Les médias internationaux couvrent abondamment l’attentat survenu à Damas. Seuls quelques articles représentatifs ont été reproduits dans cette revue de presse. Alors qu’il y a deux semaines, lors du premier attentat, les journaux rapportaient avec scepticisme la version de Damas accusant al-Qaida et avec complaisance la version de l’opposition pro-occidentale accusant le pouvoir, ils renvoient cette fois dos-à-dos les deux camps, sans plus manifester de sympathie pour personne. Si la plupart des médias persistent à condamner Bachar el-Assad, ils sont moins nombreux à souhaiter sa chute, tant ils manifestent leur crainte d’une évolution chaotique à l’irakienne et d’un exode des chrétiens.
Sur le terrain, les groupes armés ne cherchent plus à ouvrir la voie à une intervention de l’OTAN pour renverser le régime, mais à livrer une guerre de basse intensité pour affaiblir le pays.
Les acteurs régionaux rebattent leurs cartes. Le gouvernement Erdogan doit faire face à la colère de sa population, qui souffre des conséquences économiques de la fermeture de la frontière syrienne. Après avoir instrumenté le débat sur le génocide arménien pour faire éclater l’alliance militaire avec la France, la Turquie amorce un virage perceptible en cherchant à renouer de bonnes relations avec Téhéran. Israël s’inquiète d’un soutien apporté par Washington aux islamistes dans trop de pays à la fois. De son côté, la Ligue arabe est déconcertée par les découvertes de ses observateurs qui remettent en cause la version médiatique occidentale et le rôle du Qatar. Ce dernier réagit en accusant la Syrie de ne pas respecter ses engagements et en cherchant à transmettre le fardeau aux Nations-Unies. Mais le voyage de M. Ban dans la région suscite à l’avance beaucoup d’hostilité.
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