M. Vandenneucker, ingénieur civil en électroni-que, est adepte de l’Eglise de Scientologie depuis l’âge de 18 ans. Il a aujourd’hui 31 ans. Il insiste sur la liberté de chaque citoyen à pratiquer la religion de son choix. Cette liberté de religion paraît toutefois négligeable face aux campagnes médiatiques qui créent un climat de méfiance dans la population vis-à-vis des religions minoritaires.

Dans l’ouvrage de R. Hubbard, " La Dianétique, la science moderne de la santé mentale ", le témoin a découvert une méthode d’approche scientifique appliquée au domaine du mental qui produit des résultats précis. La dianétique lui a permis de mieux comprendre son mental et ses réactions dans la vie et ainsi d’améliorer son bien-être et ses aptitudes à affronter et à résoudre les problèmes de la vie courante.

La Scientologie lui a proposé un ensemble d’outils applicables dans la vie de tous les jours :

 en quelques jours d’étude et d’exercices prati-ques, le témoin a appris à vaincre sa timidité, à s’ouvrir aux autres et à communiquer ;

 il a également appris les règles de base d’un mariage heureux et affirme obtenir 100 % de résultats dans son couple ;

 les découvertes d’Hubbard dans le domaine des valeurs spirituelles lui ont permis de trouver " un équilibre d’éthique et de bonheur ", tant dans sa vie privée que professionnelle ;

 Hubbard a également mis en évidence quel-ques règles de base visant à améliorer l’aptitude de l’individu à étudier ;

 le témoin a créé sa propre affaire informatique sur la base d’une technologie administrative efficace mise au point par la Scientologie.

Selon M. Vandenneucker, la Scientologie est une religion à laquelle il a adhéré librement. Elle considère l’homme comme un être spirituel et non " comme un animal matériel et intelligent ". Elle n’est pas dogmatique mais demande à ses membres d’observer par eux-mêmes ce qu’est la vie. Elle développe une méthodologie scientifique appliquée au domaine de l’esprit, dont les résultats ne se font pas attendre.

N’importe quel groupe philosophique ou religion doit respecter les lois et les droits de l’homme vis-à-vis de ses membres et de la société en général. C’est, selon l’orateur, le cas de la Scientologie.

Comment est-il entré en contact avec la Scientologie ? Après avoir lu pendant deux ans plusieurs ouvrages de R. Hubbard, prêtés par une voisine, le témoin a suivi un premier cours de communication à l’Eglise de Scientologie, et ce avec l’accord de ses parents.

Ses parents, alertés par son changement de comportement, se sont informés auprès de divers mouvements et personnes opposés à la Scientologie. Une étude, selon lui, objective des documents réunis à cette occasion et la rencontre de diverses personnes (psychologues, aides sociaux, personnes responsables de mouvements anti-sectes) lui a permis de conclure qu’il n’y avait dans ces textes aucun raisonnement logique et que les gens opposés à la Scientologie n’avaient aucune connaissance cohérente du sujet qu’ils attaquaient.

Malgré les tensions extrêmes qui sont apparues en 1985-1986 avec ses parents suite à l’influence de ces personnes et de la presse, le témoin déclare vivre aujourd’hui en très bons termes avec ses parents. Il se demande si des groupes comme l’ADIF peuvent impunément se lancer dans une inquisition généralisée contre toute doctrine religieuse minoritaire.

A cet égard, il y a lieu de constater que le mouve-ment anti-sectes CAN (Cult Awareness Network) a été dissout par un juge américain et condamné à une amende de plus d’un million de dollars pour avoir pratiqué le " deprogramming ".

Selon M. Vandenneucker, le psychiatre Jean-Marie Abgrall utilise toujours les mêmes termes généralisés de " manipulation mentale " et nie en bloc toute efficacité en évitant soigneusement toute analyse des enseignements religieux attaqués. Or, à ses yeux, la psychiatrie se voit de plus en plus attaquée de par le monde : aux Etats-Unis, en Australie, en Afrique, en Italie et en Grèce, des conditions dignes de camps de concentration ont été découvertes dans des hôpitaux psychiatriques (suicides, crimes violents, ... en sont la conséquence).

L’Eglise de Scientologie a été reconnue comme religion aux Etats-Unis en 1993, après une enquête de trois ans menée par l’administration fiscale américaine (Internal Revenue Service).

Si la présente commission d’enquête se doit de détecter toute pratique frauduleuse ou tout abus en matière de droits de l’homme, il est tout aussi essentiel qu’elle cherche à protéger le citoyen qui veut vivre librement sa religion.

