La Bibliothèque de la Chambre des Communes (The House of Commons Library) est supposée fournir des informations « impartiales » et « spécialisées » aux parlementaires de la couronne et à leurs équipes. Le moins que l’on puise dire, c’est que ce point de situation sur la crise en Syrie après 12 mois de troubles est pour le moins général et approximatif.
Le rapport, après avoir envisagé les différents types de sanctions applicables à la Syrie, constate qu’aucune intervention extérieure n’est pas possible du fait de la volonté russe et chinoise de faire respecter le droit international au conseil de sécurité et de la capacité de la Syrie à faire respecter militairement la souveraineté de son territoire.
Bien qu’il souligne que les informations sont difficiles à vérifier, le rapport reprend le point de vue communément admis dans les médias et les chancelleries occidentales et du Golfe en ce qui concerne la situation sur le terrain, et le ton est encore plus mesuré quand il s’agit d’aborder les éventuelles actions à envisager.
Le Royaume se contentera d’une aide alimentaire à la population et d’un soutien à la restauration de certaines infrastructures publiques qui ont été endommagées, notamment la distribution d’eau potable.
En restant particulièrement vague et en se basant sur articles piochés ici et là plutôt que sur des rapports de renseignement, ce travail de la House of Commons Librairy laisse deviner que la Grande-Bretagne veut bien faire semblant de croire la version de l’Otan, mais que selon elle, il est urgent d’attendre et de passer à un autre dossier.
Ce rapport constitue au demeurant une excellente photographie, bien-pensante et consensuelle, du point de vue officiel dominant dans la classe politique et les médias des pays alignés, à mille lieux de la réalité de terrain.
The Syrian crisis one year on, par Ben Smith, The House of Commons Library, 23 Mars 2012 (13 pp., 205 Ko)
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