l’Afrique. L’Afrique est en marche et devient un nouveau pôle de la croissance mondiale, en dépit des difficultés restant à surmonter, notamment dans les pays les moins avancés. Le G8 et l’Afrique travaillent conjointement dans cette période cruciale de changement.
2. Pour atteindre nos objectifs, nous sommes déterminés à continuer de promouvoir ensemble nos valeurs communes, à savoir la paix, les droits de l’Homme, la gouvernance démocratique et le développement durable ; et nous continuerons d’assumer nos responsabilités respectives et partagées à cet égard, dans un esprit de transparence mutuelle.
Paix, sécurité et gouvernance
3. Nous saluons les progrès qui ont été accomplis dans l’ensemble en termes de stabilité et de démocratie sur le continent. Plusieurs conflits armés de longue durée ont pris fin et les processus démocratiques deviennent la norme et non plus l’exception. Néanmoins, des questions demeurent qu’il nous faut traiter, en particulier le respect des résultats d’élections libres et équitables et de l’État de droit, les aspirations des peuples à une plus grande ouverture démocratique, et le règlement des conflits persistants. Les menaces planétaires actuelles telles que le terrorisme, la traite d’êtres humains et le trafic d’armes et de stupéfiants, la criminalité organisée et la piraterie, requièrent un renforcement des initiatives nationales et régionales en Afrique, avec le soutien de la communauté internationale, ainsi qu’une coopération mondiale accrue.
4. Nous nous félicitons du soutien indéfectible que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et les Nations unies ont apporté à la volonté libre et souveraine du peuple ivoirien. Nous sommes profondément préoccupés par la situation humanitaire et socio-économique en Côte d’Ivoire. À cet égard, nous appelons l’ensemble de la communauté internationale à fournir l’aide nécessaire pour alléger de toute urgence le fardeau des réfugiés et des personnes déplacées dans le pays et à soutenir le président Alassane Ouattara et son gouvernement, pour leur permettre de restaurer de façon durable la paix, la sécurité et la stabilité, et de favoriser la relance économique dans tout le pays. Nous encourageons également les autorités ivoiriennes à déployer tous leurs efforts pour prendre les mesures nécessaires au traitement des questions de justice, de paix et de réconciliation pour l’ensemble du peuple ivoirien, et à mettre en œuvre toutes les mesures non encore appliquées de l’accord politique de Ouagadougou, notamment celles liées au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration des anciens combattants.
5. Nous saluons le travail accompli par le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’Union africaine pour le Soudan, avec les parties soudanaises. Tout en félicitant les parties à l’Accord de paix global (APG) ainsi que le peuple du Soudan pour l’issue positive du référendum de 2011, nous condamnons l’escalade récente de la violence à Abyei. Nous appelons toutes les parties à ordonner le retrait de toutes les forces non autorisées de la zone, à respecter leurs engagements antérieurs, et nous les appelons à trouver des accords sur toutes les questions pendantes de l’APG, notamment celles concernant le statut de la région d’Abyei, le pétrole et la dette. Nous appelons instamment les parties prenantes à conclure rapidement les négociations sur les dispositions d’après-référendum entre le Soudan et le Sud-Soudan indépendant, dans un contexte de bonnes relations de voisinage et de viabilité économique mutuelle des deux États. Nous sommes préoccupés par la violence et l’insécurité persistantes au Darfour et appelons toutes les parties concernées à s’efforcer de trouver rapidement une solution dans le cadre du processus de Doha, sous les auspices du médiateur en chef adjoint et du gouvernement du Qatar. Nous sommes favorables à la poursuite de la coopération et des efforts conjoints du G8 et des pays africains à ces fins, notamment à travers le Forum consultatif sur le Soudan.
