Alors que les 11 États membres du Groupe de Londres (anciennement dénommé « Amis de la Syrie ») avaient appelé à ignorer l’élection présidentielle syrienne et que la Coalition nationale syrienne avait appelé à son boycott en dénonçant l’« élection du sang », 73,42 % des Syriens se sont rendus aux urnes.
Pour justifier sa position, la Coalition nationale syrienne prétendait contrôler 60 % du territoire, chiffre totalement fantaisiste : les fonctionnaires payés par Damas sont présents sur presque tout le territoire, à l’exception de la zone frontalière avec la Turquie et de quelques petites poches ici et là. De même la Coalition accusait le président sortant, Bachar el-Assad d’être un criminel contre l’humanité, recourant massivement à la torture et bombardant son propre peuple.
Cependant, l’élection anticipée pour les Syriens résidant à l’étranger avait donné lieu à des manifestations de masse au Liban et en Jordanie, montrant que même les réfugiés n’avaient pas quitté le pays pour « fuir le régime », mais à cause des exactions des mercenaires étrangers.
360 médias étrangers, de toutes nations, avaient été accrédités pour couvrir l’événement. Les autorités syriennes se sont efforcées de respecter minutieusement les règles démocratiques aussi bien pour l’organisation de la campagne électorale que pour le scrutin. Tous les journalistes présents ont pu circuler librement dans le pays et constater partout la sincérité du scrutin.
Les résultats officiels sont :
– Bachar el-Assad (baassite, alaouite) : 10,319,723 voix, soit 88,7 % des suffrages exprimés et 65 % de la population en âge de voter ;
– Hassan al-Nouri (libéral, sunnite) : 500,279 voix, soit 4,3 % ;
– Maher el-Hajjar (communiste, sunnite) :372,301 voix, soit 3,2 %.
– Blancs et nuls : 3,8%
À l’annonce du taux de participation, des foules se sont rassemblées pour faire la fête dans les grandes villes. Bien que la présidence de la République ait demandé aux citoyens de ne pas tirer en l’air pour exprimer leur joie, les villes résonnaient du bruit des armes et des klaxons. Pour les Syriens, l’affirmation des États occidentaux et du Golfe selon laquelle le pays serait en proie à une « révolution » et non pas à une agression étrangère n’est plus tenable. De même la prétention de la Coalition nationale syrienne à représenter le peuple syrien est caduque.
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