Informations concernant les activités menées par des groupes armés illégaux dans la zone de désescalade de la Ghouta orientale qui compromettent l’application de la résolution 2401 (2018) du Conseil de sécurité [au 3 mars 2018, à 9 heures (heure de Moscou)]
1. Malgré la cessation des hostilités déclarée dans l’ensemble du pays, des groupes armés illégaux n’ont cessé de se livrer à des provocations et à des violations dans la Ghouta orientale, ainsi que dans les provinces d’Alep et de Lattaquié. Des groupes armés illégaux ont continué de pilonner Damas et sa banlieue : 11 pilonnages à l’artillerie ont été dénombrés ces 24 dernières heures. En tout, 28 explosions d’obus de 120 mm ont été recensées pendant la journée, ce qui a empêché l’acheminement de convois humanitaires et l’évacuation des blessés. On signale des dégâts à Damas, ainsi que des blessés parmi la population civile.
2. Près du poste de contrôle du camp de Wafidin, la situation est restée tendue. Des tireurs embusqués ont régulièrement visé le périmètre du poste de contrôle. Depuis l’est de Douma, des activistes de Jeïch el-Islam ont tiré à deux reprises au mortier sur le couloir de sécurité menant au poste de contrôle. Cela a de nouveau empêché les civils de sortir de la zone d’opérations militaires. Deux enfants ont toutefois réussi à fuir de nuit la zone bouclée.
3. Des extrémistes ont distribué des tracts exigeant des habitants qu’ils restent chez eux, les menaçant de mort en cas de désobéissance et annonçant l’exécution publique des réfugiés. Les habitants manquent de nourriture, d’eau et d’articles de première nécessité.
4. Les activistes se sont fréquemment servis de tunnels pour provoquer les unités de l’armée syrienne. Ces passages souterrains débouchent sur des lieux publics, notamment des mosquées, des hôpitaux et des marchés. En s’aidant des tunnels, les islamistes ont lancé des attaques contre les positions de l’armée syrienne, ainsi que contre des couloirs humanitaires.
5. La partie syrienne a communiqué des informations selon lesquelles le Front el-Nosra, Feïlaq el-Rahman et Ahrar el-Cham préparaient des actes de provocation faisant appel à des substances toxiques. Ils cherchent à imputer à l’armée syrienne l’emploi d’armes chimiques dans la Ghouta orientale. C’est la raison pour laquelle ces actes de provocation sont organisés à proximité de la ligne d’affrontement avec l’armée syrienne. S’il y a des victimes civiles, des pays occidentaux peuvent s’en servir comme prétexte pour accuser les dirigeants syriens d’utiliser des armes chimiques contre leur propre peuple.
6. Les dirigeants du Front el-Nosra préparent un acte de provocation contre le convoi humanitaire de l’ONU qui sera bientôt chargé d’acheminer des fournitures médicales à Douma. Les jihadistes prévoient de tirer au mortier sur les véhicules afin d’accuser ensuite les forces progouvernementales de violation de la cessation des hostilités.
4 mars 2018. Au cours du week-end, des terroristes du Front el-Nosra ont continué d’empêcher les civils de quitter la Ghouta orientale et ont tiré, à l’aide de mortier et de fusils de précision, sur le couloir humanitaire situé près de l’ancien camp de réfugiés palestiniens de Wafidin, blessant ainsi plusieurs civils.
Le 2 mars, les banlieues Barzé et Assad de la ville de Damas ont été la cible de tirs nourris. Deux enfants ont été blessés.
Le 3 mars, des terroristes ont tiré 64 projectiles explosifs sur des zones d’habitation et des banlieues de Damas : 15 d’entre eux ont explosé près de l’hôpital Beirouni, dont le bâtiment a été endommagé, et 49 autres dans les faubourgs et le centre historique de Damas. Depuis l’entrée en vigueur de la résolution 2401 (2018), 283 roquettes et obus de mortier ont été tirés sur Damas et sa banlieue.
Le groupe armé Jeïch el-Izza, allié du Front el-Nosra, a tiré sur les positions de l’armée syrienne situées à proximité de Zalin, dans le nord de la province de Hama.
Les activistes de Feïlaq el-Cham ont attaqué les positions de l’armée syrienne proches de Bellirmoun, au nord d’Alep.
Des violations de la cessation des hostilités commises par les jihadistes ont abouti à des affrontements armés avec l’armée syrienne dans les provinces de Hama et de Homs, notamment près de Jabbourin, Kafr Nan, Mahatta, Haoualek et Houlé.
5 mars 2018. Depuis la Ghouta orientale, des jihadistes ont tiré sept mines sur les quartiers de Qeïimariyé et de Bab Touma de la ville de Damas. Des explosions ont également eu lieu à Harasta, à Jaramana et dans la banlieue Assad.
L’hôpital militaire Techrine a été bombardé, tout comme le centre médical de Reïhan, qui a été endommagé.
Dans le sud de la zone de désescalade, des jihadistes du Front el-Nosra ont tiré plusieurs roquettes sur le quartier résidentiel de Kachef de la ville de Deraa et procédé à des tirs isolés dans le quartier de Matar, blessant plusieurs civils, dont certains grièvement.
Dans le nord-ouest de la province de Hama, le Front el-Nosra et des groupes armés alliés ont bombardé Assila et la ville chrétienne de Mohradé.
Informations concernant les activités menées par des groupes armés illégaux dans la zone de désescalade de la Ghouta orientale qui compromettent l’application de la résolution 2401 (2018) du Conseil de sécurité [au 5 mars 2018, à 9 heures (heure de Moscou)]
1. Dans la zone de désescalade de la « Ghouta orientale », des militants ont tiré à plusieurs reprises à l’arme légère sur le couloir humanitaire situé près du poste de contrôle du camp de Wafidin. Des échanges de tirs nourris ont eu lieu dans la partie occidentale de Reïhan (dans le nord-est de la zone de désescalade) à proximité immédiate du poste médical des personnes évacuées. Les islamistes ont fréquemment eu recours à des tireurs embusqués. Trois civils ont été blessés. Cela a de nouveau empêché les civils de sortir de la zone d’opérations militaires.
2. Depuis le territoire qu’ils contrôlent, des groupes armés illégaux ont tiré au mortier sur des zones résidentielles situées sur le pourtour de la zone de désescalade de la Ghouta orientale : 25 tirs d’obus de 120 mm ont été recensés au cours du week-end. Ils ont fait un blessé et d’importants dégâts matériels.
3. Dans la Ghouta orientale, des activistes du Front el-Nosra ont continué de se servir des civils comme boucliers humains. Les islamistes ont menacé systématiquement de mort les habitants qui tentaient de quitter la zone de désescalade et procédé à des fouilles pour confisquer des aliments et des tracts comprenant des cartes indiquant les points de sortie de la zone. Ceux qui tentaient de conserver ces tracts ont été détenus et présentés aux tribunaux de la charia.
4. Pendant la pause humanitaire, les activistes ont imposé un couvre-feu dans la zone qu’ils contrôlent. Ils ont confisqué des portables afin d’empêcher les habitants de contacter le Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes. Tous les rassemblements publics sont interdits, afin d’empêcher les habitants de quitter la zone que contrôlent les terroristes.
5. Les commandants de l’unité Chabab el-Sunna de l’Armée syrienne libre qui contrôlent le sud de la zone de désescalade ont intensifié leurs pilonnages des positions de l’armée syrienne dans la ville de Deraa, en solidarité avec les activistes retenus dans la Ghouta orientale, au moyen de pièces d’artillerie de campagne et de nombreux lance-roquettes.
Référence : Onu S/2018/186
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