6. Nous appelons instamment le gouvernement fédéral de transition de la Somalie (GFT) à élargir et à consolider le processus de réconciliation et à travailler avec la communauté internationale pour trouver un accord sur la marche à suivre concernant, notamment, les modalités de finalisation de la transition et les prochaines actions prioritaires, telles que la mise en place d’un processus constitutionnel après l’expiration, en août 2011, du mandat des institutions fédérales de transition. Nous appelons toutes les parties prenantes à soutenir un processus inclusif dirigé par la Somalie, comme moyen de règlement du conflit. Nous nous félicitons de l’action menée par l’Union africaine et sa mission AMISOM, et nous apportons notre appui total à la mission et aux efforts du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Somalie. Nous sommes déterminés à rester engagés de manière constructive sur la question de la Somalie, et à soutenir les efforts internationaux visant à instaurer un environnement pacifique et sûr, dans lequel les droits de l’Homme et les institutions démocratiques peuvent se développer à tous les niveaux.
7. Nous saluons la déclaration politique et le plan d’action adoptés le 10 mai lors de la réunion ministérielle du G8 sur le trafic transatlantique de cocaïne, dont l’objectif est de renforcer la coopération internationale et régionale dans la lutte contre le trafic de stupéfiants des deux côtés de l’Atlantique.
8. Nous réaffirmons notre détermination à lutter contre toutes les formes de terrorisme et à agir sur les facteurs qui le favorisent, dans le respect du droit international, notamment les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et les conventions internationales pertinentes. Nous encourageons la mise en place de stratégies régionales qui tiennent compte de toutes les dimensions de cette menace transnationale. Nous sommes disposés à aider les pays affectés par ce fléau à renforcer leurs capacités de lutte contre le terrorisme et les groupes terroristes.
9. Nous sommes particulièrement préoccupés par la grave menace que constitue la piraterie, notamment celle émanant de Somalie. Nous sommes déterminés à continuer d’agir résolument contre cette menace, grâce à une réponse coordonnée en mer et à la prise en compte des besoins de renforcement des capacités régionales à long terme, notamment dans le cadre du Groupe de contact sur la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, ainsi qu’à travers la stratégie globale visant à traiter les causes structurelles de la piraterie et à renforcer les capacités somaliennes. Parallèlement, nous reconnaissons qu’un soutien accru est requis pour assurer l’efficacité des poursuites judiciaires et de l’application des peines. Nous saluons l’adoption de la résolution 1976 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui constitue une avancée significative dans la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes.
10. Nous nous félicitons des efforts réalisés par l’Union africaine et les communautés économiques régionales pour renforcer l’Architecture africaine de Paix et de Sécurité (AAPS), notamment la Force africaine en attente, et nous saluons le succès de la mise en œuvre du plan d’action du G8 adopté lors du Sommet de Sea Island en 2004 pour renforcer les capacités africaines de maintien de la paix. Nous rappelons la nécessité de renforcer encore l’AAPS dans un esprit de responsabilité mutuelle et nous reconnaissons les progrès accomplis, avec la récente évaluation de l’AAPS et l’adoption des principaux éléments de sa feuille de route. Nous soulignons qu’il est essentiel d’améliorer la coordination entre toutes les parties prenantes dans le domaine de l’aide et de promouvoir l’appropriation par les Africains, afin d’assurer l’efficacité maximale et dans la durée des initiatives de paix et de sécurité sur le continent africain.
11. Le respect des droits de l’Homme, de l’État de droit et de la gouvernance démocratique, ainsi que de l’égalité entre hommes et femmes, revêt une importance primordiale pour le développement durable, la stabilité et la démocratie. Nous saluons la décision de l’Union africaine d’accélérer la ratification des instruments africains en matière de gouvernance et de droits de l’Homme, notamment la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Nous renouvelons notre soutien à l’Architecture africaine de gouvernance, notamment au Mécanisme africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP), et nous encourageons la poursuite de l’application des recommandations des programmes d’action nationaux du MAEP. Nous encourageons également la ratification et la mise en œuvre complète de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, et de son Protocole relatif aux droits de la femme en Afrique.
