À la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord de ce 14 avril, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont fourni des informations aux Alliés sur l’action militaire qu’ils avaient menée conjointement ce même jour. Ils ont expliqué qu’un important faisceau d’informations indiquaient que le régime syrien était responsable des attaques ayant visé des civils à Douma le 7 avril, et que leur action militaire avait été circonscrite à des installations permettant la production et l’emploi d’armes chimiques par ce régime. Les trois Alliés ont souligné qu’il n’y avait pas d’autre solution envisageable que l’usage de la force.
Les Alliés ont exprimé leur plein soutien pour cette action destinée à affaiblir la capacité du régime syrien en matière d’armes chimiques et à prévenir d’autres attaques chimiques contre le peuple syrien. Les armes chimiques ne sauraient être employées impunément ou banalisées. Elles représentent un danger immédiat pour le peuple syrien et pour notre sécurité collective. Les Alliés regrettent que le mandat du mécanisme d’enquête conjoint, mis en place par la résolution 2235 (2015) du Conseil de sécurité de l’ONU pour l’identification des auteurs d’attaques chimiques, n’ait pas été reconduit en novembre 2017. Les Alliés soutiennent les mécanismes internationaux permettant d’établir les responsabilités et de prévenir l’impunité en cas d’emploi d’armes chimiques.
Les Alliés condamnent fermement l’usage répété d’armes chimiques par le régime syrien et demandent que les responsables répondent de leurs actes. Ils ont également appelé le régime syrien et ceux qui le soutiennent à permettre un accès rapide, durable et sans entrave de l’aide humanitaire.
Malgré les efforts diplomatiques soutenus, l’utilisation répétée, par le régime syrien, d’armes chimiques contre des civils contribue à causer d’odieuses souffrances humaines depuis le début du conflit en 2011. L’emploi de ces armes est une violation flagrante des normes internationales et des règles de non-prolifération, ainsi que de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et de la convention sur les armes chimiques, que la Syrie a ratifiée en 2013. L’OTAN considère que l’emploi d’armes chimiques par des acteurs étatiques ou non étatiques est une menace pour la paix et la sécurité internationales.
Les Alliés réitèrent leur soutien aux initiatives dirigées par l’ONU visant à parvenir à un règlement politique durable du conflit conformément à la résolution 2254 (2015) du Conseil de sécurité de l’ONU et au communiqué de Genève (2012), et appellent tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à assumer les responsabilités qui leur incombent. À cet égard, les Alliés appellent tous ceux qui soutiennent le régime syrien, en particulier la Russie, à faire preuve de responsabilité et à faire ainsi en sorte que le régime syrien participe de manière constructive au processus de Genève sous la conduite de l’ONU.
Les Alliés saisissent cette occasion pour réaffirmer leur engagement en faveur de la coalition contre l’EIIL/Daech, car vaincre le terrorisme, sous toutes ses formes, demeure un objectif fondamental pour leurs pays et un enjeu majeur pour la stabilité de la région.
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