Le témoin répond ensuite à diverses questions :

Quel est le niveau atteint par le témoin au sein de L’Eglise de Scientologie ?

Il est un " public ", c’est-à-dire une personne qui souhaite suivre des cours, des formations et étudier des livres. Il ne fait pas partie du staff de l’organisa-tion.

A-t-il dès lors une connaissance des différents niveaux (OT) et des textes et questionnaires qui correspondent à ces différents niveaux ou bien sa connaissance des échelles à franchir pour atteindre les hauts grades est-elle limitée ?

Le témoin doit admettre qu’il est loin de maîtriser tous les aspects de la Scientologie. A ce propos, il déclare ne pas avoir connaissance de la réglementation édictée par R. Hubbard le 18 octobre 1967, selon laquelle les ennemis de la Scientologie " peuvent être privés de propriété ou blessés par tous moyens, par tout Scientologue, sans qu’il encoure aucun reproche de la part de la Scientologie. On peut le tromper, le poursuivre en justice, lui mentir ou le détruire. ".

A la question de savoir si de telles menaces sont punissables au sens pénal du terme, le témoin répond par l’affirmative mais il ajoute que ces propos sont sortis de leur contexte.

Comment l’Eglise de Scientologie conçoit-elle la liberté individuelle et la liberté de conscience ? Respecte- t-elle l’opinion des non-scientologues ?

M. Vandenneucker répond par l’affirmative. Le principe de base de R. Hubbard est que rien n’est vrai tant qu’on ne l’a pas observé par soi-même. Aucune opinion ni croyance n’a été imposée au témoin.

Les adeptes de la Scientologie peuvent-ils librement quitter leur église ?

Bien que le témoin ne suit plus de cours depuis plusieurs mois, il affirme n’avoir subi aucune pression ni menace.

La critique et l’attaque des personnes hostiles à la Scientologie font-elles partie de son enseignement ?

Le témoin affirme se baser sur sa propre expérience pour critiquer les mouvements anti-sectes qui ont harcelé ses parents. Quant aux assertions de M. Abgrall en commission, il les a découvertes dans un article de presse. Selon lui, la contre-attaque est normale à partir du moment où on se fait attaquer pour avoir simplement fait un choix religieux.

Quel est le prix des cours suivis par le témoin ?

Le témoin ne connaît pas le coût exact mais affirme que le bénéfice qu’il en a retiré a toujours été largement supérieur à sa contribution financière. Il n’a par ailleurs jamais signé de reconnaissance de dette à l’égard de l’Eglise de Scientologie. Le témoin précise toutefois qu’en 1986, il a acheté un service à l’avance pour 10 000 francs belges, que ses parents ont payé par la suite.

Le témoin possède-t-il un électromètre ? Quel en est le coût ?

Il a versé 19 000 francs pour l’achat d’un électromètre. Il s’agit d’un appareil qui permet au praticien de la Scientologie, l’auditeur, de localiser plus facilement les zones où il y a une charge qui gêne la personne au niveau spirituel.

Contrairement à la psychiatrie et ses nombreux effets négatifs, les techniques développées par R. Hubbard permettent d’atteindre des résultats concrets.

M. Hubbard est-il vénéré en tant que fondateur de l’Eglise de Scientologie ?

Le témoin éprouve uniquement une grande admi-ation pour Hubbard, qui a réussi a améliorer les conditions de vie de l’individu.

Les activités de son entreprise informatique sont-elles liées à la Scientologie ?

Ses clients principaux sont des sociétés de développement auxquelles il offre de l’étude sur mesure. Cela n’a, selon lui, rien à voir avec l’Eglise de Sciento-logie.

Le témoin s’incline-t-il devant les décisions judiciaires intervenues à l’encontre de la Scientologie ?

Il déclare ne pas disposer de données suffisantes pour s’exprimer en la matière. Il remarque que l’aspect anti-secte est très poussé en Allemagne et signa-le que l’Eglise de Scientologie a, selon les informations dont il dispose, gagné ses procès à de nombreuses reprises.

La Scientologie est-elle réellement une religion ? Peut-on être croyant ou athée et en même temps un scientologue ?

La Scientologie représente Dieu comme étant l’infini et laisse à chacun l’interprétation en fonction de sa propre réalité. En ce sens, ce n’est pas une religion exclusive : on peut très bien être scientologue et catholique, musulman ou athée.

Quant au précepte chrétien d’amour du prochain, y compris celui qui n’a pas nécessairement la même religion, le témoin affirme être entièrement d’accord avec les fondements de l’église catholique.


Source : Chambre des Représentants de Belgique http://www.lachambre.be