12. Nous soutenons sans réserve les actions menées par l’Union africaine et les organisations régionales africaines pour lutter contre les changements de régime non constitutionnels. Nous encourageons la poursuite des efforts réalisés pour garantir l’État de droit et le respect des droits de l’Homme et pour lutter contre l’impunité. Nous accueillons avec une grande satisfaction les initiatives prises par plusieurs pays africains pour mettre en place des mécanismes de justice transitionnelle afin de traiter les cas de violation des droits de l’Homme. Ces actions doivent se poursuivre.
Développement économique et environnement
13. L’Afrique attire de plus en plus les investissements étrangers et voit son secteur privé se développer. Aujourd’hui, l’objectif est de s’appuyer sur la dynamique positive de l’économie africaine pour atteindre une croissance plus inclusive, partagée et durable, permettant de créer des emplois, d’assurer la sécurité humaine, et d’offrir des opportunités à tout un chacun, en particulier à la jeune génération. Nous devons intensifier notre action en faveur des moteurs de la croissance économique, notamment le développement du capital humain, l’intégration commerciale régionale et mondiale, l’environnement des affaires, la mobilisation des ressources nationales, et l’amélioration de l’accès aux infrastructures et aux services qui y sont liés, notamment dans les domaines de l’énergie, des transports, et des technologies de l’information et de la communication. À cet égard, nous nous félicitons des conclusions de la 16ème réunion du Forum pour le Partenariat avec l’Afrique, qui s’est tenue le 21 avril 2011 à Paris.
14. Au-delà de l’aide publique au développement (APD) traditionnelle, les pays africains doivent attirer plus d’investissements nationaux et d’investissements directs étrangers pour financer leur croissance économique, tout en préservant la viabilité de la dette. Les efforts conjoints destinés à améliorer le cadre réglementaire et l’environnement des affaires, et à lutter contre la corruption, ont besoin d’être renforcés. À cette fin, nous mettrons en place, au sein du Forum pour le Partenariat avec l’Afrique, un dialogue impliquant les entreprises, afin d’accroître la dynamique existante et de contribuer à lever les obstacles à la réforme de l’environnement des affaires. Nous encourageons tous les acteurs concernés à réaliser des investissements responsables, et nous appelons les entreprises à améliorer leur responsabilité sociale.
15. L’intégration régionale est essentielle pour renforcer la croissance et la stabilité en Afrique. Des stratégies ambitieuses ont été adoptées, mais leur mise en œuvre progresse de façon lente et inégale. Par ailleurs, les économies africaines ne sont pas suffisamment intégrées dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Nous soutenons une approche ambitieuse pour les initiatives d’intégration régionale et les zones de libre-échange en Afrique, qui sont autant d’éléments constitutifs d’une plus large intégration à venir. Nous saluons la proposition de consacrer le prochain Sommet de l’Union africaine en janvier 2012 à la promotion du commerce intra-africain, afin de favoriser une meilleure intégration régionale et continentale. Nous continuerons d’apporter notre soutien à l’Union africaine et aux communautés économiques régionales en vue de la mise en œuvre complète de leurs plans d’action, notamment le Programme minimum d’Intégration (PMI) de l’Union africaine. Nous encourageons les communautés économiques régionales à assurer une meilleure coordination entre elles et avec l’Union africaine. Nous entendons soutenir les actions destinées à améliorer l’efficacité des principaux couloirs commerciaux, notamment ceux qui sont cruciaux pour favoriser les échanges commerciaux dans les pays africains enclavés, et plus particulièrement la mise en œuvre des plans d’actions spécifiques élaborés par les communautés économiques régionales. Nous encourageons également les réformes nécessaires pour développer les échanges commerciaux régionaux et améliorer les infrastructures. Compte tenu du défi particulier que doit relever le continent, nous appelons la communauté internationale, et notamment à travers les banques multilatérales de développement, à agir de manière concertée en donnant la priorité à l’Afrique dans le cadre du financement des projets d’infrastructures.
16. L’intégration régionale de l’Afrique est par ailleurs essentielle pour assurer l’intégration effective du continent dans les marchés mondiaux. Nous réaffirmons notre engagement en faveur du processus de libéralisation du commerce et d’édiction de règles pour renforcer le système multilatéral, et nous sommes prêts à étudier toutes les options de négociation pour mener le cycle de Doha à terme y compris au regard des priorités des pays les moins avancés (PMA) en accord avec le mandat de Doha.
17. L’amélioration de la mobilisation des ressources nationales est cruciale pour assurer un développement durable, renforcer la résilience de la croissance et réduire la dépendance à l’égard de l’aide. L’amélioration des systèmes administratifs et des politiques fiscales dans les pays en développement contribuera à la constitution d’une base fiscale durable permettant de financer les programmes de développement déterminés au plan national.
18. La transparence des paiements et de la collecte des recettes associée aux ressources extractives, et une gouvernance financière saine dans la gestion de ces recettes, sont essentielles pour tirer pleinement profit des ressources nationales et assurer la fourniture de biens et de services publics aux citoyens. Plus largement, des systèmes de finances publiques transparents, équitables et opérationnels sont un élément déterminant pour lutter contre la pauvreté et assurer un développement durable et autonome. Une bonne gouvernance financière, à la fois en termes de recettes et de dépenses, est une condition nécessaire pour y parvenir. Par conséquent, nous soulignons combien il est important de continuer à appuyer le Plan d’action du G8 pour la bonne gestion des finances publiques en Afrique adopté en 2007, et nous saluons les efforts conduits actuellement par l’Afrique en faveur d’une bonne gouvernance financière.
19. Nous continuerons tous de soutenir la transparence dans d’autres domaines, notamment la mise en œuvre complète de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE). Nous appelons tous les pays, notamment les pays riches en ressources, et les entreprises extractives à adhérer cette initiative ou à la soutenir. Nous nous félicitons également des efforts complémentaires déployés pour améliorer la transparence concernant les recettes, et nous nous engageons à mettre en place des lois et règlements sur la transparence, ou à promouvoir des normes à caractère volontaire, qui instaurent une obligation ou une incitation pour les entreprises pétrolières, gazières et minières de rendre compte des paiements effectués au profit de chaque État. Nous encourageons la mise en œuvre complète des initiatives internationales et régionales destinées à lutter contre l’exploitation et le commerce illicites des ressources naturelles en Afrique, comme le Programme d’action de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs adopté à Lusaka en décembre 2010. Une approche globale et internationale est nécessaire pour agir contre l’exploitation et le commerce illicites des ressources minérales et promouvoir une gestion saine des ressources naturelles, y compris la protection des forêts.
20. Le G8 continuera à soutenir le renforcement des capacités et la coopération technique dans les domaines de la gouvernance macroéconomique, de la fiscalité nationale, de la gestion des finances publiques, et des négociations de concessions et de contrats.
21. L’accès limité à l’énergie, que ce soit l’électricité ou les combustibles utilisés pour la cuisson, reste très préoccupant. Il s’agit d’un obstacle majeur au développement économique et à la lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, l’utilisation courante de combustibles de cuisson traditionnels a un impact sanitaire et environnemental très négatif. Par conséquent, nous rappelons la nécessité d’assurer un accès à des services énergétiques durables, en mettant tout particulièrement l’accent sur les énergies renouvelables. Le G8 continuera à soutenir des projets d’accès à l’énergie, centralisés et décentralisés, en particulier les projets ayant une dimension régionale et axés sur le développement durable, ainsi que les initiatives en matière de commerce transfrontalier et de renforcement des capacités dans le domaine de l’énergie. Le Plan d’action de l’Union africaine et du NEPAD et le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA) constituent des cadres appropriés pour mobiliser les investissements directs étrangers. Nous rappelons que des réformes institutionnelles et réglementaires sont nécessaires pour attirer davantage d’investissements, en particulier privés.
22. Nous considérons qu’il est primordial que l’utilisation des ressources en eau des grands fleuves tienne compte des intérêts des pays en amont et en aval, afin de parvenir à des accords en vue d’un développement commun.
23. L’agriculture africaine peut être un moteur essentiel d’une croissance et d’un développement économiques durables et généralisés. La hausse durable de la productivité et de la production agricoles offre de vastes possibilités pour attirer les investissements du secteur privé et mobiliser des sources de capitaux privés, créer des emplois, augmenter les revenus des exploitants agricoles et stimuler la croissance solidaire dans l’Afrique rurale. Elles contribuent à l’amélioration de la sécurité alimentaire et sont des facteurs déterminants pour neutraliser la volatilité des prix. Nous prenons l’engagement d’améliorer la sécurité alimentaire en Afrique en renforçant la coopération entre le G8 et l’Afrique par le biais de l’Initiative de L’Aquila sur la sécurité alimentaire et du Programme intégré pour le Développement de l’Agriculture en Afrique (CAADP).
Suivi mutuel des engagements
24. Dans un esprit de responsabilité mutuelle, nous sommes déterminés à tenir nos engagements et à suivre leur mise en œuvre, afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici 2015, de renforcer la croissance économique et la création d’emplois, et de relever les défis mondiaux.
25. Nous accueillons avec satisfaction le processus engagé pour assurer le suivi mutuel de nos engagements, et le rapport du G8 pour 2011 sur le suivi de ses engagements en matière de santé et de sécurité alimentaire, ainsi que le premier rapport de l’Union africaine et du NEPAD sur le partenariat du G8 avec l’Afrique. Nous reconnaissons la nécessité de poursuivre nos efforts pour améliorer le processus de suivi mutuel des engagements.
26. Nous encourageons le suivi mutuel des engagements et la transparence dans l’utilisation des ressources nationales et extérieures pour le développement, et nous appelons la société civile et les acteurs du secteur privé à favoriser la transparence à tous les niveaux. Les mécanismes de suivi des engagements doivent permettre l’évaluation des performances et comporter des incitations adéquates pour encourager le respect des engagements. Nous appelons tous les donateurs et les partenaires africains à fournir des informations transparentes et complètes sur les flux d’aide et à participer aux efforts multilatéraux en faveur de la transparence. Nous saluons la détermination du Japon, qui a organisé la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) à Dakar les 1er et 2 mai, en dépit des difficultés occasionnées par la récente catastrophe.
27. Dans la perspective du 4ème Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide qui doit se tenir d’ici la fin de l’année à Pusan en Corée du Sud, nous nous félicitons des efforts déployés pour mettre en œuvre la Déclaration de Paris et le Programme d’action d’Accra. Des défis importants subsistent, tels que l’implication de nouveaux acteurs, notamment les nouveaux donateurs et le secteur privé, dans le cadre international de développement, le renforcement de l’impact de l’aide, la limitation de la fragmentation de l’aide grâce à une meilleure division du travail, le renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration du suivi des engagements et de la transparence. Nous appelons à accorder une attention accrue à l’impact et aux résultats de l’aide et des politiques de développement.
28. Compte tenu des défis qu’il nous reste à relever, nous soulignons combien il est urgent de mobiliser un large éventail de ressources pour le développement et les biens publics mondiaux. L’APD est un élément-clé pour les pays en développement d’Afrique, notamment pour les pays les moins avancés et les États fragiles. Nous réaffirmons nos engagements, notamment en matière d’APD et d’amélioration de l’efficacité de l’aide. En synergie avec d’autres sources de financement, l’APD sert également de catalyseur pour les principales politiques de développement et pour la mobilisation des investissements privés en faveur de la croissance économique. Nous insistons sur la nécessité d’une approche du développement plus large que l’aide et de mobiliser d’autres ressources, comme le souligne le Consensus de Monterrey, notamment les ressources nationales, les financements innovants, les transferts des migrants, et les instruments de marchés utilisés par les banques de développement et les flux privés.
29. Les défis qui nous attendent sont considérables, mais notre volonté commune de les relever est tout aussi grande. Nous agirons dans un esprit de partenariat, avec l’objectif de libérer le potentiel de développement d’un milliard d’Africains.
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